--> Bellilemmère
Belleilemmère, c'est pas n'importe qui. Avec ses soixante piges, elle peut se permettre de venir mettre son grain de sel et donner des conseils aux autres sur un forum féministe. Elle, elle a su y faire; pas comme toutes les autres idiotes qui se pointent en larmes parce qu'elles l'ont dans le dos et pas qu'un peu avec la loi sur la Garde Aternée, malades de voir leurs moufflets transbahutés tous les quinze jours chez un "padre-padrone".
Elle, elle a eu un fils unique. Ah! si elle avait eu une fille! Elle en aurait peut-etre bien fait une deuxième pour voir si elle n'aurait pas quand meme un male, mais elle a gagné le gros lot, elle a eu un garçon. Et comme elle est vachement moderne, elle et l'auteur de la merveille, elle a refilé la merveille dans ses langes à l'auteur de la-dite merveille vite fait pour courir sus à la carrière, etre le moins possible chez elle, et laisser l'auteur de la merveille se démerder avec la merveille. Il ne s'en est pas trop mal tiré; d'ailleurs c'était pour ça qu'elle l'avait épousé, un type un peu mou et pas trop chiant, pour satisfaire aux critères: etre mariée et mère de famille, parce que célibataire et sans enfants dans un pays catholique (genre Québec par exemple mais ça n'a rien à voir puisque Bellilenmère est de la Mayenne), ça passe mal meme encore maintenant, se figurer il y a trente ans.
Bref en trente ans la merveille a grandi et fait sa vie, et le père de la merveille a vielli. Bellilenmère a fait carrière, elle est en retraite maintenant, c'est pour ça qu'elle a le temps de donner des conseils dans le ton de Ménie Grégoire (c'était de son temps), mais dans le style, non.
Le style, c'est celui de la femme libérée, indépendante et tout et tout, qui a réussi sa vie et sa carrière et qui peut se permettre de donner des conseils. Celui de la femme qui n'a rien sacrifié au patriarcat, elle s'est juste mariée et a fait un mome. Bien sur elle a casé tout ça dans un coin obscur de sa vie, un fardeau encombrant qu'elle traine dans l'ombre mais peut feindre d'ignorer pour parler comme si elle, elle était mère célibataire, avait élevé son mome toute seule comme une grande, à la rigueur en refilant le moufflet au père pendant les vacances.
C'est du féminisme, parait-il. Allez, à d'autres!
Elle, elle a eu un fils unique. Ah! si elle avait eu une fille! Elle en aurait peut-etre bien fait une deuxième pour voir si elle n'aurait pas quand meme un male, mais elle a gagné le gros lot, elle a eu un garçon. Et comme elle est vachement moderne, elle et l'auteur de la merveille, elle a refilé la merveille dans ses langes à l'auteur de la-dite merveille vite fait pour courir sus à la carrière, etre le moins possible chez elle, et laisser l'auteur de la merveille se démerder avec la merveille. Il ne s'en est pas trop mal tiré; d'ailleurs c'était pour ça qu'elle l'avait épousé, un type un peu mou et pas trop chiant, pour satisfaire aux critères: etre mariée et mère de famille, parce que célibataire et sans enfants dans un pays catholique (genre Québec par exemple mais ça n'a rien à voir puisque Bellilenmère est de la Mayenne), ça passe mal meme encore maintenant, se figurer il y a trente ans.
Bref en trente ans la merveille a grandi et fait sa vie, et le père de la merveille a vielli. Bellilenmère a fait carrière, elle est en retraite maintenant, c'est pour ça qu'elle a le temps de donner des conseils dans le ton de Ménie Grégoire (c'était de son temps), mais dans le style, non.
Le style, c'est celui de la femme libérée, indépendante et tout et tout, qui a réussi sa vie et sa carrière et qui peut se permettre de donner des conseils. Celui de la femme qui n'a rien sacrifié au patriarcat, elle s'est juste mariée et a fait un mome. Bien sur elle a casé tout ça dans un coin obscur de sa vie, un fardeau encombrant qu'elle traine dans l'ombre mais peut feindre d'ignorer pour parler comme si elle, elle était mère célibataire, avait élevé son mome toute seule comme une grande, à la rigueur en refilant le moufflet au père pendant les vacances.
C'est du féminisme, parait-il. Allez, à d'autres!
Ecrit par Lory Calque, le Mercredi 31 Mai 2006, 19:58 dans la rubrique Magazine féminin.