Alors c'est l'histoire d'une princesse belle comme le jour employée dans un call center à Calcutta qu'était amoureuse d'un plombier mais pas polonais (les polonais sont catho, mais ce plombier là était hindouiste) et pis alors ils s'aimaient d'amour mais la famille était contraire à leur union parce qu'enfin une princesse meme téléphoniste et un plombier c'est pas la meme caste, alors la princesse en bavait des ronds de chapeau carré dans son beau sari en pensant au torse musclé (mais pas seulement pa'ce que sous le torse en principe y a le reste dressé comme un volcan en erruption surtout par des chaleurs torrides) perlé de sueur (le torse) du plombier (parce que le pauv' mec en suait un max en réparant les salles de bains non climatisées sous les tropiques, faut le comprendre) et alors ...
Vous saurez la suite en lisant Poilade, une oeuvre écrite dans un style luxuriant de secrétaire de compagnie bananière, d'une auteure formidable dans le maniement des lieux communs et qui sait admirablement comme personne retomber sur ses pattes en arguant que c'est voulu, fait exprès d'écrire des lieux communs si brillants, ce que la critique définit par l'expression italienne avere la faccia come il culo.
C'était notre chronique littéraire de la semaine.
Foufouna est
étudiante en touriste, juste pour le fun,
pour sa culture et son enrichissement
personnel dit-elle. Ce n’est tout de même pas tout le monde par les temps
qui courent, et au prix où ça coûte, qui peut se permettre de faire des études
en touriste, mais Foufouna, très amère, elle se dit même désabusée, prétend que de toutes façons, comme elle est musulmane,
même surdiplômée elle sera discriminée et que donc, ce n’est pas la peine de
s’évertuer à étudier. Si on lui objecte qu’il y a tout de même beaucoup de
diplômés de son âge à être précaires ou au chômage, ça la dérange beaucoup et
elle préfère détourner la conversation, sinon son statut d’éternelle
discriminée qu’elle arbore autant que son voile s’en trouverait lésé.
Comment fait-elle
pour se payer ses études ? Mystère. A-t-elle une bourse d’études ?
Les allocations familiales de sa famille nombreuse ? Ses parents ont-ils
deux ou trois restaurants à cous-cous avec des sans-papiers indonésiens non
déclarés pour compenser ses frais d’études ? Paye-t-elle son inscription
en pétrodollars ? Foufouna garde le silence sur ce chapitre. En tous cas,
elle ne travaille pas elle-même pour subvenir à ses besoins comme tant
d’autres, mais elle se rend souvent en vacances (étudier en touriste fatigue
énormément et puis toutes ces vexations qu’elle doit subir dès qu’elle met le
nez dehors, c’est terriblement épuisant) dans son pays d’origine où elle a une
nombreuse famille susceptible de l'héberger et une résidence secondaire, peut-être même plusieurs, louées
aux touristes pour payer ses frais d’études et ses billets d’avion, allez
savoir.
D’ailleurs,
manifestement, Foufouna n’est pas dans le besoin. Vacances au pays plusieurs
fois par an, frais de coiffeur énormes. On na pas idée pas de ce que
représentent les frais de coiffeur pour les voilées, il leur faudrait une
allocation spéciale de la part de l’état pour les subventionner. Il faut faire
venir la coiffeuse (ce doit être impérativement unE coiffeusE) à domicile, pas
question pour une voilée d’aller dans le salon de coiffure du quartier comme
tout le monde, à moins que celui-ci ne dispose d’un paravent afin d’être cachée à
la vue des clientes.
Foufouna est très
encouragée par ses amies qui la soutiennent, c’est tellement terrible d’être
voilée en eurabie, le continent n’étant pas encore complètement islamisé. Mais
elle a aussi nombre d’admirateurs (si si) pour l’exhorter à persévérer malgré
la discrimination, à porter noblement son voile comme une croix. Parmi ceux-ci
se distingue particulièrement un soupirant : Barballah.
Barballah soupire de l’autre côté de la méditerranée. On ne sait pas trop ce que fait ce barbe-bleue. Celui-ci s’est en somme institué son gardien spirituel, son agent conseil en islamitude. Grâce à son pasdaran attitré, on ne sait pas si Foufouna décrochera un jour un diplôme universitaire, mais ce qui est certain est qu’elle aura amplement mérité un brevet de perturbatrice universitaire, de provocatrice islamique, ce qui lui vaudra pour le moins une patente d’accompagnatrice de sorties scolaires, une profession pour laquelle elle manifeste déjà une vocation certaine ; dans ce domaine, elle a une carrière assurée.
Vous
ferez fureur sur les plages, mesdames, cet été avec le nouveau maillot de bain pour femme
pudique. Backlash sympathique nous rappelant ceux de nos arrière-arrières-grands-mères (voir photo en milieu de
page) au début du siècle dernier et même à la fin du XIXème sur les plages de Normandie, dont nous avions tellement la nostalgie!
N'ayez crainte, 100% lycra extensible et garni d'une cagoule en caoutchouc, il gênera
moins vos mouvements que celui de vos aïeules et vous pourrez (peut-être) nager
avec; il existe d'ailleurs en version "compétition" et la collection présente divers coloris. Il présente l'avantage de vous garantir des coups de soleil, protégera
votre épiderme bien que présentant l'inconvénient d'un séchage assez lent; vous
resterez donc au frais et conserverez les bienfaits du sel sur votre peau.
Avec un masque, un tuba et des palmes, (et une bouée, c'est peut-être plus sur)
votre équipement sera complet et votre succès assuré: vous serez la fureur des
plages.
Certaines d'entre vous pousseront peut-être un soupir de regret plein de
tristesse en pensant que dès 1920, Coco Chanel nous avait libérées d'un tas
d'oripeaux aussi hideux qu'inutiles.
Fi donc mesdames, il faut vivre avec son temps et faire un grand bond en arrière (deux siècles) pour aller de l'avant.
Depuis quelques
années, la mode est au kaftan transparent garni de paillettes et brodé, qui se
porte sur les maillots de bain. Et au voile, qui sert de paréo. Beaucoup de
rose, du turquoise, du vert pâle, du noir et du blanc, brodé également. Il se
porte taille basse, visiblement inspiré du costume de scène servant à la danse
du ventre. C’est de loin ce que l’on voit de plus chez les jeunes, et passé
trente ans il se porte volontiers en drapé noué au-dessus du soutient gorge, ou
croisé sur la poitrine et noué dernière le cou.
C’est exactement
le même que celui que portent les musulmanes, acheté sur les mêmes marchés.
Tout est dans la manière de le porter.
Bouffi
d’importance et de vanité, imbu de son nombril, de ses couilles qu’il ramène sans
cesse dans la conversation (parce que
pour faire le boulot qu’il fait il faut en avoir, non mais sans blague, c’est
pas un boulot de gonzesse), niveau Bac aléatoire, Bouffy a la tchache, c’est
nécessaire, il en faut dans son métier, vu qu’il est commercial.
Il a même de la
culture, faudrait pas croire, la preuve il sait écrire trois mots de suite entre
les points de suspension, et conjuguer le verbe croiver, à l’imparfait du
subjonctif aléatoire (c’est un temps nouveau qu’on trouve sur wikipédia, c’est
dire si c’est la vérité vraie, et d’ailleurs c’est sur cette encyclopédie,
aléatoire également, qu’il s’est fait toute une culture pour parfaire son
érudition, d’ailleurs il est désormais très avancé dans la hiérarchie et en
bonne passe de devenir administrateur), non mais qu’est-ce qu’ils croyent ses
intello-gauchistes (pa’ce que Bouffy lui, est libertarien-libéré).
Les nanas il en a
à la pelle, non mais qu’est-ce que vous croivez, deux pour le prix d’une avec
tout ce qu’il se fait comme blé, surtout au prix ou c’est maintenant (le blé,
pas les nanas, là les cours baissent avec toute cette immigration). Nan mais
les nanas, il aime bien quand même, hein, il est pas raciste, sauf si elles
sont féministes, ces mal baisées, qui le traitent de macho. « Macho,
moi ? » qu’il dit menaçant en s’énervant pa’ce que ça a le don de le
mettre en colère. Y en a même une qui lui a répondu un jour : « tu
l’as dit, Bouffy ». Mais il a pas compris…
Voici par mes bons soins une documentation digne du bénévolat sur l’emploi féminin dans mon département. Vous aurez ainsi l’occasion de comparer et de me dire si c’est mieux dans le vôtre.