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Jeudi (10/07/08)
Les iles Sanguinaires

 La splendide baie d’Ajaccio, et au

Ecrit par Lory, à 11:39 dans la rubrique Grand tourisme.
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Lundi (30/06/08)
Panoplie
Ecrit par Lory, à 16:42 dans la rubrique Grand tourisme.
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Lundi (23/06/08)
Mésaventures

Ça n’arrive pas qu’à moi fort heureusement, c’est même fréquent. Par exemple la Fée Turquoise en a laissé un à Florence. Furibond, ça va de soi…

 

Mais en une journée je les ai collectionnés. A croire qu’il y a des jours où le mauvais sort s’acharne sur vous. Tout d’abord j’ai eu droit à un resquilleur. Ça ne m’était encore jamais arrivé. Une touriste a commencé à m’entreprendre et à me poser un tas de questions au lieu de monter dans le car tandis que je prenais les billets des gens. J’ai compris ensuite qu’il s’agissait d’une manœuvre de diversion pour faire monter le mari ; ils avaient acheté un billet pour deux. Comme quoi les anglais peuvent très bien se comporter à l’italienne. J’avais donc 36 personnes et seulement 35 billets. La responsable, furax, refusait de laisser partir le car, disant qu’un excursionniste c’est de l’argent,  et s’en est prise à moi qui ai rétorqué que je suis accompagnatrice et pas contrôleuse. Bref, on est partis avec une demi heure de retard et un clandestin à bord.

 

Au retour, il m’en manquait deux, égarés, récupérés par la collègue sur le même circuit, tandis que j’en avais récupéré un à elle. Pas grave, l’important est de les ramener tous au port le soir. Mon récupéré vitupérait contre son accompagnatrice, et j’imagine que les deux miens qu’elle avait ramassés en firent autant à mon égard.

 

Il y a un monde fou, un chien n’y retrouverait pas ses petits, il fait une chaleur à crever et tout le monde à hâte de se retrouver dans le car à l’ombre et surtout avec l’air climatisé, l’heure c’est l’heure, n’ont qu’à être là à l’heure.

 

Et comble de malchance, j’ai eu un chauffeur vraiment pas dégourdi, un macho ordinaire se croyant malin qui s’est fait coincer au retour par la gendarmerie mobile pour refus de priorité. Cinq points de moins sur le permis et 200 € d’amende. En pleine zone industrielle portuaire. Vraiment le genre d’endroit où il faut avoir de l’imagination pour tranquilliser les gens et leur faire passer le temps.

 

Je commençais à me dire qu’on allait être sérieusement à la bourre au retour comme au départ, et que je n’avais pas fini de me faire vitupérer tant par la responsable que par les plus énervés des touristes craignant de rater l’embarquement (ce qui est impossible, en cas de pépin le bateau attend, du moins pour un car entier). J’ai du descendre et aller parlementer avec les flics pour qu’ils nous laissent partir et calmer cet imbécile de chauffeur qui s’engueulait avec. Mon intervention a créé une diversion. J’ai fait remonter le chauffeur à son poste et dit gentiment aux flics que mes passagers risquaient de rater leur bateau et que de toutes façons maintenant ils avaient le numéro de plaque du véhicule et tout et tout. Ça les a amadoués et ils nous ont laissé repartir.

 

Après une journée pareille, on a vraiment qu’une envie, c’est d’aller se coucher.

 
Ecrit par Lory, à 11:37 dans la rubrique Grand tourisme.
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Samedi (21/06/08)
L'été s'annonce torride

Vannée. La chaleur se faisait déjà sentir depuis quelques jours, mais elle restait amoindrie par le ciel couvert et la pluie. Avant-hier, première journée estivale je me suis décidée à aller à la plage, mais je ne me suis pas baignée ; encore un peu fraîche, juste marché dans l’eau et rhabitué la peau au soleil. Une bonne idée parce qu’hier c’était Florence full day, plus half day (comme on dit dans le jargon) aujourd’hui et j’aurais indubitablement pris des coups de soleil sur les avant-bras si je n’avais pas pris la tintarella* le jour d’avant.

 

L’été est arrivé d’un coup, imposant sa chaleur en l’espace d’une journée ; il ne pleuvra plus avant longtemps, pas avant les premiers orages de la mi-août.

 

A midi et demi devant les Portes du Paradis, l’enfer. A deux heures de l’après midi, intenable. En ville pas un souffle d’air. Les citadins l’ont évacuée, tous au bord de la mer où il y a toujours une légère brise. Seuls sont restés ceux qui travaillent avec les touristes, tous les commerces sont ouverts sans interruption du matin au soir. A quatre heures, les gens étaient livides bien qu’en sueur et je n’étais guère mieux qu’eux, seulement mieux équipée et avisée pour résister. Je me suis quand même posé de sérieuses questions ; je ne suis pas sûre de tenir le coup en plein moins d’août, surtout s’il m’arrive de devoir faire deux journées consécutives…

 

Hier soir, je me suis couchée à neuf heures moins le quart, je m’étais levée à six heures, mais quand même, ce n’était pas tant le nombre d’heures d’affilée que la chaleur à m’avoir étourdie. J’ai perdu deux kilos en deux jours. C’est vrai qu’avec trois tranches de pain, deux tomates et trois prunes pour midi, on ne risque pas de grossir. De ce point de vue là, j’arriverai peut-être à cesser de fumer sans prendre de poids, avec un boulot pareil, cigarettes ou pas, ça me paraît difficile de perdre la ligne.

 

Aujourd’hui rebelotte. Je suis rentrée à trois heures de l’après-midi, aussi HS que mon imprimante toujours pas réparée. Je me suis dépiautée de ce qui me tient lieu d’uniforme et j’ai filé sous la douche séance tenante, mangé une salade et un abricot vite fait, et me suis enfilée au lit. J’ai émergé sur le coup de cinq heures, et je me suis fait un café en me fumant (enfin !) une cigarette. En fait, quand je bosse je ne fume pratiquement pas, je suis trop occupée, je n’y pense pas, et la chaleur ne donne envie de rien sinon de boire parce qu’on se déshydrate vite à parler.

 Puis je suis allée à la plage à l’heure où les gens en reviennent. Cinq heures et demi, c’est trois heures et demi au soleil et on commence à y être bien sans rôtir. Une journée de carte postale, la mer aussi calme qu’un lac, bleue comme seule peut l’être la méditerranée, un ciel sans nuages. J’ai bien dû rester une heure dans l’eau, aujourd’hui, elle était bonne. Surtout en fin d’après-midi quand elle a chauffé toute la journée. La plage, c’est la meilleure thérapie que je connaisse ; pour moi une panacée. Quand je suis rentrée, il était huit heures et demi. Quelques personnes se baignaient encore quand je suis partie, et seuls les pécheurs continuaient d’arriver.

 

J’avais faim, tout de même, ce soir. Une pizza. Pas envie de cuisiner.


 

* Locution italienne signifiant que la peau est suffisemment hâlée pour bronzer sans prendre de coups de soleil

Ecrit par Lory, à 23:39 dans la rubrique Grand tourisme.
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Vendredi (13/06/08)
Tour perdu

Avec l’agence Alpha je ne travaille pas. Trop désagréable, la nana. Je suis accompagnatrice, pas femme de ménage. Je ne demande pas qu’on me traite avec révérence, mais le mien étant un métier qualifié, je n’accepte pas qu’on me traite comme un chiffon.

 

D’ailleurs je préfère l’agence Delta. L’agence Gamma n’est pas mal non plus. Les filles sont sympas. J’avais donné ma disponibilité pour l’agence Gamma pour aujourd’hui et demain, je ne l’avais donc pas donnée à l’agence Delta. Manque de pot, l’agence Gamma m’a envoyé hier soir (en général on ne sait que la veille au soir si on part ou pas, pour quelle destination et en quelle langue) un message me disant que le tour ne pouvait encore être confirmé. Puis un deuxième me disant qu’il était malheureusement annulé. Ça aussi ça arrive, et si un tour est annulé, bein on reste chez soi et on ne gagne rien. 

 

La fée Turquoise m’a appelée pour savoir si on partait ensemble en voiture, elle, elle avait été appelée par l’agence Delta, à laquelle elle n’avait donné aucune disponibilité cette année d’ailleurs, puisqu’elle travaille surtout avec l’agence Lambda. Mais comme elle avait travaillé l’an dernier pour Delta, et que sans doutes il manquait des accompagnatrices à celle-ci pour ce tour là, elle a été contactée en dernière minute.

 

Autant dire que je ne suis pas de bonne humeur. Espérons pour demain…

 

Sinon il y a Ypsilon qui me propose un tour d’un genre tout à fait différent. Mais lui ce n’est pas une agence et j’ignore la date et la destination. Ce qui est certain, c’est que c’est un tour dont la perspective a l’avantage de rendre la journée plus agréable. Surtout dans un quotidien qui ne l'est pas vraiment.

 
Ecrit par Lory, à 12:39 dans la rubrique Grand tourisme.
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Jeudi (12/06/08)
Vade retro

Il y a un genre de tourisme que je ne pratique pas, c’est le « tourisme religieux ». Les excursions dans les sanctuaires, ça je ne ne fais pas. D’ailleurs c’est très mal payé. Les agences qui les font comptent beaucoup sur le volontariat.

 

J’ai vu un groupe de ce genre il y a quelques temps, c’était à Sienne il me semble. On aurait dit une procession, les gens en file deux par deux, des mémères habillées en noires, et un curé en tête à côté de l’accompagnatrice qu’il avait l’air de morigéner et qui elle, avait l’air de passablement se faire suer. La pauvre, j’ai eu pour elle une pensée compatissante.

 

Je n’ai pas encore eu de musulmans, où alors je ne m’en suis pas aperçue. J’ai par contre quelques collègues qui en ont déjà eu, des voilées britanniques en jean, tunique et hidjab. Je me souviens de leur groupe, minoritaire mais tout de même assez conséquent. J’avais remarqué l’air hautain, presque dégoûté, qu’elles avaient devant les Portes du Paradis. Je me suis d’ailleurs demandé pourquoi diable elles avait choisi de faire cette excursion ; trois jours de plus et elles auraient été à Carthage, ce qui dut sans doute leur plaire davantage. Sans doutes pour pouvoir avoir l’air ostensiblement dégoûtée.

 

Ça m’a mis la puce à l’oreille. Le soir même j’ai dit à la responsable que je n’accepterai pas un groupe avec une forte proportion de femmes voilées comme celui du car d’à côté, que ce n’était pas la peine de m’appeler car en tel cas je repartirai immédiatement chez moi. Il paraît que les accompagnatrices rechignent de plus en plus à en convoyer, je n’en suis pas surprise.

 
Ecrit par Lory, à 20:28 dans la rubrique Grand tourisme.
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Mardi (10/06/08)
Collation chez la Fée Turquoise

La fée Turquoise, que je suis allée trouver ce matin sur le coup de onze heures, m’avait mis de côté un article paru dans la presse locale, qui parlait précisément de notre job.

 Le grand tour des précaires : elles accompagnent les touristes, mais sans contrat.

 Tel était le titre de l’article.

Un métier intéressant et bien payé pour beaucoup, mais sans aucune garantie

Malaise et aucune tutelle

Pouvait-on lire encore en sous-titres.

Il est vrai que, comme le relatait d’ailleurs l’article, il n’existe aucun contrat. Les agences vous connaissent, généralement parce que vous avez envoyé un CV en vous recommandant d’Une Telle que vous connaissez et qui vous a dit à qui vous adresser, vous appellent, vous payent, point. S’il vous arrive quelque chose, vous ne travaillez pas et vous ne gagnez rien. Si quelque chose va de travers durant une excursion, la crainte est de ne pas être rappelée la fois d’après. Ce qui fait que la précarité qui vous ronge, elle est notre lot commun, d’autant que d’octobre à mai, la plupart ne font rien où des petits boulots par ci par là, certaines font des remplacements dans l’enseignement, donnent des cours du soir en formation professionnelle, etc…

Un métier ici quasi exclusivement féminin, et c’est sans doutes une des raisons pour lesquelles il est si précaire : le travail féminin étant souvent considéré « salaire d’appoint ».

Je gagne davantage en 10 jours que le co-propriétaire en un mois. Mais je n’ai pas droit au chômage, et ma retraite sera moins de la moitié de la sienne, ce qu’il ne prend évidemment pas en considération. Après m’avoir reproché durant des années de gagner peu ou rien, le voilà qui me regarde de travers parce que je gagne plus que lui en travaillant deux fois moins. J’ai laissé ma voiture à ma fille, ne pensant pas en avoir besoin, je suis donc bien obligée de prendre la sienne puisque les horaires des trains ne correspondent pas avec les miens, et je ne travaille pas toujours les mêmes jours que la Fée Turquoise, ce qui nous permet de n’utiliser qu’une seule voiture ces jours là. Et bien il me fait du chantage au risque de me faire perdre mon boulot déjà précaire en soi pour la moindre péccadille alors qu’il sait très bien que je ne pourrais pas m’en acheter une autre avant la fin de la saison : « c’est pas ma voiture »...

Vivement septembre… je me demande si je vais tenir jusque là.

 
Ecrit par Lory, à 20:42 dans la rubrique Grand tourisme.
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Samedi (31/05/08)
La porte du paradis
Ecrit par Lory, à 16:58 dans la rubrique Grand tourisme.
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Mardi (27/05/08)
Vision infernale

Au fond, ce que veulent les altermusulmondialistes, ce qu’ils souhaitent, c’est dénaturer, tordre, défaire, abîmer, en un mot détruire tout ce qui fait la France et par extension l’Europe. Quand je tente de me représenter le monde qu’ils voudraient, je me demande comment ils font pour haïr à ce point tout ce qu’est notre pays et l’Europe.

 

La France comme ils la voudraient, je me l’imagine bien évidemment avec des femmes voilées partout, dans tous les secteurs, à égalité numérique avec les non-musulmanes. On aurait donc des voilées aux guichets de toutes les administrations, dans tous les bureaux, dans les magasins. Je me représente difficilement des voilées derrière les comptoirs des Galeries Lafayette, mais sans doute serait-il exigé qu’il y en ait.

 

Naturellement, les non-musulmanes seraient tenues de se conformer aux normes musulmanes pour que les musulmanes ne se sentent pas heurtées dans leur sensibilité, tous les aliments tabous selon le credo musulman seraient donc bannis des cantines (qui ne fonctionneraient pas durant le ramadan), des restaurants d’entreprises, des restaurants.

 

La cuisine française serait bien entendue revue et corrigée et adaptée à l’islam au nom de la laïcité. Plus question de manger une quiche lorraine, une potée auvergnate ; vous auriez des merguez dedans.

 

Il y aurait des bus pour femmes voilées, des wagons de train et métro pour femmes voilées, des heures de piscine évidemment, des plages également où le burkini serait de rigueur.

 

Les appels des muezzins s’entendraient haut et fort de tous les minarets dans les quartiers à majorité musulmane.

 

Le paysage changerait aussi, certainement, on verrait probablement de ces étendards islamiques verdâtres partout, des croissants de lunes plantés ça et là, des inscriptions en arabe partout, le nom des rues changés, bilingues…

 

Je ne parle là que du quotidien, des petits détails qui nous font ce que nous sommes, nous sont si coutumiers depuis toujours que nous n’y faisons pas même attention mais qui nous définissent depuis toujours, depuis des siècles, des générations, de notre naissance à notre mort.

 

Non, décidément non, je ne parviens pas à m’imaginer vivre dans un monde tel que le veulent  les altermusulmondialistes et autres islamo-gauchistes ; je ne souhaite pas y vivre. Y penser me fait horreur, me glace, me serre le cœur. D’ailleurs, voir de ces femme voilées est pour moi un crève-cœur ; je détourne le regard ailleurs, tente d’ignorer leur présence même si elle me dérange profondément. Parfois je les évite tant j’ai du mal à supporter leur présence, changeant de file de caisse au supermarché au besoin, ou de trottoir; je vais m'asseoir plus loin... Du moins en région parisienne, en province c’est différent, mais ça change ici aussi…

 

Une immense tristesse s’empare de moi en pensant que cela risque bien d’être le monde de demain.

 
Ecrit par Lory, à 21:24 dans la rubrique Grand tourisme.
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Mardi (29/04/08)
Le prix de la traversée

On sait qu’en moyenne, parmi les immigrants qui tentent la traversée sur des embarcations de fortune, il en meurt un sur trois. La plupart sont des hommes, 90% environ et le reste des femmes, parfois avec des enfants. On sait aussi qu’en moyenne, le passage coûte 2500 € par personne.

 

Sans doutes y a-t-il tous ceux qui fuient des pays en guerre et des situations trop dangereuses pour rester là où ils sont. Mais je ne pense pas que ce soit le cas de la majorité d’entre eux. La plupart viennent à la recherche de travail. Comment font-il donc pour réunir une somme aussi considérable ?

 

Avec la somme qu’ils investissent dans leur voyage, ils pourraient sans doutes créer sur place quelques petites entreprises leur permettant de faire vivre leur famille aussi bien qu’ici, où il vivront de longues années dans des conditions précaires et difficiles, parce qu’une telle somme correspond à moins que ce que représente souvent un micro-crédit.

 

S’il y a tous ceux qui fuient des contrées dévastées privées de sécurité, il y a aussi tout ceux, probablement les plus nombreux, qui quittent des pays pauvres mais où la paix règne et où il y aurait sans doute beaucoup à faire. Dans ces pays là, l’émigration est un business, une habitude depuis des décennies, que rien ne justifie vraiment.

 

Quand il y a 30 personnes (minimum) embarquées sur un fragile esquif, cela signifie que 2500 € multiplié par 30 et qui font 75 000 sont bien passés quelque part puisque les arrivants, s’ils arrivent, sont sans papiers mais également sans un sous. Si l’on tient compte du fait qu’à la belle saison, durant 7 mois de l’année, il y a en moyenne un arrivage par jour ne serait-ce qu’à Lampedusa, cela fait 2 250 000 € par mois et quinze millions sept cent cinquante mille en 7mois. Si l’on pense à tous les autres points de passage pour franchir la seule Méditerranée, on se rend compte que des sommes colossales sont en jeux.

 

Comment ces personnes se procurent-elles ces 2 500 € ? On s’imagine bien que les à peine 10% de femmes qui fuient des situations où elles sont mère célibataires par exemple, se les procurent en travaillant le long du parcours ou en rendant des services y compris sexuels. Mais pour les hommes il en va tout autrement. Disons qu’au départ c’est la collectivité, le clan qui se cotise pour avancer la somme au candidat à l’émigration, qui devra la rembourser une fois arrivé par son travail. Et les structures socio-culturelles sont telles que c’est la plupart du temps un personnage, appelons-le « vieux marabout », un usurier, qui avance la somme, de même que c’est lui qui va désigner les candidats parmi les aspirants. Ainsi se met vraisemblablement en place la filière jusqu’aux côtes sud de la méditerranée ou un réseau procure les barques. Au départ, les « vieux marabouts » savent pertinemment qu’un sur trois parmi les partants mourra, mais cela ne les dérange pas outre mesure. Pousser la jeunesse vers l’exil au lieu d’investir dans son propre pays me paraît témoigner d’une mentalité où il apparaît bien que l’émigration des populations est une industrie. Et derrière cette mentalité je vois personnellement la volonté délibérée non seulement de s’enrichir sur la peau de la jeunesse, mais également celle de plomber l’Europe, qui ne sera pas une vache à lait ad vitam aeternam vue la récession économique. Quand elle sera plombée, ce sera comme dans le tiers-monde sans avoir amélioré quoi que ce soit dans les pays de partance qui continueront à avoir des carences de tous ordres.

 

Les « vieux marabouts » avancent-ils les sommes nécessaires sur leur cassette personnelle ? Sans doutes. Mais considéré le fait que les départs sont toujours plus nombreux, ils font certes fructifier le trafic, mais il ne faut pas oublier qu’un tiers des partants se perd en mer et ne rembourse jamais sa dette. On peut donc sans trop se tromper supposer que les « vieux marabouts » sont bien pourvus en pétro-dollars gracieusement avancés et venus d'ailleurs, parce que n’est-ce pas, avec les émigrants ils exportent l’islam; l’Afrique sub-saharienne étant quasi entièrement musulmane.


 
Ecrit par Lory, à 00:21 dans la rubrique Grand tourisme.
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