Foufouna est
étudiante en touriste, juste pour le fun,
pour sa culture et son enrichissement
personnel dit-elle. Ce n’est tout de même pas tout le monde par les temps
qui courent, et au prix où ça coûte, qui peut se permettre de faire des études
en touriste, mais Foufouna, très amère, elle se dit même désabusée, prétend que de toutes façons, comme elle est musulmane,
même surdiplômée elle sera discriminée et que donc, ce n’est pas la peine de
s’évertuer à étudier. Si on lui objecte qu’il y a tout de même beaucoup de
diplômés de son âge à être précaires ou au chômage, ça la dérange beaucoup et
elle préfère détourner la conversation, sinon son statut d’éternelle
discriminée qu’elle arbore autant que son voile s’en trouverait lésé.
Comment fait-elle
pour se payer ses études ? Mystère. A-t-elle une bourse d’études ?
Les allocations familiales de sa famille nombreuse ? Ses parents ont-ils
deux ou trois restaurants à cous-cous avec des sans-papiers indonésiens non
déclarés pour compenser ses frais d’études ? Paye-t-elle son inscription
en pétrodollars ? Foufouna garde le silence sur ce chapitre. En tous cas,
elle ne travaille pas elle-même pour subvenir à ses besoins comme tant
d’autres, mais elle se rend souvent en vacances (étudier en touriste fatigue
énormément et puis toutes ces vexations qu’elle doit subir dès qu’elle met le
nez dehors, c’est terriblement épuisant) dans son pays d’origine où elle a une
nombreuse famille susceptible de l'héberger et une résidence secondaire, peut-être même plusieurs, louées
aux touristes pour payer ses frais d’études et ses billets d’avion, allez
savoir.
D’ailleurs,
manifestement, Foufouna n’est pas dans le besoin. Vacances au pays plusieurs
fois par an, frais de coiffeur énormes. On na pas idée pas de ce que
représentent les frais de coiffeur pour les voilées, il leur faudrait une
allocation spéciale de la part de l’état pour les subventionner. Il faut faire
venir la coiffeuse (ce doit être impérativement unE coiffeusE) à domicile, pas
question pour une voilée d’aller dans le salon de coiffure du quartier comme
tout le monde, à moins que celui-ci ne dispose d’un paravent afin d’être cachée à
la vue des clientes.
Foufouna est très
encouragée par ses amies qui la soutiennent, c’est tellement terrible d’être
voilée en eurabie, le continent n’étant pas encore complètement islamisé. Mais
elle a aussi nombre d’admirateurs (si si) pour l’exhorter à persévérer malgré
la discrimination, à porter noblement son voile comme une croix. Parmi ceux-ci
se distingue particulièrement un soupirant : Barballah.
Barballah soupire de l’autre côté de la méditerranée. On ne sait pas trop ce que fait ce barbe-bleue. Celui-ci s’est en somme institué son gardien spirituel, son agent conseil en islamitude. Grâce à son pasdaran attitré, on ne sait pas si Foufouna décrochera un jour un diplôme universitaire, mais ce qui est certain est qu’elle aura amplement mérité un brevet de perturbatrice universitaire, de provocatrice islamique, ce qui lui vaudra pour le moins une patente d’accompagnatrice de sorties scolaires, une profession pour laquelle elle manifeste déjà une vocation certaine ; dans ce domaine, elle a une carrière assurée.
Commentaires :
A propos...
Re: A propos...
Ici, il s'agit d'une parodie de deux personnages tendant vers l'intégrisme.
Comme tu n'es pas sans le savoir, la France est un pays laic, et voici plus de 2 siècles qu'on peut critiquer ouvertement la religion sans encourir de procès pour blasphème. On ne s'en prive d'ailleurs pas et les catholiques s'en sont fait une raison. Je ne vois pas pourquoi les musulmans ne devraient pas etre logés à la meme enseigne.
Depuis, je me suis aperçue, contrairement à ce que je croyais, que "Ali" n'est pas un arabo-musulman mais un français de souche islamo-gauchiste, altermondialisant, et de tendance masculiniste qu'on trouve fréquemment sur les blogs féministes.