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Lundi (20/10/08)
Jardin de banlieue
Ecrit par Lory, à 17:25 dans la rubrique Florycalque.
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Vendredi (29/08/08)
La fin d'un été
Ecrit par Lory, à 23:26 dans la rubrique Florycalque.
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Lundi (25/08/08)
Le grillon du foyer


C'était quelques mois seulement avant que je ne sois malade. Il se faisait des antennes de martien avec des sucettes chupas chups.  Il lui a fallu plusieurs années après pour qu'à nouveau le sourire sans souci des enfants de son âge illumine son visage; la gaité l'avait comme quitté, comme si ma maladie la lui avait ôtée. Je me suis longtemps fait du souci pour lui à le voir toujours sec comme un coucou. Et puis je me suis rendue compte qu'en fait il n'était jamais malade à part un rhume de temps en temps. Et la vie a suivi son cours.


 
Ecrit par Lory, à 17:13 dans la rubrique Florycalque.
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Vendredi (15/08/08)
Adieu
--> A toi

J’ai du prendre quelque chose comme une rhinite, les yeux le nez la gorge me piquent, et j’ai la voix enrouée. Le contraste entre la température extérieure qui avoisinait en ville les 38 ° ces jours derniers, et l’air climatisé des cars, sans doutes. J’ai échangé un groupe en espagnol pour la journée contre un autre en anglais pour une demi-journée. Je suis rentrée chez moi vers trois heures, j’ai mangé vaguement quelque chose, et puis je me suis enfilée au lit, exténuée.

 

J’ai mal à la tête et mal au ventre. Je sombre dans un demi-sommeil, et des images se mettent à défiler sous mes paupières closes.

 

Nous remontons un sentier escarpé vers la route. En contrebas, la mer et les rochers. Et le long du sentier, de part et d’autre, d’étranges trous béants où descendent parfois quelques marches taillées dans la pierre. Ce sont des tombes étrusques, ouvertes et pillées depuis des siècles. C’est une nécropole d’époque hellénistique, du IVème siècle Av.J.C. que nous traversons, en fait. Ce promontoire en est truffé, un véritable gruyère, pas même exploré, trente ans après, aucunes fouilles n’ont été faites, les gens ignorent d’ailleurs où ils sont, aucune pancarte ne signale quoi que ce soit, mais il y a désormais de nombreux touristes qui descendent se baigner. A l’époque, il n’y avait pas grand monde. En descendant, nous sommes entrés dans ces grottes avec la torche électrique que tu avais emmené pour me faire voir l’intérieur où il n’y a rien que les parois lisses. Tandis que nous remontons, le soleil descend et sa lumière rase le maquis d’où viennent des bruits furtifs, parfois près de nous. Des sangliers sauvages, me dis-tu, que nous ne voyons d’ailleurs pas. Je ne suis pas très rassurée, mais tu dis qu’ils n’attaquent que s’ils se sentent attaqués, et que sinon le seul bruit que nous faisons les font fuir. Effectivement, nous n’en verrons aucuns.

 

Nous arrivons finalement dans un champ de hautes herbes jaunes et desséchées que nous traversons à l’orée des bois, main dans la main. La tienne remonte autour de ma taille puis m’entoure les épaules, dans une nuit étoilée où l’on distingue la voie lactée la lune brille haut dans le ciel et projette l’ombre de grands chênes-verts séculaires, ombre complice de l’astre nocturne dans laquelle nous nous arrêtons un moment et nous embrassons.

 

Par un après-midi solaire où la chaleur est forte, des draps blancs recouvrent un lit dans une pièce au sol de tomette rouge et aux persiennes closes par lesquelles filtrent quelques rais de lumière formant des volutes où de minuscules poussières voltigent. Tu es allongé dans la pénombre, nu. Et la femme aux longs cheveux noirs qui se glisse auprès de toi et t’enlace, c’est moi. Comme nous étions jeunes, alors !

 

Nous marchons à présent sur la grève en nous tenant par la main, les pieds dans l’eau, en maillots de bain. Ce doit être en juin. Ou peut-être en septembre ; il n’y a guère de monde. Ce n’est plus toi mais un autre, mais c’est toujours toi. Nous voici dans l’eau maintenant, soulevés par les vagues, puis au creux des dunes, allongés sur des serviettes tandis que des gouttelettes brillent comme des perles de verre irisées sur nos corps brunis par le soleil de l’été.

 

Un homme encore jeune, mince, est assis devant des cartes sur une table. Je ne distingue pas ses traits mais c’est toi. Encore et toujours toi. Tu fais une réussite à ce qu’il semble, en tous cas tu es absorbé par ces cartes à jouer qui sont devant toi et que tu observes. Deux rois dirait-on. Au chiffre noir, de pic et de trèfle sans doutes.

 

Je me recroqueville sur le côté, passe un bras sous l’oreiller et l’autre par-dessus et bascule dans le néant d’un sommeil de plomb, sans rêves.

 

Adieu.

 
Ecrit par Lory, à 23:54 dans la rubrique Florycalque.
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Mardi (08/07/08)
Cyclothymie
--> Réminiscences
Je suis cyclothymique, parait-il. La cyclothymie est un trouble de l'humeur. Il y a une dizaine d'années maintenant, j'ai été en thérapie chez un psy, et ceci durant trois à quatre ans environ. Dans la meme période j'avais une tumeur, et le lithium, généralement prescrit en tel cas était par conséquent déconseillé, j'étais au magnésium puis à des gouttes de je ne sais plus quoi. ça c'est tassé avec le temps disons.
Ecrit par Lory, à 17:30 dans la rubrique Florycalque.
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Vendredi (27/06/08)
In memoriam
Ce que je suis
Ecrit par Lory, à 13:52 dans la rubrique Florycalque.
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Mardi (10/06/08)
Marasme

Je n’en vois plus la fin. J’ai l’impression que la terre se dérobe sous mes pas, de marcher sur un séisme permanent, un tremblement de terre perpétuel. Pourtant, les choses sont calmes en apparence ; un calme plat. Mais le co-propriétaire à décidé de me pourrir la vie jusqu’au bout apparemment, et je finis par désespérer de réussir à m’en débarrasser un jour une bonne fois pour toutes. Je ne suis pas au bout de mes peines. Je me demande chaque jour ce qu’il va bien inventer pour m’empoisonner la vie. Ce qui est sûr, c’est qu’il se barre début septembre dès que l’appartement qu’il veut prendre aura vu partir les derniers touristes en location. Mais ce qui m’inquiète moi, c’est que si la maison n’est pas encore vendue entre temps, je risque de l’avoir sur le dos tout l’hiver pour un oui pour un non à tout bout de champ. Il va falloir que j’aille voir mon avocate pour lui demander quelques éclaircissements sur divers détails.

 

J’ai rendez-vous en fin de matinée avec une de mes amies. Je lui dis toujours qu’elle me fait penser à la Fata Turchina, la fée Turquoise du conte de Pinocchio. Elle est blonde comme sont blondes les femmes d’ici, un blond foncé qui rappelle les femmes des tableaux de Boticcelli. On va faire notre facturation ensemble. On n’est déjà pas cher payées et seulement 60 jours après, en plus, et nous on trouve qu’on vaut plus que ce qu’on gagne, donc, il ne s’agit pas de se tromper au rabais. En s’y mettant à deux, on est plus sûres de ne pas se tromper.

 

Une bonne nouvelle tout de même dans ce labyrinthe à l’issue improbable, malgré un printemps pourri qui ne veut décidément pas laisser le ciel se mettre au beau fixe (pas encore passé un seul après-midi à la plage, ce qui est tout de même rare en cette saison), c’est que ma fille que je ne vois pas depuis des mois va bientôt avoir une dizaine de jours de vacances. Son sourire, c’est un rayon de soleil dans la grisaille du quotidien.

 
Ecrit par Lory, à 10:29 dans la rubrique Florycalque.
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Jeudi (05/06/08)
Décantation

Je me demande comment je vais passer l’hiver prochain.

 

Si j’étais plus jeune, je m’embarquerais pour une saison sur un bateau de croisière au service excursions. C’est tout benef, logée nourrie et pas à s’emmerder à faire la bouffe, ça me permettrait de mettre suffisamment d’argent de côté pour passer l’hiver, d’autant que j’en profiterais pour louer l’été.

 

Mais il y a mon gamin qui n’est pas encore majeur, encore deux ans à tirer avant qu’il ne passe son Bac. Mais quand il l’aura, j’aurais décidément passé l’âge de ce genre de job. Je n’aurais pas de quoi le nourrir cet hiver. Il ira bouffer chez son père, ou chez sa grand-mère quand il aura vraiment faim. J’aurai tout juste de quoi survivre. De novembre à Pâques, inutile de penser travailler, c’est la basse saison. Je vais condamner une pièce pour l’hiver, ça me fera des frais de chauffage en moins. D’ailleurs, je ne pense pas chauffer beaucoup, juste de Noël à fin mars. Je vais m’organiser différemment. Une couverture électrique devrait me suffir le reste du temps. Et une autre pour mon gamin, ça c’est pas cher.

 

En principe après ça devrait aller mieux. Soit j’aurai vendu et racheté autre chose ailleurs plus petit et demandant moins de frais et moins d’entretien, soit je garderai celle-ci jusqu’à la majorité de mon fils et je louerai deux chambres l’été. Ou je m’inscrirai au registre des Beds & breakfast. Mais ça m’emmerde de faire des breakfasts. Et puis il paraît que c’est la croix et la banière que d’obtenir cette inscription au Registre. Tout compte fait autant se contenter de location, ça rapporte moins mais c’est moins astreignant. D’abord l’été je bosse et j’ai pas le temps de les faire tous les jours. A la saison prochaine je reprendrai mon boulot à plein rythme, avec les locations l’été, je devrais pouvoir m’en sortir ainsi jusqu’à l’âge de la retraite. Du moins j’espère. Après on verra. Tant qu’il y a de la vie il y a de l’espoir, comme dit le proverbe.

 

J’immagine le plaisir de certains et certaines en lisant cet article. Qu’ils viennent donc me brouter avec leurs pauv zimmigrés. Non j’ai pas de quoi leur faire la charité et je préfère m’acheter un paquet de clopes plutôt que de leur acheter un paire de chaussettes ; je suis égoïste. Ou plutôt je n’ai pas une retraite de luxe de la fonction publique pour 15 ans de service à l’Educ Nat plus les royalties de lectrice comme l’autre tordue. Quelle pétasse cette bonne femme. Va bientôt se barrer en Thaïlande. Espèrons qu’elle attrappe la fièvre aphteuse, ça lui fera des vacances.

 

 
Ecrit par Lory, à 01:37 dans la rubrique Florycalque.
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Samedi (10/05/08)
Altermusulmondialistes
Bon alors il se trouve qu'une des tantes de ma mère était à moitié juive. C'est ainsi, les histoires de familles sont toujours compliquées. Oui à moitié. Parce que mon arrière-grand-mère étant en passe de devenir veuve (dans ce temps là les gens mouraient vite à cause de la tuberculose) et son mari n'étant guère porté sur la religion, le curé devait lui casser les pieds pour obtenir une extrème-onction outre à emmerder mon arrière-grand-mère pour que ses enfants aillent plus souvent à la messe et au cathé. Et puis enfin mon aieule était jeune et belle femme. Mais il faut croire qu'elle n'aimait pas les curés, surtout s'ils venaient lui casser les pieds au lieu de l'aider à faire marcher une maisonnée que son salaire d'ouvrière ne pouvait suffire à sortir de la misère. Elle avait donc trouvé du réconfort ailleurs, surement mieux que le curé, un réconfort généreux commis dans les denrées alimentaires. Sauf que dans ce temps là, la contraception n'existait pas. Et puis le réconfort est mort aussi, parce que dans ce temps là les gens mouraient vite, comme je l'ai déjà dit.

C'était à Belleville et dans ce temps-là les immigrés juifs étaient nombreux. D'ailleurs certaines des amies de mon aieule étaient aussi à moitié juives, ou juives mariées à des goys (les gens étaient très mélangés dans ce genre de quartier) et donc ça ne ce voyait pas. Bref quand vinrent les temps sombres de la guerre, ses amies, les enfants de ses amies et sa fille survécurent parce que dans ce temps là on n'allait pas fouiller dans les gènes des gens par test ADN, ça n'existait pas. Meme si etre "à moitié juive" suffisait à vous envoyer en certains lieux dont vous ne reveniez pas. Il suffisait meme qu'on vous trouve une grand-mère, un grand père juif pour vous expédier en ces lieux. Mais mon aieule avait inscrit sa fille à l'état-civil au nom de feu son mari à peine décédé. Et puis son fils mon grand-père avait eu la bonne idée d'envoyer tout le monde à la campagne pour avoir des chances de trouver plus facilement à bouffer qu'à Paris.

Bon bref quand je trouve des crétins altermusulmondialistes qui me font la leçon sur gnagnagna remplace "X" par "juif" blabblabla et qui parlent en l'air sans savoir de quoi ils parlent, j'ai envie de les mordre.
 
Ecrit par Lory, à 23:40 dans la rubrique Florycalque.
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Dimanche (04/05/08)
Filer en France à l'anglaise
--> pour quitter l'Italie

J’aurais du m’en douter l’an dernier quand elle faisait Erasmus en Angleterre. Ma fille préméditait de quitter l’Italie à la première occasion tandis que je pensais benoîtement qu’elle allait s’installer à Pise. La voici au contraire installée près de Roissy, en Seine et Marne. Du coup, je me demande ce que je fous ici…

 

Oh je ne lui en veux pas et je la comprends. Pourquoi donc aurait-elle dû rester ici où tout est plus dur pour les femmes à tous points de vue. Les lois leur sont moins favorables, les femmes trouvent moins facilement de travail, elles sont moins bien payées…

 

C’est moi qui n’aurais jamais dû y venir… Enfin si je n’y étais pas venue, elle ne serait pas née. Mais j’ai payé trop cher le fait d’avoir eu des enfants, ici, et je ne m’en console pas, puisque ma vie y fut un naufrage.

 

Quand certain-es, sur le web, me reprochent d’être haineuse, ça me fait ricaner. Je ne l’ai pas été assez, je voudrais en avoir eu plus, de haine, parce que je serais repartie en France avant qu’il ne soit trop tard.

 

Je ne me pardonne pas d’avoir été assez bête, étant jeune, pour avoir cru en l’Europe, pire en une Europe sociale. L’idée la plus idiote qu’une femme puisse avoir, c’est d’aimer l’Autre, les autres, au lieu de commencer par s’aimer soi-même et se faire penser avant « les autres ».

 

Que ce soit la famille, la politique ou la religion, on farcit la tête des femmes et on les éduque à faire passer les autres avant elles-mêmes.

 

Quand j’en vois se démener pour les sans-papiers, les immigrés, et autres idées « généreuses », je me dis qu’en épousant la cause du multiculturalisme, elles creusent leur propre tombe et celle de toutes avec. Personne, et pas même elles, ne se démène autant contre les violences conjugales qui font plus de mortes que la chasse, par ailleurs absurde, ridicule et stupide, des sans-papiers, et que personne n’a bronché pour la mort d’une jeune femme dans le RER assassinée par un turc quand à la même époque celle de deux adolescents qui, à Villiers-le-Bel, n’étaient pas vraiment en règle avec la loi, déchaîna les protestations, les émeutes que l’on sait. Aucune mort de femme n’a jamais provoqué d’émeutes. Quand la jeune femme mourut dans le RER, c’est tout juste si on n’a pas pris la défense de l’agresseur récidiviste, des fois que ça fasse du tort à la cause des immigrés.

 

J’ai toujours dit à ma fille de penser d’abord à elle, que si elle n’y pensait pas personne n’y penserait à sa place et de toutes façons pas mieux qu’elle ne saurait le faire, qu’aucun homme sur la face de la terre ne méritait qu’on néglige sa propre vie pour favoriser sa carrière à lui (et qu’elle n’avait qu’à penser à son père qui ne serait jamais devenu ce qu’il est sans moi qui suis restée pour compte).

 

Et bien je vois qu’elle a pris en considération ce que je lui ai toujours dit et que je n’ai pas prêché dans le désert. J’espère qu’elle n’aura jamais de ces idées idiotes qui m’ont réduites à la pauvreté, lot commun de beaucoup de femmes : les 80 % des 11 % sous le seuil de la pauvreté, et dont plus de la moitié ne sont pas des femmes immigrées, issues de la colonisation, post coloniale etc etc... on ne le répétera jamais assez.

 
Ecrit par Lory, à 14:38 dans la rubrique Florycalque.
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