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Histoire de traduction

Peu me chaut, qu’un quelconque quidam vienne me contester un manque de majuscule à propos de la traduction d’un terme. Tout d’abord, je suis traductrice de l’italien au français et du français à l’italien, pas de l’anglais. Je parle anglais couramment, l’anglais domestique et usuel, ce qui est tout à fait différent, et j’ai à m’en servir dans le cadre d’excursions en tant qu’accompagnatrice touristique, pas en tant que traductrice.


Ensuite, je ne raisonne pas exclusivement en tant que traductrice mais également en tant qu’auteure, publiée ou non (c’est aussi affaire de connaissances et de relation et être un homme donne certainement plus facilement accès à bien des choses dans le domaine de l’édition également), je sais que j’ai la capacité et l’aptitude à la création littéraire. Je ne vais tout de même pas prendre sérieusement en considération un quelconque quidam qui se prétend traducteur (et je veux bien pousser la magnanimité jusqu’à le croire sur parole), mais qui de toute évidence, étant tout à fait dépourvu d’imagination, n’a certainement pas celle d’un créateur ni d’un auteur.

 

Traduttore traditore, dit le proverbe italien des traducteurs, que les quelconques quidams ignorent certainement. Eh oui, une traduction n’est pas une simple affaire littérale mot à mot, auquel cas on obtient assurément une horreur pesante autant qu’insipide. Une bonne traduction est aussi affaire de…talent. Rendre une atmosphère, un ensemble, est aussi affaire de création. Un bon traducteur doit savoir trahir avec intelligence, et élégance. La traduction d’une œuvre littéraire n’est pas la même chose que celle d’un catalogue technique ; c’est aussi un travail de réécriture.

 

Et pour ce qui est de la traduction de l’italien au français ou vice-versa, je ne permets certainement pas à un vulgaire quidam quelconque qui se dit traducteur de l’anglais, sans donner l'ombre d'une référence, de juger mon travail dans une langue qui n’est pas celle qu’il travaille. J’aimerai d’ailleurs savoir si outre à avoir la capacité de traduire de l’anglais au français il a aussi celle de traduire du français à l’anglais…

 

J’ai déjà dit ici ce qu’il en est à ce sujet et je sais ce que je vaux. Je sais aussi que je gagne moins que ce que je vaux, ne serait-ce que, parce que je suis une femme, et à ce titre comme toutes les autres dans la boîte noire de la discrimination, de ce fait même je gagne de toutes façons 15 % de moins qu’un homme pour le même travail. C’est donc avec un certain détachement quelque peu sceptique sinon méprisant que je considère ceux qui gagnent plus qu’ils ne valent.

 
Ecrit par Lory, le Vendredi 1 Août 2008, 01:01 dans la rubrique Scories.

Commentaires :

stupidchick
stupidchick
01-08-08 à 05:33

tu n'es pas la seule dans ce cas!
surtout quand on doit faire tout le boulot à la place du chef qui ne sait pas faire grand-chose. (je veux une prime)

 
lorycalque
lorycalque
01-08-08 à 18:11

Re:

Oui, ou comme l'histoire du "traducteur patenté ayant pignon sur rue" qui rafle les contrats en laissant le surplus en sous-traitance et qui signe les traductions qu'il ne fait pas (en prenant 15 % - quand c'est pas 30 - au passage).
 

 
lorycalque
lorycalque
04-11-08 à 19:43

L'élucidation du mystère:

pour avoir un bon suivi de contrats de traducteur, c'est simple, il suffit d'être mari ou concubin d'une directrice de collection dans une maison d'édition.
CQFD.