L'errance est humaine
"En vous lisant, il est facile de penser que bientôt un roman, ou en tous cas, une oeuvre littéraire, naîtra de votre plume. C'est bien ! J'espère que vous me tiendrez au courant. car j'aimerais être l'un des premiers à acheter votre livre !"
Il y a une douzaine d'années, j'avais envoyé un manuscrit dans une maison d'édition assez connue, qui publiait un genre de bouquins qui me plaisait assez. Je n'avais bien évidemment pas la moindre idée du fonctionnement d'une maison d'édition. J'ignorais donc que pas meme 1% de ce que les maisons d'édition reçoivent est publié au final, ni meme que la plupart des manuscrits ne sont pas lus et que seul un petit nombre d'ouvrages finit en comité de lecture. L'idée qu'une oeuvre littéraire soit un produit commercial comme un autre ne m'avait pas effleuré l'esprit et je ne suis guère plus au courant de la cuisine des maisons d'édition aujourd'hui qu'à l'époque, mais enfin je sais que la publication ou non d'un auteur dépend de multiples facteurs outre aux qualités que peut présenter intrinsèquement une oeuvre; il suffit pour cela de lire quelques revues, d'écouter quelques émissions etc... pour en avoir une idée pour vague et approximative qu'elle soit.
Mon "ouvrage" avait tout de meme fini sur la table du comité de lecture, ce qui n'était pas si mal, et j'avais reçu la réponse suivante: "En dépit de qualités narratives certaines, et d'une écriture solide, votre livre ne correspond pas", au style de nos collections etc, etc... On me souhaitait de pouvoir donner "une suite heureuse à mon travail", on m'assurait que je faisais l'objet de "sentiments attentifs", etc.
A vrai dire, j'eus meme le sentiment, pour diverses raisons, intuitives mais pas seulement, que mon "ouvrage" avait singulièrement inspiré le comité de lecture. Passons...
Sans doutes aurais-je du persévérer, tacher de correspondre aux critères des collections, mais pour cela il aurait fallu, je ne dis pas un agent littéraire, mais pour le moins que je vive dans un milieu stimulant, dans lequel trouver quelques personnes de bon conseil, ce qui n'est pas le cas. Je vis dans une campagne amorphe, et qui plus est hors de France. Pas vraiment le genre d'endroit où l'on peut se faire "des relations". Peut-etre aurais-je du rester en contact avec cette maison d'édition, demander des critiques plus détaillées, ce que l'on me suggérait de faire et d'éviter. Mais je ne suis pas de ces personnes que rien n'arrete et qui savent relancer les autres et se mettre en avant, ni meme de ceux qui ont suffisemment d'ambition et de confiance en soi.
J'ai donc continué à écrire mes histoires sans me soucier du "style des collections", ni de les publier un jour.
Voilà pourquoi il y a fort peu de chances pour que mon aimable visiteur achète un jour mes livres.
Il y a une douzaine d'années, j'avais envoyé un manuscrit dans une maison d'édition assez connue, qui publiait un genre de bouquins qui me plaisait assez. Je n'avais bien évidemment pas la moindre idée du fonctionnement d'une maison d'édition. J'ignorais donc que pas meme 1% de ce que les maisons d'édition reçoivent est publié au final, ni meme que la plupart des manuscrits ne sont pas lus et que seul un petit nombre d'ouvrages finit en comité de lecture. L'idée qu'une oeuvre littéraire soit un produit commercial comme un autre ne m'avait pas effleuré l'esprit et je ne suis guère plus au courant de la cuisine des maisons d'édition aujourd'hui qu'à l'époque, mais enfin je sais que la publication ou non d'un auteur dépend de multiples facteurs outre aux qualités que peut présenter intrinsèquement une oeuvre; il suffit pour cela de lire quelques revues, d'écouter quelques émissions etc... pour en avoir une idée pour vague et approximative qu'elle soit.
Mon "ouvrage" avait tout de meme fini sur la table du comité de lecture, ce qui n'était pas si mal, et j'avais reçu la réponse suivante: "En dépit de qualités narratives certaines, et d'une écriture solide, votre livre ne correspond pas", au style de nos collections etc, etc... On me souhaitait de pouvoir donner "une suite heureuse à mon travail", on m'assurait que je faisais l'objet de "sentiments attentifs", etc.
A vrai dire, j'eus meme le sentiment, pour diverses raisons, intuitives mais pas seulement, que mon "ouvrage" avait singulièrement inspiré le comité de lecture. Passons...
Sans doutes aurais-je du persévérer, tacher de correspondre aux critères des collections, mais pour cela il aurait fallu, je ne dis pas un agent littéraire, mais pour le moins que je vive dans un milieu stimulant, dans lequel trouver quelques personnes de bon conseil, ce qui n'est pas le cas. Je vis dans une campagne amorphe, et qui plus est hors de France. Pas vraiment le genre d'endroit où l'on peut se faire "des relations". Peut-etre aurais-je du rester en contact avec cette maison d'édition, demander des critiques plus détaillées, ce que l'on me suggérait de faire et d'éviter. Mais je ne suis pas de ces personnes que rien n'arrete et qui savent relancer les autres et se mettre en avant, ni meme de ceux qui ont suffisemment d'ambition et de confiance en soi.
J'ai donc continué à écrire mes histoires sans me soucier du "style des collections", ni de les publier un jour.
Voilà pourquoi il y a fort peu de chances pour que mon aimable visiteur achète un jour mes livres.
Ecrit par Lory Calque, le Vendredi 12 Mai 2006, 18:58 dans la rubrique Florycalque.