Les français sont peu syndiqués
Après l'échec de la gauche en 2002, je me souviens en avoir parlé avec ma mère, qui a passé une vie à voter à gauche (moi aussi d'ailleurs) et qui a l'expérience du syndicalisme, et qui a toujours une idée très précise sur les évènements avec son air de vieille renarde sortie de sa tanière de banlieue.
Pour une fois (du moins en ce qui concerne la politique), je n'étais pas d'accord avec elle. Sur les 35 heures, j'avais un autre point de vue. J'y voyais l'application de théories héritées de la fin du XIXème siècle au début du XXIème; il me semblait qu'en ces temps de précarisation galopante, ce n'était pas la meilleure solution. Non que faire 35 heures ne soit pas un but à atteindre, mais je ne trouvais pas la manière d'y arriver convainquante. 35 heures, ce n'est pas loin des 30 heures du part-time élargi que je voyais se généraliser particulièrement pour les femmes en Italie pour un tiers de salaire en moins, avec la précarisation comme corollaire avec Berlusconi.
Les français sont traditionnellement habitués meme à gauche à tout attendre du haut de l'"Etat-Nation", mais ils sont moins syndiqués que dans la majorité des autres pays d'europe occidentale et c'est ce que je faisais remarquer à ma mère qui trouvait que les 35 heures, c'était bien. Evidemment que c'est bien, et ceux qui en bénéficient en sont certainement contents, mais ils ne sont pas une majorité, et ceux qui n'en bénéficient pas sont ceux qui avec le temps se sont retrouvés les plus précarisés par la flexibilité, à commencer par les femmes; je ne me trompais donc pas dans mon analyse.
Je pensais (et pense toujours) que les 35 heures sont du ressort de la lutte syndicale et relèvent d'accords avec les boites, accords que l'état ne devrait avoir qu'à entériner et veiller à leur bonne application.
Quand Sègolène dérange les dinosaures (que les gazettes de gauche appellent "éléphants roses", ce que je trouve bien élogieux; "pachydermes", c'est mieux) bien installés du PS par ses prises de position qui les prennent de court et que je perçois le machisme larvé qui sourd de leurs objections, ça me donne d'autant plus envie de voter pour elle.
Pour une fois (du moins en ce qui concerne la politique), je n'étais pas d'accord avec elle. Sur les 35 heures, j'avais un autre point de vue. J'y voyais l'application de théories héritées de la fin du XIXème siècle au début du XXIème; il me semblait qu'en ces temps de précarisation galopante, ce n'était pas la meilleure solution. Non que faire 35 heures ne soit pas un but à atteindre, mais je ne trouvais pas la manière d'y arriver convainquante. 35 heures, ce n'est pas loin des 30 heures du part-time élargi que je voyais se généraliser particulièrement pour les femmes en Italie pour un tiers de salaire en moins, avec la précarisation comme corollaire avec Berlusconi.
Les français sont traditionnellement habitués meme à gauche à tout attendre du haut de l'"Etat-Nation", mais ils sont moins syndiqués que dans la majorité des autres pays d'europe occidentale et c'est ce que je faisais remarquer à ma mère qui trouvait que les 35 heures, c'était bien. Evidemment que c'est bien, et ceux qui en bénéficient en sont certainement contents, mais ils ne sont pas une majorité, et ceux qui n'en bénéficient pas sont ceux qui avec le temps se sont retrouvés les plus précarisés par la flexibilité, à commencer par les femmes; je ne me trompais donc pas dans mon analyse.
Je pensais (et pense toujours) que les 35 heures sont du ressort de la lutte syndicale et relèvent d'accords avec les boites, accords que l'état ne devrait avoir qu'à entériner et veiller à leur bonne application.
Quand Sègolène dérange les dinosaures (que les gazettes de gauche appellent "éléphants roses", ce que je trouve bien élogieux; "pachydermes", c'est mieux) bien installés du PS par ses prises de position qui les prennent de court et que je perçois le machisme larvé qui sourd de leurs objections, ça me donne d'autant plus envie de voter pour elle.
Ecrit par Lory Calque, le Lundi 5 Juin 2006, 13:17 dans la rubrique Actualités.