Question de temps
C'est bien d'habiter au bord de la mer méditerranée. On peut aller à la plage tous les jours, ça au moins c'est encore gratuit. Enfin tous les jours, c'est vite dit. Il faut qu'il fasse beau. On me dira " mais dans le sud, il fait beau tous les jours". ça c'est vite dit aussi. Evidemment, pour les touristes, la question se pose différemment. Pour eux il fait effectivement beau tous les jours, sauf en cas d'orage qui, comme chacun sait, ne dure pas éternellement. Et comme voici quatre mois qu'il ne pleut pas, le problème qui se pose serait déjà plutot celui de la sécheresse, qui vous donne envie d'aller se rafraichir, mais ce n'est pas si simple. Car meme s'il ne pleut pas, on choisit ses jours. Pas question d'aller à la plage les jours de mistral. S'il est violent c'est à ne pas tenir et la mer est grosse. Les jours de scirocco sont à banir, ça soulève le sable. Sans parler du libeccio, là c'est la tempete par ciel bleu.
Il faut aussi choisir son heure. Pas question d'y aller trop tot, surtout en ce moment où les jours sont longs. Le mieux est d'attendre que les estivants s'en aillent, rouges comme des langoustes, et libèrent les places de parking. Là, on peut savourer la plage, désertée, jusqu'à huit heures et mariner autant qu'on veut sans se prendre un ballon sur la tete, se farcir les hurlements des momes qui ont peur de l'eau et ceux de leurs mères qui ne savent pas nager et hurlent à leur progéniture qui barbote avec de l'eau jusqu'aux genoux de ne pas s'éloigner trop, les pères ventripotents qui lorgnent tout ce qui ne ressemble pas à leur bobonne mais se prennent pour Tarzan parce qu'ils savent faire trois brasses (là où ils ont pied pas loin du bord).
Et surtout, surtout, éviter scrupuleusement l'enfer du week-end. Rester claquemuré dans son jardin si on en a un ou aller faire un tour dans le maquis, le samedi et le dimanche, c'est préférable.
En somme en fin de saison, quand vous avez évité les week-ends et les jours de mauvais temps, vous n'etes guère allés à la plage beaucoup plus que les estivants.
Il faut aussi choisir son heure. Pas question d'y aller trop tot, surtout en ce moment où les jours sont longs. Le mieux est d'attendre que les estivants s'en aillent, rouges comme des langoustes, et libèrent les places de parking. Là, on peut savourer la plage, désertée, jusqu'à huit heures et mariner autant qu'on veut sans se prendre un ballon sur la tete, se farcir les hurlements des momes qui ont peur de l'eau et ceux de leurs mères qui ne savent pas nager et hurlent à leur progéniture qui barbote avec de l'eau jusqu'aux genoux de ne pas s'éloigner trop, les pères ventripotents qui lorgnent tout ce qui ne ressemble pas à leur bobonne mais se prennent pour Tarzan parce qu'ils savent faire trois brasses (là où ils ont pied pas loin du bord).
Et surtout, surtout, éviter scrupuleusement l'enfer du week-end. Rester claquemuré dans son jardin si on en a un ou aller faire un tour dans le maquis, le samedi et le dimanche, c'est préférable.
En somme en fin de saison, quand vous avez évité les week-ends et les jours de mauvais temps, vous n'etes guère allés à la plage beaucoup plus que les estivants.
Ecrit par Lory Calque, le Jeudi 6 Juillet 2006, 01:06 dans la rubrique De l'Italie.