Grève générale des femmes
A propos du texte de la sociologue Margaret Maruani dont j'avais parlé dans l'article "Dans la boite noire de la discrimination", j'avais ensuite publié l'article "Fausses routes", en parodiant le titre d'un livre d'Elisabeth Badinter qui n'a pas eu l'heur de convaincre la gent féminine et féministe, peu s'en faut, moi non plus d'ailleurs et, si je ne suis pas pas prof de philo ni ne prétends avoir la science infuse féministe, j'en avais cependant conclu qu'elle n'était pas la seule à se tromper de chemin. J'en était plutot arrivée à la conclusion, à la lecture du texte de M.Maruani, que les femmes n'ont pas conscience de leur pouvoir réel au sein de la société, ni de leur force.
Je pense qu'elles n'en auront pas réellement conscience tant qu'elles ne l'auront pas éprouvée sur le terrain. Le jour où elle feront une grève générale, en représentant quasiment 50% de la force de travail, en France, elles se rendront compte qu'elles sont en mesure de paralyser un pays. Ces près de 50% de femmes qui travaillent en France, et qui représentaient 57,2% des femmes entre 16 et 64 ans en 2003, sont la piétaille indispensable au fonctionnement de quoi que ce soit. Sans elles, les secteurs de base du quotidien, les postes, les banques, les établissements scolaires, les supermarchés, les hopitaux, rien ne fonctionne.
Le 8 mars, "Journée Internationale des Femmes", ne sert à rien sinon à rappeler leur existence, un jour sur 365. Pour elles, ce jour signifie surtout ce qu'elles vivent les 364 autres, à savoir qu'elles travaillent plus que les hommes pour gagner moins, en leur rappelant l'inégalité des sexes dans le travail domestique, ce qui fait qu'en moyenne, cumulant travail à l'extérieur où à travail égal elles gagnent moins que leurs collègues masculins, + travail domestique, elles travaillent 13% de plus que les hommes.
Ajoutons à cela que les prévisions les plus roses, en France, annoncent l'égalité salariale d'ici... un siècle. Et 150 ans en Grande-Bretagne. Pour donner un ordre d'idée en Europe. Ce qui ne signifie pas autre chose que, durant au moins encore un siècle, les choses ne changeront pas rapidement, et ont meme le temps d'empirer. Cela veut dire encore trois générations de femmes sacrifiées.
Si "le privé est politique", on est autorisées à penser que les 13 % de travail domestique supplémentaire mettra un siècle aussi pour connaitre l'égalité dans le partage des taches: tant que l'inégalité salariale persistera avec la discrimination à l'embauche et à l'emploi, qui constituent le cercle vicieux et l'engrenage familial garantissant le surcroit de travail domestique qui incombe aux femmes, on voit mal comment celui-ci pourrait diminuer pour elles.
Je pense qu'elles n'en auront pas réellement conscience tant qu'elles ne l'auront pas éprouvée sur le terrain. Le jour où elle feront une grève générale, en représentant quasiment 50% de la force de travail, en France, elles se rendront compte qu'elles sont en mesure de paralyser un pays. Ces près de 50% de femmes qui travaillent en France, et qui représentaient 57,2% des femmes entre 16 et 64 ans en 2003, sont la piétaille indispensable au fonctionnement de quoi que ce soit. Sans elles, les secteurs de base du quotidien, les postes, les banques, les établissements scolaires, les supermarchés, les hopitaux, rien ne fonctionne.
Le 8 mars, "Journée Internationale des Femmes", ne sert à rien sinon à rappeler leur existence, un jour sur 365. Pour elles, ce jour signifie surtout ce qu'elles vivent les 364 autres, à savoir qu'elles travaillent plus que les hommes pour gagner moins, en leur rappelant l'inégalité des sexes dans le travail domestique, ce qui fait qu'en moyenne, cumulant travail à l'extérieur où à travail égal elles gagnent moins que leurs collègues masculins, + travail domestique, elles travaillent 13% de plus que les hommes.
Ajoutons à cela que les prévisions les plus roses, en France, annoncent l'égalité salariale d'ici... un siècle. Et 150 ans en Grande-Bretagne. Pour donner un ordre d'idée en Europe. Ce qui ne signifie pas autre chose que, durant au moins encore un siècle, les choses ne changeront pas rapidement, et ont meme le temps d'empirer. Cela veut dire encore trois générations de femmes sacrifiées.
Si "le privé est politique", on est autorisées à penser que les 13 % de travail domestique supplémentaire mettra un siècle aussi pour connaitre l'égalité dans le partage des taches: tant que l'inégalité salariale persistera avec la discrimination à l'embauche et à l'emploi, qui constituent le cercle vicieux et l'engrenage familial garantissant le surcroit de travail domestique qui incombe aux femmes, on voit mal comment celui-ci pourrait diminuer pour elles.
Ecrit par Lory Calque, le Samedi 7 Octobre 2006, 13:47 dans la rubrique Femmes & Féminisme.