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Mi ami? Ma quanto mi ami?
Ce sont les phrases d'une pub des télécom voici quelques années en Italie, où l'on voyait une jeune fille au téléphone s'adressant à son jules à l'autre bout du pays, et lui demandant: Mi ami? Ma quanto mi ami? (Tu m'aimes? Combien tu m'aimes?), ce pour signifier qu'avec la nouvelle formule d' abonnement super truc, on pouvait désormais téléphoner aussi longtemps qu'on voulait pour le meme prix.

Je passerai aujourd'hui sur le sexisme évident de beaucoup de pub, de la télé ou non (et les pub italiennes sont gratinées dans le genre, autant que les télés), j'aurai l'occasion d'en reparler.

Je ne m'étendrai donc pas sur l'image, dévalorisante, de cette jeune fille emmerdeuse, ce qui est selon le credo patriarcal, typiquement féminin (comme si une jeune personne n'avait rien de mieux à faire dans la vie que de s'emmerder à demander à un gus résident à pétaouchnok dix fois par jour s'il l'aime et combien il l'aime).

Pour le moins, une jeune personne jeune et jolie, comme elles le sont toujours dans les pub, n'a que le mal de mettre le nez dehors pour en trouver dix au moins aussi bien que le jules de pétaouchnok; mais non, dans l'imaginaire du pubeux, il est écrit qu'une jeune fille jeune et jolie doive se morfondre à penser jour et nuit à un prince charmant occupé à conquérir le monde toute affaire cessante et faisant fi d'une fiancée, qui sans doute doit s'estimer heureuse de s'ennuyer dans l'attente d'un superman comme lui.

C'est pourtant bien ainsi qu'on a encore trop tendance à éduquer les filles: à attendre un prince charmant occupé à conquérir le monde qui fera un jour l'honneur à une meeerveilleuse princesse de s'apercevoir de sa présence et de condescendre à lui dédier un peu de son temps précieux. A lui l'action, l'extérieur, à elle la passivité et l'intérieur de la sphère domestique.

Une mayonnaise qui prend de moins en moins fort heureusement, néanmoins, la plupart du temps, Monsieur ne se pose pas de question et trouve bien naturel de faire passer ses affaires avant tout le reste, tandis que Madame fait de son mieux pour faire coincider ses désirs avec ceux de Monsieur, faisant passer ses désirs à elle après tout le reste.

Combien de ont gaché leur existence à ce petit jeu? Combien de femmes induit-on encore à la gacher avec cette idéologie sexiste?

Ecrit par Lory, le Lundi 16 Avril 2007, 20:52 dans la rubrique Femmes & Féminisme.