Après l’émission de France-Culture, il est à nouveau question de wikipédia (que je ne lis pas souvent, mais pour le coup je suis allée vérifier) dans un article de Libération à propos d’une étude critique de 5 étudiants de Sciences-Po, élèves de Pierre Assouline. Cela fait naturellement grincer des dents la « communauté wikipédienne » qui supporte décidément très mal toute critique formulée sur leur média préféré, comme le note fort justement ici le blog d'Alithia. On peut donc lire ceci dans une des rubriques consacrées au cas sur leur bistro (ici) :

La critique des medias de masse, c'est bien (encore que prendre Pierre Carles comme héraut de cette critique soit déjà très douteux). Sembler croire qu'Internet et/ou Wikipedia va changer quelque chose au problème, sinon à la marge, me semble acrobatique ; encore que, de vrais changements pourraient intervenir, mais dans le seul sens que ce serait le triomphe des mecs dans le style Thierry Meyssan. Pensez-y avant de dézinguer Le Monde, Libé, Le Canard ; allez, pensez-y même avant de dézinguer TF1. L'avantage de nos medias traditionnels, c'est qu'on sait assez précisément qui parle et quels sont les intérêts en jeu. Ce n'est pas pur, mais ce n'est pas si mal. (…)

 Je ne visais personne en particulier, je visais l'enchaînement des messages qui laisse facilement croire à un lecteur extérieur (même s'il ne doit pas en passer beaucoup ici) qu'on est en train de se constituer en une sorte de phalange qui va permettre au Vrai et au Juste d'enfin se diffuser.

Et d’autre, pour ma part, oui, la lectrice de passage que je suis à tout à fait l’impression qu’une bonne partie des cadres de wikipédia, et pas mal de contributeurs, sont "des types dans le style Thierry Meyssan", « en train de se constituer en une sorte de phalange qui va permettre au Vrai et au Juste d'enfin se diffuser ».