La menace de
l’œdème, surgie durant ces affreuses journées de sirocco, puis au libeccio, s’est
éloignée. Impossible de se baigner durant ces journées car ces vents rendent la
mer agitée, et l’eau trouble. Ce que le vent façonne sur terre, la mer en fait
autant sous l’eau. C’est ce que les gens appellent des
« trous » ; soudain, ils n’ont plus pied. Quand la mer est
calme, ce n’est pas un problème ; il suffit de savoir nager. En fait, ce
sont des dunes sous-marines.
Même quand elle
est relativement peu agitée, il est dangereux de se baigner, ou du moins de
s’éloigner de la rive, car la méditerranée est traîtresse. Les vagues ne sont
pas imposantes, mais elles ont beaucoup plus de force, et sont d’autant plus
brusques qu’elles sont courtes, contrairement aux longs rouleaux de
l’atlantique. Les courants sont forts, et le ressac violent. Le mistral revenu,
elle « frisait » encore légèrement hier, mais c’était sans danger.