La nuit dernière,
en zig-zaguant distraitement sur le net parce que je n’arrivais pas à dormir,
comme souvent, et d’ailleurs il faisait chaud, je suis tombée sur une étude de
la blogosphère (anglo saxonne) selon le genre. L’étude est récente et il
n’existe rien de semblable à propos de la blogosphère francophone. Mais la
seule chose qui pourrait s’en rapprocher et qui en tous cas permet de mieux
comprendre ce qui ressort de cette étude britannique, c’est une recherche que
j’avais signalée il y a quelques mois.
En somme, la blogosphère est sexiste. Mais on le savait déjà.
(1) Pour ma part, je dirais plutot une plus grande réticence, davantage d'hésitation, et surtout une moindre désinvolture.
Commentaires :
Re:
Il y a bien des domaines où les femmes ont conquis, parfois de haute lutte, une place enviable.
Même s'il reste des comportements sexistes (et dévalorisants), il est difficile de nier qu'un mouvement continu existe en ce sens depuis un siècle et demi (bien avant l'apparition du Web, donc.)
La parole – lorsqu'elle est pleine de bon sens, et ceci n'est certainement pas affaire de genre – est à l'évidence à ceux/celles qui ont l'aplomb de la prendre... et de faire valoir de manière posée leurs arguments.
Général Dugommier.
Re:
La parole féminine est très exactement ce qu'en dit la recherche sociologique que j'ai signalée.
Re:
À l'époque où nous tentions vainement de « dialoguer » (sur WP, donc), c'est ce que je tentais (sans y parvenir hélas) de faire ressentir : pour ce qui me concerne, je n'ai jamais éprouvé de « solidarité de genre » et, par ailleurs, je n'ai jamais perçu une telle division entre les genres (telle que fl0 tentait de la démontrer).
Re:
Sinon, pour répondre à votre question (quoi que dans le vague puisque je ne sais pas de quoi nous avons bien pu parler sur WP), le fait est qu'à partir du moment où l'on appartient à un sexe, on est socialisé depuis l'enfance selon les stéréotypes relatifs à ce sexe, meme si l'on sent appartenir à l'autre genre. Une personne de genre féminin socialisée selon les critères du sexe masculin qui est le sien sera donc naturellement porté à intégrer comme tout un chacun-e étéro ou nom, le concept du masculin dominant, et perçus, traités comme tels.
Re:
Se résigner au sexisme, sous le prétexte qu'il s'agirait d'humour ne sert à rien. Un propos sexiste est un propos sexiste, il n'y a pas d'humour sexiste. Pas plus qu'il n'y a d'humour raciste, ou antisémite. Le tolérer, c'est l'approuver et le cautionner.
Re:
Qui peut décréter mieux que celui ou celle qui souffre de racisme ou de sexisme de la bonne mesure de sa souffrance? Quelle est cette qualité supérieure qui confère à celui ou celle qui s'arroge le droit de relativiser ou même de dénaturer cette souffrance?
Cette phrase de Christine Delphy "(...)beaucoup de femmes tiennent sur leur propre oppression un discours désincarné. Or, si elle n’est pas alimentée par la conscience vécue, quasi charnelle, de la réalité de l’oppression, la lutte politique devient un combat philanthropique.quand des femmes deviennent les philanthropes d’elles-mêmes, ne se souviennent plus ou veulent oublier qu’elles sont les humiliées et les offensées dont elles parlent, la force n’est plus avec elles"
Re:
Mais je pense (et je l'ai dit sur son blog) que l'inégalité homme|femme n'est pas une inégalité parmi les autres et au meme niveau, mais la première de toutes, qui conditionne les autres.
Enfin, merci à vous.