Je recopie donc ici le post que j'ai laissé sur le blog Monolecte. Le dernier parce que j'en ai assez de l'ambiance qu'on y trouve. Entre les machos de service monopolisant la parole et auquel il faut lustrer le poil pour pouvoir en placer une, la machotte instituée gendarme, la féodalité patriarcale contemporaine revue et simplifiée à la Bové m'a fait fuir.
"Les
inégalités hommes|femmes ne sont qu'un des nombreux sous-ensembles
hiérarchisants"
Je
diverge totalement là dessus. L'inégalité homme|femme est la première de toute,
celle à partir de quoi tout s'organise.
Je nie
catégoriquement que cela soit un sous-ensemble parmi d'autres. Et perso je ne
reconnaitrai jamais la validité d'une telle affirmation qui n'a d'autre but que
de minimiser le statut des femmes en les ravalant au niveau d'humains de 2°
catégorie.
"les
hiérarchisations des citoyens vont bon train, paraissant comme naturelles alors
qu'elles ne génèrent que des inégalités construites socialement :
riches|pauvres, hommes|femmes, autochtone|étranger, jeunes|vieux,
actifs|inactifs, etc."
Non.
Car intrinsèquement, à l'intérieur de chaque catégorie énoncée, les femmes sont
les moins biens loties et celles qui ont le moins de pourvoir.
Un
homme riche est la personne qui à dans ses mains les leviers du pouvoir; une
femme riche n'est qu'une privilégiée par rapport aux femmes pauvres. Elle n'a
qu'accessoirement et par délégation et cooptation le pouvoir et ce n'est pas
parce qu'on me citera une L'Oréal, une Parisot ou la reine d'Angleterre que ça
changera un iota; ce ne sont que quelques exceptions dans le paysage.
Un
homme a plus de possibilité de trouver un emploi qu'une femme. Une femme
immigrée n'a aucun pouvoir au sein de son groupe ethnique, elle n'a le droit
que de subir et d'obéir. Parmi les personnes agées, les femmes ont en moyenne
une retraite inférieure de 30% à celle des hommes. 80% des presonnes en contrat
précaire sont des femmes, 80% des personnes vivant au dessous du seuil de
pauvreté sont des femmes.
LE
POUVOIR EST MASCULIN par définition. Le pouvoir dans la famille est masculin;
là encore les femmes ne l'exercent que par délégation.
"pièger
par l'histoire" blabla gnagna. L'histoire est très claire à ce sujet. Se
reporter en premier lieu à Françoise Héritier.
A quel
moment historique? Depuis que le monde est monde, selon elle. Là on ne va pas
rentrer dans les détails, hein, on va se contenter de dire que c'est vrai et
vérifiable depuis la fin du néolithique, ce qui fait quand meme plus de 5000
ans.
Commentaires :
Re:
Re: De l'eau à ton moulin
Conclusions...
Re: Conclusions...
Je ne vais pas te faire le numéro du "si tu t'en vas, ce sont eux qui gagnent", mais je trouve dommage que tu arrêtes de contribuer là-bas, les débats y étant malgré tout intéressants la plupart du temps.
Cet extrait de l’article d’Elaine Audet "le pouvoir politique de l’amitié" que je dédicace plus particulièrement à Agnes Maillard
"Y a-t-il toujours, en 2007, un déficit d’amitié entre les femmes, une déperdition d’amour de soi, de confiance, qui nous empêche de nous reconnaître comme essentielles les unes aux autres et de faire de cette co-naissance une force politique subversive ? On évalue rarement la puissance de l’amitié en terme de valeur politique. L’amitié permet pourtant aux femmes de reconnaître leur fondamentale communauté d’intérêts, d’être solidaires les unes des autres et de diminuer l’emprise des valeurs patriarcales sur leur vie.
L’expérience montre qu’il ne suffit pas aux femmes d’entrer massivement sur le marché du travail ou en politique pour mettre fin à la discrimination sexuelle. Il leur faut plutôt la dénoncer et la combattre au sein de toutes les institutions. Face à ce défi, l’amitié entre elles aide à créer un espace identitaire fondamental qui peut devenir le tremplin de leur liberté à toutes. Leur libération passe par la transformation quotidienne des liens qu’elles entretiennent entre elles avant qu’elles puissent réussir collectivement à vaincre leur oppression sociopolitique."