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Le matriarcat : un mythe ? II
--> quelques réflexions

Voici donc la suite de ce dont je parlais ici.

 2) à propos des témoignages restant sur les tribus de Patagonie encore existantes au début du XXème siècle, (vivant au stade mésolithique si je ne m'abuse) il est dit ceci:

 "Comme la plupart des autres peuples, les yagans croyaient que dans le passé les femmes avaient gouverné grâce à leur magie et à leur astuce. D'après ce qu'ils racontaient, il y avait relativement peu de temps que les hommes avaient assumé le commandement. Il semble qu'ils y soient parvenus par accord mutuel ; aucun indice ne laisse supposer de tuerie des femmes comme ce qui était arrivé chez les Onas, si l'on en croie leur mythologie. On voit encore, non loin de Ushuaia, des restes de ce qui fut une fois un grand peuplement*, et où, d'après ce qu'on nous a dit, eut lieu une assemblée d'indiens comme jamais il n'y en avait eu, ni en aura jamais. Les canots arrivaient de tous les confins de la terre des yagans. Ce fut lors de cette réunion transcendantale que les hommes décidèrent de prendre le pouvoir."

* la traduction en français est ici défectueuse, población signifie population, également dans le sens de peuple, peuplade, tribu

comment être sur à 100% que des sociétés matriarcales n'aient jamais existé et qu'il ne s'agisse que de mythe, d'autant que par ailleurs dans les kourganes ont été retrouvés quasi exclusivement des squelettes de princesses/reines archères et cavalières, ce qui corrobore tout de même étrangement la légende des amazones laissée par les grecs?

à propos ce que dis Françoise Héritier dans cet extrait:


LE POINT : Au début donc, le masculin et le féminin. Puis, très vite, le masculin qui domine partout, toujours. Comment la hiérarchie s'est-elle insinuée dans la différence des sexes ?

FRANÇOISE HÉRITIER : Les observations, faites aux aubes de l'humanité, sont concrètes. Le sang est chaud et signifie la vie. L'homme ne le perd qu'accidentellement ou volontairement, en tout cas de manière active. Il est considéré comme constamment chaud. La femme perd son sang régulièrement, ce qui lui donne un caractère froid et humide, et elle le perd sans pouvoir l'empêcher, ce qui lui confère un caractère passif. Or, dans la plupart des sociétés, l'actif est masculin et supérieur au passif féminin. Le fait que ces catégorisations binaires soient hiérarchisées, au-delà de la simple différence, signifie que la hiérarchie provient d'une autre raison que ces différences sexuées.
En effet, parmi toutes les observations faites par nos ancêtres, il en est une particulièrement inexplicable, injuste, exorbitante : les femmes font leurs semblables, des filles comme elles, les hommes, non. Ils ont besoin des femmes pour faire leurs fils. Mais cette capacité de produire du différent, des corps masculins, s'est retournée contre les femmes. Elles sont devenues une ressource nécessaire à se partager. Les hommes doivent socialement se les approprier sur la longue durée pour avoir des fils. En outre, des systèmes de pensée expliquent le mystère de la procréation en plaçant le germe exclusivement dans la semence masculine. La naissance de filles est un échec du masculin, provisoire mais nécessaire. Dans cette double appropriation, en esprit et en corps, naît la hiérarchie. Elle s'inscrit déjà dans les catégories binaires qui caractérisent les deux sexes, car elles s'accompagnent nécessairement de dénigrement, de dépossession de la liberté et de confinement dans la fonction reproductive.

…………………..

LE POINT : N'y a-t-il pas eu des exemples de microsociétés fondées sur le matriarcat ?

FRANÇOISE HÉRITIER : Non, le matriarcat est un mythe au sens propre. Les mythes ont pour fonction de justifier pourquoi les choses sont comme elles sont. Ils ne racontent pas une réalité historique antérieure, mais une histoire qui justifie que les hommes dominent maintenant les femmes et détiennent le pouvoir. On raconte ainsi des histoires de temps anciens où les femmes avaient le pouvoir et le savoir, mais les utilisaient fort mal. Ce qui justifie l'intervention masculine pour les remplacer.

……………………….

 Mon propos n’est pas de contester ce que dit Françoise Héritier, que je considère par ailleurs comme un savoir acquis et vérifié, mais de dire que je ne m’explique pas certaines choses et que le résultat de ses recherches ne réponds pas aux questions que je me pose.

Et mon propos n’est pas davantage de fantasmer un hypothétique matriarcat révolu, je veux seulement remarquer que trop de faits ne cadrent pas avec la théorie d’un patriarcat né avec l’humanité et toujours dominant en toutes époques et en tous lieux. En outre, je ne suis pas trop d’accord avec l’idée qu’un mythe ne recouvre jamais de réalité historique. S’il a indéniablement pour fonction de justifier la représentation du monde et de sa création, cela ne signifie pas pour autant qu’il ne signifie pas également autre chose.

Dans le cas qui nous intéresse ici, le mythe sert effectivement à justifier la domination masculine. Mais cela ne signifie pas qu’il ne puisse recouvrir autre chose.

Si toute forme matriarcale n’a jamais existé, comment expliquer que la préhistoire livre une si grande quantité de symboles féminins telles les Vénus ou les vulves stylisées, infiniment plus nombreux que les symboles phalliques, ce qu’a fait remarquer Marija Gimbutas ?

Pourquoi, comme après Gimbutas le fait remarquer l’archéologue Janine Davis-Kimball, n’ont été exhumés des kourganes quasi exclusivement que des squelettes féminins comportant dans leur trousseau funéraire tous les emblèmes du pouvoir et la richesse des reines ?

Pourquoi, jusqu’à la fin de l’époque archaïque, l’élément dominant des tombes étrusques est-il féminin ? On sait que, dans leur civilisation, les femmes jouissaient d’un statut bien supérieur à celui des romaines.

Il semble tout de même que subsistent dans ces exemples les traces d'un statut féminin différent très différent de celui qui sera le leur dans l'antiquité classique.


 

 
Il me semble que l’archéologie puisse aussi s’appliquer au mythe et en révèle les strates comme la stratigraphie révèle les niveaux successifs d’un site. C’est du moins ce qui apparaît avec une suggestive évidence dans le livre de Françoise Gange

Si Schliemann n’avait pas eu l’intuition que la légende homérique recouvrait une réalité historique, il n’aurait jamais retrouvé Troie.

Par ailleurs, nous savons que les sacrifices humains ont existé durant toute la période archaïque de l’antiquité, il suffit de penser à Carthage et aux tophets des cités puniques. J’ai été très intéressée par la présentation d’un roman que je n’ai malheureusement pas réussi à me procurer, et que j’ai déjà mentionné, ici. La trame du roman, Elles, inventée par l’auteur, David Haziot qui s’inspire de l’histoire et particulièrement de la Crète, me paraît tout à fait plausible, et vient faire écho au livre de Françoise Gange. Et, si mes souvenirs sont bons ( je n’ai plus ce livre), dans Ulysse, le crétois,  Paul Faure parle d’une grotte ou le sacrifice rituel d’un jeune homme par un prêtre fut interrompu par un tremblement de terre et les participants ensevelis. On pourrait fort bien imaginer que le jeune homme faisait la fin prévue par le rituel sacrificiel dont parle Françoise Gange et qu’invente David Haziot.

 
Les jeunes gens et jeunes filles sacrifiés au Minotaure, le sacrifice d’Iphigénie ne sont peut-être pas que des mythes…

 
Le fait en somme que le patriarcat soit universel ne signifie à mes yeux que des formes de société matriarcales n’aient jamais existé, momentanément et pour une durée variable, et pour des raisons diverses, avant d’avoir été détruites par le patriarcat.

A la suite d’une guerre si meurtrière que les hommes n’étaient plus assez nombreux pour dominer et gouverner, par exemple. C’est d’ailleurs durant les deux dernières guerres mondiales que les femmes sont entrées massivement dans le monde du travail, hors du foyer domestique. Et l’on remarque alors que, dès le retour du guerrier au foyer, les choses changent et les femmes tendent à perdre le terrain gagné, renvoyées au foyer pour céder leur place aux hommes dans les entreprises, dans le monde du travail.

Ainsi le fameux mythe des amazones pourrait bien ne pas être autre chose que l’existence d’une gynarchie à la suite d’une guerre où les mâles de tribus ou ethnies adverses se seraient décimés entre eux. Et la guerre successive des grecs contre les dites amazones (qui ressemblent étrangement aux descriptions des scythes laissées par les anciens, et qui correspondent assez exactement à ce que Davis-Kimball retrouve dans les kourganes) rien d’autre que la reprise du pouvoir par les mâles manu militari contre une gynarchie désormais attachée à ses prérogatives et peu disposée à y renoncer.

 
Le texte de Lucas E. Briges qui a vécu parmi les indiens Yagans en Terre de Feu et qui a laissé une description complète de leur mode de vie et de leurs croyances que j’ai citées plus haut m’a beaucoup intriguée.

 
"D'après ce qu'ils racontaient, il y avait relativement peu de temps que les hommes avaient assumé le commandement..." dit-il. Nous savons, parce que l’archéologie nous le dit, que la Terre de Feu est peuplée depuis 8 à 10 000 ans. Par ailleurs on sait (Marija Gimbutas le fait également remarquer et Mircéa Eliade en parle dans son Histoire des religions) que les peuples primitifs comme ceux de la préhistoire n’ont pas une notion linéaire du Temps comme l’Homme moderne, mais circulaire, d’où le mythe de l’Eternel Retour. Mais ils n’en ont pas moins une conscience linéaire du Temps en ce que tous pour différentes raisons se basent sur le cycle des saisons, les cycles lunaires. Sans doutes n’accordent-il pas au Temps la même valeur que l’homme moderne, mais pas au point de ne pas savoir même de façon imprécise leur âge et celui de leurs enfants, le nombre de générations entre un de leurs ancêtres et eux, etc. Sans doutes ce « relativement peu de temps » peut-il recouvrir un ou trois siècles, mais pas 10 millénaires, même dans le cadre du mythe de l’Eternel Retour. D’autant qu’à ce que je sache, toutes les narrations du mythe matriarcal le situe « dans les temps anciens » et non pas « il y a relativement peu de temps ».

 
On retrouve bien là quoi qu’il en soit tout ce que dit Françoise Héritier, cela y adhère même parfaitement, mais cela ne signifie pas pour autant que ce que narre Briges n’ait pas également eu lieu historiquement. Le texte est même d’une précision remarquable et sans équivoque sur les modalités et même l’endroit. Au point que le narrateur rapporte que, chez les Yagans, les choses se passèrent pacifiquement, par consensus, par accord mutuel, tandis que chez leurs voisins Onas une tuerie de femmes avait été perpétrée. Consensus quelque peu forcé par la menace de la violence ? Extorsion venant compenser le fait que les femmes peuvent reproduire à la fois la même et le différent ? Car quelle « magie » pouvaient bien pratiquer les femmes sinon assurer la reproduction de l’espèce, privilège nié par la nature aux hommes ?  On remaque que leur seule "astuce" consistait à savoir nager, ce que ne savait pas faire les hommes, et à travailler plus qu'eux.

 
En somme, des meurtres rituels et périodiques pourraient bien avoir été le scénario d’une représentation réelle du mythe. Une réactualisation de la prise du pouvoir de la part des hommes. Et l’on se dit, en pensant à la période actuelle et aux féminicides qui se perpètrent à Ciudad Juarez et en d’autres endroits du monde comme l’Inde, que le mythe n’est peut-être pas si éloigné de la réalité.

 

La domination patriarcale se trouvant ainsi garantie par la violence masculine.


 
Ecrit par Lory, le Lundi 17 Décembre 2007, 10:27 dans la rubrique Femmes & Féminisme.

Commentaires :

Haziot
20-12-07 à 05:45

un mot à Lory

Comme vous je ne partage pas l'idée que les mythes n'auraient strictement qu'une fonction "idéologique", cette vision au fond marxisante ne s'impose plus. Le travestissement idéologique du mythe se fait sur des éléments historiques déformés par la mémoire transmise oralement. La Bible est pleine de ce genre de mythes construits sur des faits qui servent ensuite à justifier des réalités présentes. Je ne vais pas entrer dans des querelles de spécialistes, mais la conception développée par Françoise Lhéritier ne me paraît pas prouvée. Enfin, comment expliquer la survie de l'espèce quand les conditions économiques sont très difficiles sinon par une distribution inégalitaire des ressources alimentaires en faveur des femmes ? Car si elles ne sont pas nourries plus et mieux que les hommes surtout quand il y a peu à manger, elles ne peuvent conduire les grossesses à terme et l'allaitement qui suit. Des sociétés matriarcales sont les seules à pouvoir expliquer dans certains cas la survie de l'espèce. Car la femme n'est pas protégée par l'instinct qui inhibe naturellement les mâles devant les femelles des espèces animales, il faut que la loi et la force la protègent face au mâle humain et à son vouloir vivre quand la nourriture se raréfie, sinon le groupe disparaît, il est incapable de s'inscrire dans la durée : plus d'enfants, les femmes meurent, quelques hommes restent et disparaissent à leur tour. J'ai évoqué ces questions et bien d'autres qui m'interpelaient comme vous  dans mon roman ELLES paru aux éditions Autrement que je vous remercie d'avoir cité.
Car dès qu'on imagine et qu'on modélise ainsi, beaucoup de choses apparaissent et d'autres ne tiennent plus. A lire les préhistoriens on a parfois le sentiment que la vie de ces groupes humains n'a duré qu'un seul jour idyllique. Ce qui permet d'éviter les questions gênantes de la grossesse (74000 calories nécessaires) et de l'allaitement (6 à 700 calories par jour). Comment et où les femmes ont-elles trouvé ces suppléments d'énergie indispensables pour assurer la reproduction de l'espèce sur des centaines de milliers d'années par des latitudes froides où la ressource était faible ? Avant les moyens de production, il y a les moyens de reproduction dont la clef est détenue au plan énergétique par les femmes seules.
David Haziot


 
lorycalque
lorycalque
21-12-07 à 11:36

Re: un mot à Lory

Bienvenu sur mon blog et merci pour votre mot gentil. Je ne me serais pas attendue à ce qu'un auteur que je cite me trouve au fin fond du web!

En ce qui concerne la préhistoire, j'ai plutot tendance à considérer que, comme vous le faites remarquer, la vie n'aurait pas pu se perpétuer si les femmes n'avaient pas eu la capacité de s'allier pour survivre ainsi que leur progéniture, d'où l'idée de l'existence d'une forme de gynarchie antérieure au patriarcat.

Ce qu'on m'a objecté sur un forum, c'est qu'on ne peut  prendre ce fait en considération puisqu'il aurait été, s'il a été, antérieur à l'apparition du sapiens sapiens et que c'est donc sans intéret. Mais on sait que ce dernier apparait entre 40 et 35 000 ans BP puis que l'archéologie en a retrouvé les témoignages, ce qui ne signifie pas pour autant qu'il ne se soit pas formé avant.

Ensuite, il y a un élément très important: le fait que les hommes ont ignoré durant des dizaines de millénaires la fonction qu'ils ont dans la reproduction; (on sait que les aborigènes d'Australie l'ignorait encore à l'arrivée des blancs). Cela n'exclue pas la thèse de Françoise Héritier, à mon sens, à savoir la jalousie de hommes de ne pas avoir comme les femmes la capacité de reproduire à la fois la meme et le différent. Mais cela explique certainement l'existence d'un culte sans doute universellement répandue à l'aube de l'humanité envers ce que M.Gimbutas a appelé la Grande Déesse dont on a nombre de témoignages artistiques et dont on retrouve les traces jusqu'à la fin de la période archaique de l'Antiquité, et meme au-de là.
 

 
Haziot
21-12-07 à 16:40

Re: un mot à Lory

Bonjour Lory,
Merci pour la réponse tout aussi gentille, j'aime votre manière d'aborder les questions et votre écriture. Quant au web, avec les moteurs de recherche, il n'est pas plus profond qu'une flaque d'eau !
Je n'ai pas sous la main de quoi vous donner une réponse détaillée avec toutes les sources que je cite dans la bibliographie commentée qui suit mon roman.

Je voudrais seulement dire ceci : avec l'agriculture qui apparaît vers 10000 avt JC, il n'y a aucun doute à mes yeux sur le patriarcat quasi généralisé dans les sociétés humaines (ce qui n'exclut pas les sociétés matrilinéaires comme vous savez). L'agriculture résout la question alimentaire par la constitution de stocks : céréales, viande sur pattes avec l'élevage, salaisons, fermentation, etc. Dès lors l'homme peut exercer sa force physique impunément sur la femme, car elle est assez nourrie pour assurer la reproduction. Ajoutons que l'élevage agricole permet de reconnaître la paternité. C'est avant que la question se pose.

Quelle qu'ait pu être sa supériorité, l'homo sapiens sapiens apparu voilà 35-40000 ans n'a pu résoudre d'un coup le problème de l'insuffisance alimentaire due à une économie aléatoire de chasseurs-cueilleurs en régions tempérées et froides. La preuve, il a mis 25 à 30000 ans pour y arriver. Les perfectionnements techniques qu'il apporte qui ne sont pas décisifs au début ne suffisent pas à le rendre indépendant sur le plan alimentaire et la meilleure preuve en est l'invention de l'agriculture, sinon on y serait encore vous et moi à chasser à la sagaie en nous gelant au lieu de dialoguer sur internet. Outre les dangers de toutes sortes, la faim fut certainement la compagne habituelle de ces "âges farouches". Il s'ensuit que la question posée par l'indispensable apport d'énergie considérable aux femmes pour assurer la durée du groupe reste valide. Sinon ça ne marche pas. Le modèle de groupe montré dans l'Odyssée de l'espèce (7 ou 8 adultes) est absurde, il faut imaginer, comme je l'ai écrit, des groupes avec de nombreux enfants de tous âges qui croissent pour prendre la relève, ce qui suppose d'ailleurs une sexualité frénétique. Un vrai film sur nos origines serait immanquablement classé X !! Et pour produire ces enfants il faut que les femmes mangent bien tout au long de leur vie nubile ce qui suppose un partage inégal de la ressource quand elle se raréfie, la question du pouvoir surgit alors d'elle-même : comment imposer semblable partage sans lois, croyances et hiérarchies sacralisant la femme qui devient enceinte par magie, puisqu'on ne connaît pas la paternité encore ?

Les études ont montré l'incroyable diversité des réponses des sociétés humaines  à  une même situation. Il s'ensuit que la solution matriarcale a nécessairement été essayée, comme il est certain que d'autres formes de vie existent dans l'univers. Il reste enfin à questionner les questionneurs : pourquoi cette résistance farouche française à admettre l'idée de gynarchie ou sociétés matriarcales ? Le caractère même absolu de ces résistances suffit à les disqualifier sur un plan épistémologique. Hors de France il n'en est pas de même. Mais nous sommes le pays qui a guillotiné Olympe de Gouges, ne l'oublions pas ! Et qui a osé nommer en 1936 des ministres femmes dont un prix Nobel de physique (Irène Joliot Curie), sans leur donner le droit de vote !!! Pour incapacité intellectuelle à juger de ce qui était nécessaire à la République sans doute ? Le dernier des poivrots incultes pouvait voter, mais pas Irène Joliot-Curie, Nobel 1935. Vit-on jamais situation plus grotesque ?

Bien amicalement à vous. Et bonne fin d'année 2007. David Haziot

 
lorycalque
lorycalque
22-12-07 à 20:37

Re: un mot à Lory

Merci, meilleurs voeux à vous aussi.