Ensevelie sous
des tonnes d’ordures, cette belle ville (parce que Naples est une belle ville),
de 4 millions d’habitants, comme toute
En dépit d’un
financement de 2 milliards d’euros sur ces quatorze années, dont 250 millions
de l’Union Européenne, aucun incinérateur n’a été construit. Cet article rend fidèlement compte de la situation.
Les déchets en
tout genre venus du nord industriel qui s’est largement enrichi au dépends du
sud du pays pendant 50 ans et qui submergent aujourd’hui
Dans le domaine des déchets comme pour le
reste, le politicien fait travailler le mafieux qui lui-même tient le
politicien, payé par cet autre mafieux qui fait de la politique... fait observer
l’article. Effectivement, dans les régions du sud, les choses fonctionnent
ainsi. Vieux problème, dira-t-on, ancestral, diront d’autres. Comme si les gens
du sud avaient la mafia dans les gènes ou dans les chromosomes, par essence,
par nature. Ils ont plutôt et malheureusement des taux de dioxines très élevés
dans les veines, ce qui n’a rien de naturel.
La mafia n’existe que parce qu’elle peut proliférer, et elle peut
proliférer, comme les ordures, parce que l’état est absent des territoires du
sud, où il n’a jamais gouverné, il n’est là que pour la façade, et assurer
« le maintien de l’ordre », ce qui, dans un tel contexte, prête
franchement à sourire. D’un sourire cynique, évidemment. Les régions du sud
sont en quelque sorte les « colonies » de l’intérieur. Il faut être
soit ignare, soit ingénu, soit hypocrite pour penser que le seul état de
l’Eglise soit le Vatican. En réalité, les régions du sud sont les états de
l’Eglise, qui y a toujours gouverné bien davantage que le gouvernement de la
république, et qui a toujours béni les gouvernements pour peu qu’ils lui prêtent
allégeance, ce qu’ils ont pratiquement toujours fait, comme elle bénit les
enfants des mafieux sur les fonds baptismaux. Bien sûr, il y a bien un curé qui
se fait liquider de temps en temps parce qu’il la ramène un peu trop et que les
mafieux ont beau aller à la messe, ce ne sont pas pour autant des enfants de
chœur. Mais, comme disait avec justesse Cavanna il y a déjà bien longtemps, l’Eglise
à toujours tout et le contraire de tout adapté à toutes les situations.
Caméléontesque, elle vous sort aussi bien don Helder Camara que Thérèse de
Calcutta selon les besoins de la cause et du moment. Selon les circonstances,
elle vous sert de la gauche ce qu’elle retire de la droite puisqu’elle a
toujours le nécessaire sous la main.
Et que fait donc l’Eglise face à "l’état d’urgence" ? Mais
rien; l’Eglise a tout son temps puisqu’elle part du principe qu’elle a
l’éternité. Quelques curés de villages ont bien protesté ça et là avec leur
ouailles puisque les ordures n’épargnent pas les bas côtés des églises, mais
aucun dignitaire n’a prononcé de ces homélies dont les journalistes ne manquent
pas de vous gratifier à la télévision.
Et qu’est-ce qui peut bien occuper l’Eglise qui n’a bien évidemment pas les
mêmes « urgences » que le commun des mortels mais qui en a bien quand
même, actuellement ?
Limiter, restreindre la loi sur l’avortement à défaut de pouvoir
l’éliminer, ainsi que le droit des femmes à disposer de leur corps. Cette même loi
qui a éliminé les avortements clandestins, qui a permis de faire baisser les
avortements de 45% en développant parallèlement la contraception.
Et quand on sait que le taux de malformation des fœtus est de 80% supérieur
à la moyenne nationale en Campanie, on comprend "l’ urgence"
vaticane de contraindre les femmes à la grossesse forcée ; c’est pour que
leurs enfants respirent du bon air.
Commentaires :
Bonjour Alithia!
J'ai oublié de t'envoyer mes voeux dans le branle-bas de mon retour en période de fètes de fin d'année, mais bonne année!
alithia
très bon article
Je voulais te féliciter pour cet article excellent qui explique tout bien comme il faut : l'Italie du sud prise entre la mafia et le Vatican . Car si nous attendons que la presse nous fasse de bonnes analyses comme ça, hélas, je crains que la presse , les media, soient en voie de peoplelisation avancée, notre cher Sarko prenant modèle sur Berlusconi, et la dépolitisation objectif visé est bien avancée . Son slogan "en finir avec mai 68", la révolution et tout ça...
je lis tes articles sur l'Italie, très intéressants
à plus
Alithia la bête noire des wikipediens fanatiques