Bientôt, la belle
saison sera de retour. Comme je l’ai déjà dit à plusieurs reprises sur ce blog,
la plage est, avec les promenades dans la campagne, la seule distraction
gratuite. Depuis quinze ans déjà, des immigrés plus ou moins clandestins
arpentent les plages pour vous vendre leur camelote. Les premiers temps, ils
n’étaient pas nombreux et les gens leur faisaient bon visage, leur achetaient
volontiers une babiole, faisaient la causette, c’était même une attraction. Mais
les temps ont changé. Les gens ont de moins en moins d’argent, et eux sont de
plus en plus nombreux. Ils n’ont pas l’air de le comprendre qu’ici, beaucoup de
gens sont au chômage, ou n’ont que peu de moyens, et qu’aller sur la plage ne
signifie pas nécessairement être un vacancier, et que même les vacanciers ne
roulent pas sur l’or. Les édiles communaux ont en général publié un édit
interdisant le commerce ambulant dans les centres historiques des villages
touristiques où se trouvent désormais de jolies boutiques assez chères et les
restaurants, de sorte qu’ils refluent tous sur les plages.
En moyenne, il en
passe un tous les quart d’heure. De sorte qui si vous passez deux heures sur la
plage, il vous en passe huit minimum. Pour avoir la paix, il faut aller de plus
en plus loin, dans des endroits difficilement accessibles, et encore, ce n’est
pas certain. Le pire, c’est quand ils vous plantent leur bardas avec leur
camelote sur les pieds ou sous votre parasol et ne décarrent plus. Un peu comme
quand ils arrivent chez vous en ouvrant votre porte. Il y a beau temps que je
n’emmène plus d’argent à la plage sinon de quoi m’acheter une glace, et quand
il s’en pointe un qui menace de mettre racine, je vais me baigner, ou faire un
tour le long des dunes, c’est encore le meilleur moyen pour qu’ils se tirent.
Depuis que j’ai
commencé à faire les circuits avec les cars de tourisme, je me suis aperçue qu'en ville chaque parking est un
véritable souk. C’est tout juste si les touristes arrivent à descendre parce
que les touristes sur-numéraires se plantent devant la porte. Il faut donc que l’accompagnatrice et le
chauffeur s’y placent et les écartent de devant afin de faire descendre les
gens. Difficile ensuite de faire cinquante mètres sans être abordé, et c’est
vraiment gênant quand on doit expliquer aux gens ce qu’on a à leur dire.
Et comme je ne
suis pas missionnaire, je laisse le soin de leur éducation à celles qui n’ont
pas d’enfants, aux idiotes utiles à l’islam qui veulent faire la pige à Mère
Théresa, à toutes celles qui n’osent pas le dire explicitement mais qui souhaitent
voir l’état d’Israël rayé de la carte afin que les juifs puissent avoir le
droit à l’autodétermination.