La chaleur est
toujours aussi intense; tout le monde ici le dit, vivant au ralenti et ne s’agitant
davantage que le soir où tout le monde est dehors, ça ne viendrait vraiment à
l’idée de personne d’aller se coucher avant minuit.
La météo
promettait un peu de pluie. Tu parles ! Quelqu’orage vite passé sur les
collines, à l’intérieur, mais pas ici. Quelques nuages gris, c’est tout. La mer
par contre était agitée. C’est incroyable comme son état peut changer vite. Du
calme plat de ces derniers jours, elle était devenue houleuse.
Impossible de
nager, juste se rafraîchir en jouant dans les vagues qui vous claquaient dessus.
Amusant de plonger dedans. Un courant violent permettait à peine de rester sur
place et vous déportait vers le sud. Franchir la barrière des vagues pour
atteindre l’eau moins agitée et plus profonde peut s’avérer dangereux ;
c’est courir le risque de ne pas pouvoir revernir sur la rive. C’est ainsi que
des baigneurs se noient chaque année.
Là où je vais
habituellement la plage n’est pas gardée, elle est sauvage et il faut du temps
pour que les secours arrivent des plages aménagées distantes de plusieurs
centaines de mètres, ou flottait d’ailleurs le drapeau rouge loin dans la
brume.
Dans quelques
jours j’ai rendez-vous dans ce fameux centre anti-tabac. Ça me fait flipper d'avance.
La dernière fois que j’ai tenté d’arrêter de fumer, au bout de quinze jours
j’en rêvais la nuit. Je rêvais que je fumais ! Un vrai cauchemar ! C’est
pas tellement mieux que les insomnies.