Apparamment, le film Fitna du politicien hollandais Gert Wilders a été censuré, ou du moins retiré par peur de représailles et ne subsiste que sur un site.

Je ne connais pas le parcours de cet homme politique, je sais seulement comme tout le monde qu'il vit sous protection policière et qu'on le qualifie "d'extrème droite". Je ne suis vraiment pas spécialiste de politique hollandaise, mais pour moi, en tant que latine disons bi-culturelle française et italienne, il ne correspond pas à ce que j'appelerais un homme politique d'extrème-droite en France ou en Italie.

Apparamment ni homophobe ni anti-féministe (en France comme en Italie un politique "d'extrème-droite" est nécessairement les deux, entre autres), il me semble à moi davantage un type de centre-droite, libéral dans un pays social-démocrate par excellence, qui plus qu'autre chose n'aime pas l'islam, n'a pas envie de se faire islamiser ni de voir son pays l'etre, et souhaite pouvoir le dire et pourquoi.

D'ailleurs je ne vois rien de répréhensible dans son film: des images de répertoire qu'on a déjà vues qui illustrent, avec justesse selon moi, les versets du Coran incompatibles avec la vie dans une démocratie.

En fait, l'auteur du fim, en disant que l'islam est une "idéologie totalitaire" ne dit pas autre chose que ce qu'en dit Giuliana Sgrena, qui n'est certes pas d'extrème-droite, et dont je suis en train de lire le livre, que j'avais commandé chez mon libraire dès sa parution.

Disons que le député hollandais est provocateur (mais il ne l'est pas davantage que tant d'imams; il l'est meme beaucoup moins) tandis que Giuliana Sgrena est une journaliste sérieuse.

Quoi qu'il en soit, les choses ne se sont pas mal passé en Hollande, et on peut dire qu'en fait, l'issue est heureuse. Geert Wilders a réussi son coup, il a tout de meme pu faire passer son film sur le net, que beaucoup, comme moi, on vu, y compris les musulmans. Ceux-ci ont manifesté leurs récriminations et mécontenment, mais pacifiquement. A lire l'article du monde sur leur réaction, on a plutot l'impression que les jeunes générations ne sont pas dans l'ensemble tous d'affreux bigots intégristes. C'est encourageant. Sans doutes, comme en France, leurs frustrations découlent davantage de discriminations à l'emploi, davantage de nature raciste, que pour des questions strictement religieuses.

Reste la question du voile, et là, le livre de Giuliana Sgrena est, certainement infiniment plus précieux que le film de Geert Wilders. Quand il sera traduit en français et qu'il sortira en France, j'en conseille vivement la lecture, instructive autant que documentée et fruit d'un travail remarquable, à toutes.

Quelques considérations supplémentaires, tout de meme.

Geert Wilders, meme s'il est de droite dite "populiste" (genre "Ligue du Nord" en Lombardie, mais sincèrement nettement plus intelligent), il  faut lui reconnaitre une qualité: le courage.  Il risque tout de meme sa peau.  Et par ailleurs son histoire n'est pas sans rappeler quelque part celle de Giordano Bruno, qui finit sur le bucher, condamné comme mécréant par le totalitarisme catholique. C'était il y a...quatre siècles.

Du courage et du mérite. Son court-métrage n'est certes pas un chef-d'oeuvre cinématographique, mais il restera dans les annales je pense, pour marquer le moment charnière où il a été clairement exprimé qu'en Europe on veut pouvoir dire que l'islam est une idéologie totalitaire, et où les musulmans en ont finalement prit acte. Le début de quelquechose de nouveau pour eux, sans doutes.