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Histoire du costume
Je suis la personne qui a créé l'article (et la catégorie) Histoire du costume sur wikipédia fr et qui en ai dressé le plan. Comme pour les autres articles que j'ai "rapatriés" sur ce blog ou sur mon site, la version publiée ici est celle qui m'appartient et reste ma propriété, libre à quiconque de "modifier" sur wikipédia, je ne suis d'ailleurs pas au courant de ce qui a été fait depuis; cela ne m'intéresse pas.

ll est encore difficile de déterminer si le costume précède ou non l'habillement (entendu comme port de vêtements circonstanciés selon leur utilité). Les Anciens, tels les grecs ou les chinois, ont pensé que l'Homme s'était vêtu pour ce protéger du climat, tandis que la Bible comme les ethnologues nos contemporains ont évoqué des raisons psychologiques: la pudeur pour la première, les tabous et la magie pour les seconds. Les tribus habitant la Terre de Feu à l'extrême sud du continent américain au climat sub-arctique découverts quasiment nus, et enduits de graisse de phoque pour se garantir de la rigueur du climat, au début du XXème siècle, sembleraient donner raison tant à la Bible qu'aux chercheurs modernes. Sans doutes les deux raisons évoquées ici ont eu autant d'importance et le costume a eu d'autres raisons qu'exclusivement utilitaires. Le désir de plaire n'a cependant dû intervenir qu'assez tardivement, se vêtir, outre aux motivations strictement utilitaires, eut probablement avant tout des raisons magico-religieuses.

À travers 10 000 ans d'histoire humaine, les modalités vestimentaires se réduisent à cinq archétypes :

  • Le costume drapé : consistant dans l'enroulement d'une peau ou d'une pièce d'étoffe autour du corps (shenti égyptien, himation grec ou paréo tahitien)
  • Le costume enfilé : fait d'une pièce (de peau ou de tissu) troué pour permettre le passage de la tête et des épaules (paenula romaine, huque du Moyen-âge, poncho mexicain)
  • Le costume cousu et fermé : composé de plusieurs pièces d'étoffe assemblées et comportant des manches (chiton grec, tunique ionienne, gandourah, blouse et chemise)
  • Le costume cousu et ouvert : composé de plusieurs pièces d'étoffe assemblées dans le sens de la longueur, croisé sur le devant et superposé à d'autres vêtements (caftan asiatique, redingote européenne)
  • Le costume fourreau : ajusté près du corps, surtout aux jambes, ancêtre du pantalon et pièce de costume typique des cavaliers et des nomades, jamais porté seul et composant un binôme avec le caftan qui lui est complémentaire.

Ces archétypes vestimentaires ont pu être mélangés par la suite au cours de l'histoire, mais ils ne se sont pas succédés dans le temps ; ils ont été inventés chacun dans leur région d'origine selon les habitudes et les manières de vivre des peuples qui les ont créés.

On considère généralement qu'il existe deux phases dans l'évolution du costume. La première correspond à la période dite du costume impersonnel, des origines au XIVème siècle. S'ouvre ensuite celle du costume dit personnalisé.


Le costume de la préhistoire

Les vêtements de fourrures ont probablement été les premiers à avoir été portés dès le moustérien , au paléolithique moyen entre -160 000 et - 40 000. Celles-ci ont vraisemblablement constitué le premier étalon d'échange entre les chasseurs et les premiers sédentaires. Dès le paléolithique supérieur, l'existence de courants d'échange ont pu être mis à jour. Plus tard, l'ambre et les coquillages remplaceront les fourrures comme 'monnaie' d'échange, attestant le goût de la parure . L'habillement durant le paléolithique supérieur ne dut pas être très différent de celui des Eskimos .

Dans les pays chauds et tempérés, les hommes furent plus ornés que vêtus. Les peaux et pelleteries furent cependant également utilisés, sans doute davantage pour servir de cache-sexe que de protection. Ce pagne originel perdurera pendant des millénaires, en tissu par la suite.

Femmes en jupon de fourrure

Femmes en jupon de fourrure

L'ornementation, tant dans les zones froides que tempérées ou chaudes, avait certainement pour origine des raisons spirituelles: préciser le statut d'un individu (marié ou célibataire), sa classification tribale, séduire en attirant la sympathie. Les raisons magico-religieuses devaient également avoir une grande importance: porter certains attributs équivaut à s'identifier à un animal, totem du clan, ou à un dieu. Très tôt, le costume a donc eu pour but d'exprimer et de manifester des sentiments: correspondant à une certaine puissance il sert à exprimer une certaine richesse. La puissance et la richesse se confondant, le costume indique la caste et la fortune, le rang social et l'autorité.

Le tissage dut apparaître dans les zones tempérées sur le modèle de la vannerie à partir de matières végétales dès la période magdalénienne, mais c'est à partir du néolithique qu'il aura une place prépondérante dans l'habillement. Les tissus primitifs étaient de très petite dimension. Des bandes étroits étaient cousues ensemble pour constituer un vêtement. Au fur et à mesure que les métiers à tisser se perfectionneront, les pièces de tissus deviendront plus grandes.

La peinture corporelle (comme chez les aborigènes australiens) devait tenir une part importante du costume en tant qu'ornementation. On sait que l'ocre rouge fut très utilisée durant tout le paléolithique où elle est aussi universelle qu'omniprésente (la terre rouge est présente dans la plupart des sépultures), un peu moins au néolithique. Les couleurs utilisées qu'on a pu identifier à partir de l'aurignacien sont le bleu, le jaune, le rouge et le mauve qui apparaissent aussi bien en Afrique du nord qu'en Europe septentrionale. Les colorants utilisés pour les teintures à partir du néolithique étaient principalement extraites des plantes: les bleus étaient obtenus à partir de l'aulne ou du sureau, les mauves des myrtilles, le jaune du réséda Les terres servaient pour les ocres

Origine des archétypes

Le premier type de vêtement primitif tissé est le drapé, quasi universellement considéré celui des autochtones, par rapport au vêtement confectionné, considéré un apport des envahisseurs. Ce sont là deux principes opposés du vêtement de tous les temps.

Régions des plaines

      Sumer

Il s'agit des régions intérieures d'altitude basse ou faible de la Mésopotamie, la péninsule Arabique, la Palestine et la Syrie. Le costume des civilisations pré-aryennes les plus anciennes de l'Asie mineure est sans conteste celui de Sumer et d'Akkad et fut porté avant le IIIème millénaire du golfe Persique à la Méditerranée. Il s'agissait d'un pagne destiné à couvrir les hanches et tombant à mi-jambe, d'abord en peau retournée puis en tissu.

Le pagne-jupon en kaunakès des sumériens, en fourrure ou en tissu à mèches (pour rappeler la fourrure originelle) est un costume masculin, sans doutes celui des prêtres; il est figuré sur de nombreuses statuettes. Les hommes portent un châle en jupon, dont un pan est ramené sur l'épaule.

Les femmes portent également un châle drapé en forme de robe dont les franges (unies puis à glands) retombent en suivant l'enroulement autour du corps. Ce châle se retrouve dans le sari indien ultérieurement et jusqu'à nos jours. Elles portent également un manteau en kaunakès. Elles sont coiffées en chignon; quelques statuettes donnent l'impression que certaines portent des coiffures postiches.

Les peaux continuent à être portées par les deux sexes.

     Assyrie

Les akkadiens, peuple sémite différent des sumériens et ne parlant pas la même langue, adoptent cependant entièrement le costume primitif sumérien qu'ils enrichissent et tendent à emphatiser. Dans son ensemble, le costume assyro-babylonien connaît une évolution (les étoffes sont richement décorées et colorées) mais ne sera pas essentiellement différent. Les coiffures masculines sont cependant plus élaborées, les cheveux sont portés longs et frisés au fer ainsi que la barbe en ondes régulières. Le goût de la parure est manifeste, les bijoux, nombreux, s'alourdissent, pendants d'oreilles, colliers à plusieurs rangs composés d'amulettes, sont portés par les deux sexes. Hommes comme femmes sont communément chaussés de sandales laissant le dessus du pied découvert, lacées à la cheville, le gros orteil passant dans un anneau. La chaussure fermée fait son apparition, introduite par les populations des montagnes.


Vers -1 200, une loi assyrienne ordonne aux femmes mariées de sortir voilées.

Au IIIème millénaire, la suprématie de la civilisation sumérienne formée depuis plusieurs siècles déjà voit rayonner sa culture et son mode vestimentaire jusqu'en Asie mineure et en Syrie, face à Chypre, et de là dans les Cyclades. Plus au sud jusqu'à Byblos, l'influence vestimentaire sumérienne est attestée.

Régions côtières

D'altitude variable, il s'agit essentiellement des régions de la Méditerranée orientale et des bords de la Mer Noire, mais d'autres aussi. Ce n'est qu'à partir de l'invasion dorienne et des migrations qu'elle provoque que les colonies ioniennes forment un groupe puissant et homogène. Le costume des populations côtières de la Mer Noire jusqu'à l'Oronte semble au départ ne pas avoir été très différent du costume sumérien dans sa variante montagnarde, donc avec les manches longues des pasteurs, apportée par les Hittites.

    Ionie

De - 1 300 à - 1 700, le bloc culturel que forment Troie, la Phrygie et la Carie, bien que portant un habillement propre aux grecs, adopte largement les usages vestimentaires orientaux originaires de Mésopotamie. Cette adoption et ce mélange était facilité par la plus grande liberté des femmes d'Asie. Les ioniennes partagent la vie des hommes et prennent leur repas avec eux. Celles-ci ne sont pas voilées, et celles des classes aisées portent des tuniques d'étoffe de chanvre rose et transparente, brodée d'or. La coûteuse pourpre est très recherchée au point que les phéniciens iront chercher plus à l'ouest et au de-là des colonnes d'Hercule la précieuse teinture dont ils ne parviennent plus à satisfaire la demande. C'est en Ionie que les grecs prennent l'habitude de plisser les vêtements. Indubitablement, la mode ionienne fut somptueuse, indice d'une société connaissant une certaine opulence.

Les hommes portent la tunique courte de lin. Celle-ci est un sous-vêtement, fermé sur un côté par une couture. Les phéniciens propagèrent dans leur sillage toutes les modes et toutes les influences rencontrées; ce furent eux à transmettre cette tunique, dont ils furent vraisemblablement les inventeurs, aux cariens. Elle a été portée à l'époque dans toute l'Asie mineure. Elle peut être longue pour le fêtes: c'est le khiton des grecs, repris de kitoneh, mot sémite désignant le lin en araméen. Homère put donc parler des ioniens "traînant leur tunique". Les femmes portaient également cette tunique dans sa version longue, s'agrafant d'un côté par une fibule, guère différente de celle que portaient encore communément les femmes berbères dans la première moitié du XXème siècle.

   Syrie, Palestine et Phénicie

Durant le IIIème millénaire, le costume de ces populations se rattache à celui de Sumer et à son grand châle drapé. Il perdure jusqu'au Ier millénaire et le manteau des Israélites en est une variante. En Syrie et surtout en Phénicie, il est bigarré de couleurs bleues et rouges, décoré de fleurs et rosaces. A partir du IIème millénaire, le jupon-pagne s'inspire du costume égéen, mais également du shenti égyptien, sorte de cache-sexe croisé et relevé sur le devant. Le premier, brodé de fils multicolores, descend jusqu'aux genoux et est drapé aux hanches formant ceinture, le second est de léger tissu blanc. La coiffure masculine est le turban mésopotamien ou la calotte sumérienne.

Le vêtement féminin par excellence reste durant deux millénaires le grand châle drapé, ample et plissé à l'égyptienne. Les femmes portent une coiffe, sorte de tiare cylindrique d'où part un long voile enveloppant réservée aux femmes mariées. Cependant, aux alentour de -1 400 à - 1 200 elles semblent porter un vêtement inspiré du costume crétois. On sait que les crétois s'installaient en Syrie pour commercer, conservaient et propageaient les modes égéennes. Cette époque coïncide avec l'apogée de la civilisation crétoise et ses modes sont portées tant dans les Cyclades qu'à Chypre. Elles furent adoptées sans réserve par les phéniciennes, s'habillant comme les élégantes de Cnossos.

   Les Hébreux

Leur costume est assez conservateur, sans doutes à cause de leurs pérégrinations qui font se maintenir plus longtemps leur costume dérivé du châle sumérien. La Bible donne peu de détails à ce sujet et on n'a pas de renseignements sur leur costume à la période de l'entrée en Canaan. Leur religion interdisant toute représentation humaine, c'est davantage l'iconographie des peuples qu'ils ont côtoyés et qui les ont représentés à nous renseigner. À la fin de l'âge de bronze (correspondant aux XVIII et XIXème dynastie du Nouvel Empire égyptien), ils portent toutefois le grand châle enroulé plusieurs fois autour du corps et retenu par une ceinture, nouveauté introduite en Mésopotamie par les hittites, formant pèlerine sur les épaules.

Les femmes, vers -700 à -680, portent la tunique unie et longue et un long voile les enveloppant jusqu'aux pieds. Il semble cependant qu'elles aient eu la tête nue et le visage découvert, avec un ruban dans les cheveux. Ainsi apparaissent-elles sur les bas-reliefs de la prise de Lakish par Sennachérib. Ceci contraste avec ce qu'en dit plus tard Tertullien  au IIIème siècle à Carthage où il exhorte les chrétiennes à sortir voilées comme les juives.

Le Deutéronome interdit sévèrement aux femmes les vêtements masculins et réciproquement. La Torah prohibe le plissé transparent égyptien et fulmine les modes efféminées égyptiennes.

Certaines prescriptions bibliques en matière vestimentaire recommandent les franges et un cordon bleu aux pans des vêtements. Les juifs adoptent cependant le costume grec, portant le khiton et l'himation, mais avec des pompons aux angles, mode qui se répand ailleurs.

Régions montagneuses

Il s'agit des régions de montagne ou des hauts plateaux que sont l'Anatolie, la Cappadoce, L'Arménie, le Caucase, la Perse (Iran), le Turkestan, l'Afghanistan et le Balouchistan.

Là, vers le début de IIème millénaire, les peuples des steppes poussent devant eux d'autres peuples autochtones et semi-nomades qui s'installent dans les vallées, principalement en Mésopotamie et en Chaldée, par vagues successives. Un empire Hyksos se forme, dominé par une aristocratie Mitanienne, de Babylone à Tyr, englobant l'Égypte, et qui va durer plus d'un siècle et demi.

C'est vers cette période, vers la moitié du second millénaire, qu'on voit pour la première fois apparaître, dans cette population constituée par le métissage des envahisseurs et des envahis, le costume confectionné, dont les prototypes ont été introduits par les populations venues des montagnes. En étoffe coupée et cousue, il est composé d'une tunique à manches.

Il semble qu'en réalité la tunique ait été apportée dans ces montagnes par les caravanes de Sumer, adoptée et perfectionnée par les populations autochtones. Celles-ci, contraintes de s'habiller chaudement, la portèrent par-dessus le jupon sumérien. Enveloppant tout le corps et adaptée au climat des plateaux d'Asie centrale balayés par les vents, elle sera le vêtement porté par les Mèdes. Cette tunique est fermée sur le devant, courte pour les hommes et longue pour les femmes. Elle est figurée adhérente sur la statuaire ; en réalité elle était portée large. Le grand châle sumérien était porté par dessus durant la saison froide, servant de manteau, comme aux temps plus anciens de Ur et de Mari, garni d'un bourrelet.

Les femmes semblent avoir porté cette robe-tunique soit tombant droit sur les pieds, avec des manches très courtes, soit traînante avec des manches évasées arrivant au poignet. Il semble qu'une jupe de tissu très fin et à plis ait été portée à la saison chaude. Le serapis de l'époque gréco-persane semble en être ultérieurement dérivé. Les Grecs d'Asie mineure avaient emprunté cette longue tunique fine, ample et plissée aux Lydiens.

Chez les Perses, la tunique sera adaptée à une vie sédentaire, aux fastes de la Cour ainsi qu'au climat très chaud, lui donnant plus d'ampleur, les manches ouvertes et pendantes. C'est le caftan, la candys.

Un autre apport majeur est également l'héritage des populations montagnardes, les chaussures caractéristiques à bout recourbé, en cuir, avec un talon.

Les coiffures consistent en bonnets de feutre. Au premier millénaire, les Hittites des deux sexes portaient ce haut bonnet cylindrique sur calotte arrondie ou conique parent du bonnet phrygien, auquel les femmes ajoutaient un voile au sommet qu'elles pouvaient ramener sur le visage. Ce bonnet conique semble avoir été en usage chez les populations non sumero-akkadiennes.

Les cheveux, et la barbe pour les hommes, sont frisés, recouvert chez les Perses par un bonnet rond, avec des bandelettes pendant de chaque côté servant également de mentonnière. Les rois portent la tiare, semblable à l'actuel bonnet des popes, ou une couronne crénelée. La tresse, sortant de la tiare, semble avoir été d'usage rituel avant de devenir une mode, est à rapprocher de la mèche postiche en usage chez les enfants en Égypte, et à celle réelle, des enfants grecs, ainsi qu'aux aux accroche-cœurs rituels des crétoises.

La steppe

Les peuples venus des steppes, Huns, Scythes, Alains, et Sarmates ont porté l'habillement de cuir et de peaux typique des cavaliers: la tunique, le pantalon long, généralement des bottes servant de jambières, et la toque de fourrure ou de feutre. Ces peuples ont exercé une influence considérable sur ceux avec lesquels ils sont entrés en contact et qui portaient généralement une robe. Il s'agit là d'un costume de chasse et de guerre. Dans l'iconographie, les Scythes par exemple sont toujours vus avec les cheveux longs et de longues moustaches. Polybe, en -179, a signalé leurs cottes de mailles et leurs casques coniques, et Ammien Marcellin au IVème siècle de notre ère rapporte que ce type de costume était toujours de mise chez ces peuples. Il les décrit portant une casaque de peaux de rats cousues ensemble sur une tunique de lin, la tête couverte d'un casque ou d'un bonnet rejeté en arrière, et des peaux de bouc autour de leurs jambes. Leurs chaussures, sans forme, faites pour monter à cheval, ne leur permettaient pas de marcher.

Le pantalon est alors une nouveauté absolue dans le monde antique, de l'Europe à la Chine.

Leurs parures consistaient en plaques de métal, gravées ou ornées en repoussé, cousues sur les vêtements par des fils passant dans de petits trous prévus à cet effet. On pense que ce type d'ornement est à l'origine des décorations cousues sur les étoffes, les appliques.

Le costume antique

Le costume classique dans le monde méditerranéen

Le costume des romains sera essentiellement le même que celui des grecs auxquels il sera emprunté, sans grandes différences; seuls changeront les noms des pièce du costumes, les latins adopteront en outre certaines habitudes vestimentaires là où ils s'installeront dans l'emprire, comme le capuchon et les braies des gaulois.

  • Le costume grec

Le costume féminin par excellence est le peplos, vêtement de dessus porté sur le chiton qui comme nous l'avons vu est un vêtement de dessous, court la plupart du temps mais pouvant également être porté long, rectangle de toile, généralement de laine, cousu sur un côté et maintenu sur les épaules par des fibules. Le peplos est au contraire un vaste rectangle non-cousu mais drapé, maintenu également sur les épaules par des fibules ou des boutons et par une ceinture à la taille. Il peut comporter un repli simple ou double, tant devant que derrière, selon la façon de le draper. Sans ceinture ni boutons ou fibules, il sert alors de manteau. Il existe cependant un manteau utilisé par les deux sexes appelé himation, autre rectangle d'étoffe drapée.

Le chiton masculin est le même que celui des femmes. Il sert également de vêtement de dessous mais est porté plus court que celui des femmes, s'arrêtant aux genoux. Quand il n'est rattaché que sur une épaule à l'aide d'une fibule, il constitue le vêtement de travail; on l'appelle alors l' exomide. Ce fut le vêtement de base des doriens. Les hommes jeunes, les guerriers, le portent très court. Les anciens, les rois, les aèdes, les philosophes le portèrent long; ce fut alors la tunique talaire ou chiton talaire ou encore poderis.

La chlamyde est un manteau porté exclusivement par les hommes, rectangle d'environ 2 m. sur 1m, attaché par une fibule sous le menton et formant une sorte de capuche par derrière pouvant être rabattue sur la tête. Originaire de Thessalie, elle est portée principalement par les cavaliers. La jeunesse, les philosophes portèrent souvent le seul himation sans chiton.

Pour obtenir le fameux plissé et le gaufrage on plissait à l'ongle le lin ou on le trempait dans un empois ou amidon pour le tordre ensuite en le laissant sécher et blanchir au soleil.

La sandale (crepida), fut commune au deux sexes. Les cothurnes furent les chaussures des acteurs, et les endromides des bottines lacées sur le devant.

Les coiffures des femmes furent les deux bandeaux ramenés en chignon sur la nuque maintenu par un ruban, le tœnia; ce type de coiffure est quelques fois surmonté d'un diadème. La chevelure est parfois enserrée dans un foulard. La kalyptra est le voile qui se porte à la campagne et qui est souvent surmonté d'un chapeau de paille, le tholicu, coiffure qu'on trouve par exemple sur les statuettes de Tanagra . Les hommes portent un chapeau de feutre ou de paille, le petasos, à la campagne. Ordinairement leurs cheveux sont maintenus par une lanière de cuir laissant les mèches s'échapper.

  • Le costume romain

Le costume en Europe de la chute de l'empire romain jusqu'au XIIème siècle

Le costume du XIIème au XIVème siècle en Europe

Le costume du XIVème au XVIème siècle en Europe

Le costume au XVIIème siècle en Europe

Le costume au XVIIIème siècle en Europe

Le costume en Europe de la Révolution à 1914

Bibliographie

  • Le costume image de l'homme, Yvonne Deslandres, Albin Michel, Paris, 1976
  • Le costume, Jacques Ruppert, Flammarion,
  • Encyclopédie du costume, éditions Albert Morancé
  • Histoire de la mode au XXème siècle, Yvonne Deslandres et Florence Müller,
  • Histoire du costume, François Boucher, Flammarion, Paris, 1965
 
Ecrit par Lory, le Jeudi 6 Mars 2008, 23:28 dans la rubrique Feminarte.

Commentaires :

lorycalque
lorycalque
18-03-08 à 01:14

A distance de plusieurs années en me relisant, j'ai un peu beaucoup l'impression d'avoir donné gratis un exquis sorbet aux cochons.

Et en survolant aujourd'hui la blogosphère, lisant ce qui se rapporte à la mode en se voulant critique exhaustive engagée vers la décroissance mais sans l'ombre du début d'un commencement d'une quelconque connaissance de l'histoire de la mode et du costume, des textiles et de l'artisanat d'art (on ne parlera pas ici d'art tout-court, ça serait prétentieux), et comme rédigé par une institutrice en retraite qui évaluerait à peu près la mode, le costume et son histoire à l'aune des tableaux de fils et autres impérissables chefs-d'oeuvres à base de collage de haricots secs, pates alimentaires et grains de café pour la fete des mères, et suivie par une horde de branquignoles bèlant hosannah, il ne me vient qu'une seule expression, bien en de-ça de ma pensée: peigne-culs.
 

 
rachel
24-09-08 à 23:02

bonsoir

J'aime beaucoup votre article et suis passionnée d'histoire du costume, je l'enseigne dans le cadre des "métiers de la mode". Je démarre toujours mon cours en développant les 5 types de costumes, m'appuyant sur le cours que j'ai reçu moi même il y a plus de 20 ans au lycée la Martinière à Lyon, aussi je voulais savoir si vous avez enseigné dans cet établissement. Soit vous êtes mon enseignante d'il y a 20 ans (bien que votre nom ne m'évoque pas de souvenirs), soit vous avez eu la mm enseignante que moi!

Bonne soirée   RACHEL


 
lorycalque
lorycalque
25-09-08 à 12:13

Bonjour Rachel

Je suis originaire de la région parisienne et résidente en Italie où j'étais déjà il y a 20 ans. Je n'ai jamais enseigné, sauf très épisodiquement, les langues étrangères, ici le français, parfois l'anglais. Je suis actuellement accompagnatrice touristique en Toscane.

Je me suis seulement passionnée des années durant pour le costume et son histoire (ici il y a des défilés en costume d'époque Renaissance durant les grandes fêtes locales, et par ailleurs une de mes tantes fut petite-main chez Dior à Paris à l'époque du new-look de sorte que petite fille je voyais les dessins de mode qu'on lui avait enseigné à faire durant son apprentissage) comme je me suis passionnée pour l'archéologie et les civilisations anciennes, étrusque principalement. C'est tout.

Je n'ai donc jamais enseigné au lycée la Martinière de Lyon que je connais cependant de nom; il y a des classes de prépa depuis un certain temps je crois, j'ai croisé quelques anciens élèves de ces classes sur wikipédia il y a plusieurs années et effectivement ils avaient plutôt une bonne culture générale.

Merci pour votre appréciation de mon article, de la part d'une enseignante spécialiste de cette discipline, cela me fait très plaisir, d'autant plus que sur la dite wikipédia des gens qui ne connaissaient rien à rien en ce domaine (des techniciens en informatique, pensez donc ce qu'ils pouvaient en savoir de l'histoire du costume des civilisations antiques!) pourtant "neutre" s'il en est, ont réussi à me chercher des noises et à mettre en doute mes connaissances du sujet.