Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

L'intégration ou l'exil

J’ai trouvé ce texte sur le très philo-musulman site du Rezo. Jusqu’à présent, j’avais toujours aimé les textes de Mona Chollet dont je partageais en général les idées, particulièrement au sujet de la prostitution. Mais elle a viré de bord à 180° et s’est convertie à l’irénisme, depuis. Mieux, à l’islamo-gauchisme à 100%. Je n’ai pas résisté au plaisir de commenter son texte tant il m’a fait sortir de mes gonds par son hypocrisie.


Les filles voilées parlent, d’Ismahane Chouder, Malika Latrèche et Pierre Tevanian


« Marianne, ta tenue n’est pas laïque ! »

C'est le moins qu'on puisse dire...

« Les filles voilées parlent » ? On en voit d’ici qui, au seul énoncé de ce titre, brandissent le crucifix et agitent la gousse d’ail. Autant dire « Belzébuth parle », ou « l’Etrangleur du Yorkshire parle » !

Non, tout simplement des ennemies de la République, de l’Europe, et de la France.

Au cours des mois qui ont précédé le vote de la loi du 15 mars 2004 interdisant le voile à l’école (hypocritement baptisée « loi sur la laïcité à l’école »), l’hystérie médiatique autour de cette question a persuadé la population entière que ces jeunes filles qui choisissaient de ne pas montrer leurs cheveux ou leurs oreilles, sorte de démons femelles, étaient la source de tous ses maux, et constituaient le principal problème auquel le pays était confronté - « c’est à cause de vous que tout va mal en France » revient souvent parmi les invectives qu’elles rapportent. On s’est déchiré sur le sujet, on a produit une quantité ahurissante d’arguments (y compris ici meme) en faveur ou en défaveur d’une loi, mais on n’a pas jugé bon de demander leur avis aux principales intéressées.

« mais on n’a pas jugé bon de demander leur avis aux principales intéressées. » : il était connu d’avance : afficher leur « identité musulmane », leur islamicité.

 C’est à cette lacune que vient remédier le livre d’Ismahane Chouder, Malika Latrèche et Pierre Tevanian (du collectif Les mots sont importants), qui montre l’ampleur des dégâts - absolument invisibles dans les médias - causés par la loi de 2004.

Cette confiscation de la parole a même été assumée et théorisée par les partisans de la loi : il pouvait être dangereux de les laisser parler - des fois que ces sorcières auraient le pouvoir, par leur verbe maléfique, de transformer notre belle France « laïque » en crapaud islamique.

Ce ne sont pas des sorcières et il est honteux d’opérer ce glissement et cette récupération de femmes qui ont été torturées et tuées pour avoir avoir résisté au dogme machiste chrétien, contrairement à ces filles qui sont les adversaires de la laïcité et des représentantes de l’islam.

 Admise dans un établissement privé après son exclusion du lycée, Zeinab, 19 ans, découvre qu’on a mis en garde ses nouveaux camarades à son sujet : « Je me suis rendu compte que le proviseur avait fait une intervention dans ma classe de terminale L pour annoncer ma venue, en disant qu’ils allaient accueillir une élève voilée qui avait une forte personnalité, et qu’ils ne devaient pas se laisser influencer. » Arrière, Satan ! Toutes les interviewées du livre disent leur impression de « parler à des murs » chaque fois qu’elles ont voulu discuter. Zahra Gammaleddyn, 15 ans, raconte ses démêlés avec un proviseur qui ne faisait que lui répéter « vous enlevez ce que vous avez sur la tête » : « On aurait dit un automate. J’aurais pu lui dire n’importe quoi, par exemple : “je me sens mal, j’ai envie de vomir”, il m’aurait répondu : “vous enlevez ce que vous avez sur la tête” ! » Mariame, 19 ans, se fait rembarrer dès qu’elle ouvre la bouche par l’assistante sociale qu’on a envoyée dans son lycée pour tenter une médiation avec les élèves voilées : « Non, toi, on m’a dit qu’on ne pouvait pas te parler, que tu étais manipulée et que tu manipulais tes camarades. »

A quoi bon discuter avec elles, en effet, puisqu’elles sont « aliénées », « conditionnées », « manipulées » par les intégristes ? L’ironie, qui apparaît de manière flagrante dans ce livre, c’est que, la France n’étant ni l’Iran ni l’Afghanistan, on avait affaire, dans l’écrasante majorité des cas, à des jeunes filles qui avaient décidé de porter le foulard au terme d’une réflexion individuelle, souvent contre l’avis de leur famille - leurs parents, partisans du « pas de vagues », étaient en outre catastrophés à l’idée de les voir hypothéquer leur avenir. S’il y avait endoctrinement et « conditionnement » dans cette histoire, c’est bien plutôt du côté de tous ceux qui devenaient fous à la seule vue de leur foulard, sur lequel ils plaquaient des fantasmes soufflés ou réactivés par l’hypnose médiatique.

« l’hypnose médiatique » ? Je ne reçois peu ou pas les télé françaises, je la regarde peu en général et je regarde la télé italienne où le foulard musulman n’est pas (encore) à l’ordre du jour. Cela n’a rien à voir avec les médias, et rejeter tout et le contraire de tout sur « les médias » n’a aucun sens, c’est seulement bien commode pour affirmer que les gens auraient perdu toute indépendance d’esprit et qu’il n’y aurait que les musulmanes à avoir la capacité de penser. En regardant Al Jazeera ? Elles doivent bien être conditionnées par un média aussi, si l’on part du principe que tout le monde l’est.

« une réflexion individuelle » : oui, revendiquer leur islamicité. Pourquoi donc Tevanian, Chollet et Cie tournent ils tant autour du pot sans appeler les choses par leur nom ?

Les regards dans la rue, témoigne Sana, 25 ans, sont « assez changeants » : « Tantôt ça se calme, tantôt les gens nous regardent vraiment de travers, et alors on se dit : “Mais qu’est-ce qui est passé hier soir à la télé ?” On va voir les programmes de la veille, et on trouve toujours quelque chose ! La télé fait un vrai lavage de cerveau ! »

Et elles seraient les seules à être exemptes de lavage de cerveau en vertu de leur islamicité, c’est une antidote au lavage de cerveau, l’islamicité ? J’aurais plutôt tendance à penser le contraire…

 « Un jour, renchérit Karima, 29 ans, j’ai rencontré une femme qui m’a ressorti d’une traite tout ce qui se disait à la télé depuis le début de l’affaire ! C’en était comique. » Même constat chez Khadija, 21 ans, qui se rappelle les questions dont on la bombardait en 2003 : « J’avais l’impression que les gens avaient regardé un débat télévisé la veille et qu’ils se sentaient investis d’une mission : voler au secours de la première fille voilée pour lui expliquer qu’elle était aliénée et la libérer ! » Hanane, 27 ans, se souvient avec un écœurement particulier de l’automne 2003 : « Entre mes galères de boulot et les débats télé, avec des pseudo-spécialistes de l’islam et des pseudo-féministes qui mélangeaient tout, le voile, les mariages forcés et l’excision, j’ai eu une overdose ! »

« des pseudo-spécialistes de l’islam et des pseudo-féministes » : elles sont certainement plus « spécialistes de l’islam » que féministes.

« Retourne à Téhéran ! »

Non, en « Terre d’islam », hors d’Europe, qui n’est pas « Terre d’islam » ni n’a vocation à le devenir, dans le pays qui leur agrée.

A un journaliste qui lui demandait, quelques jours après les attentats du 11 septembre 2001, quel effet cela lui faisait de partager sa religion avec Ben Laden, Mohammed Ali avait rétorqué : « Et vous, quel effet cela vous fait-il de partager la vôtre avec Hitler ? »

Ce jour là, Ben Laden était bien vivant, Hitler est mort depuis longtemps fort heureusement, espérons qu’il en soit bientôt de même pour Ben Laden.

Difficile de déraciner la conviction que les musulmans forment un seul bloc homogène, et se définissent avant tout comme tels.

Les musulmans se définissent d’abord et avant tout comme musulmans, l’islam le leur prescrit, ce n’est pas une conviction erronée et elle n’a donc pas à être déracinée.

 « Une révolution en Iran, un conflit en Irak, une guerre civile en Algérie, des attentats à New York et à Washington ? Et voilà les caméras qui s’intéressent aux “musulmans” de l’Hexagone, avec l’idée implicite qu’ils sont tous les mêmes », écrit Thomas Deltombe en introduction à son livre L’islam imaginaire (La Découverte, 2005), analyse édifiante de trente ans de représentations médiatiques de l’islam.

Bah oui évidemment, à propos de quelque chose qui concerne l’islam, c’est d’abord aux musulmans de son propre pays qu’on va penser, pas aux bouddhistes. Je suppose que par ailleurs, quand ils entendent parler de quelque chose qui concerne les catholiques, c’est à ceux du pays où ils résident qu’ils pensent, pas aux italiens sous prétexte le pape réside en Italie. ça n’empêche pas les gens de savoir que les musulmans ne vivent pas en France, où ils en voient tous les jours, comme ils vivent en Iran.

Systématiquement, on plaque sur les musulmans de France des situations ou des événements qui ne les concernent en rien.

Cela ne les concerne pas en rien. Ça les concerne nécessairement quelque part.

 Malheur à la petite Française, absolument ordinaire et pacifique,

On n’est pas ordinaire avec un foulard islamique sur la tête.

que son cheminement personnel amène à décider de porter le voile... en octobre 2001 ! Elle constate vite que son entourage le prend comme une déclaration de guerre.

Difficile de penser autre chose, surtout en octobre 2001. Faut pas avoir beaucoup de gingin pour ne pas s’immaginer que les gens ne vont pas le penser.

Les formules du genre « tu sais très bien de quoi je parle », ou « arrête de te foutre de moi », voire « on sait ce que vous êtes », abondent chez les interlocuteurs des filles qui témoignent ici, comme si, pour eux, la cause était entendue : ce voile est forcément un défi, une provocation.

Oui, c’est nécessairement un défi et une provocation.

 Dans la rue ou dans le métro, entre un « pétasse » et un « sale connasse », les femmes voilées sont traitées de « filles de Ben Laden ».

Les beaufs, les grossiers ne manquent pas sous tous les cieux sans exception. Je me suis bien fait traiter de puta española par un crétin ricanant au Maroc. Je ne suis pourtant pas espagnole, et je n’ai pas l’air d’une pute (je ne sais d’ailleurs pas pourquoi spécifiquement espagnole). Il est vrai que je n’étais pas voilée, et encore moins musulmane. J’avais cependant un pantalon long et une tunique à manches.

Ce ne sont pas les filles de Ben Laden, bien que son harem lui ait malheureusement assuré une nombreuse descendance, mais les filles de l’islam.

Elles s’entendent aussi régulièrement enjoindre de « retourner à Téhéran ».

Il suffit qu’elles émigrent en « Terre d’islam ».

 Thomas Deltombe confirme la prégnance de l’obsession iranienne : en 1979, lorsque Khomeyni accède au pouvoir, « les téléspectateurs découvrent des images insolites et un nouveau vocabulaire, écrit-il : “ayatollah”, “mollah”, “tchador”, “chiite”, “sunnite”, “charia”. Les esprits en resteront durablement marqués

Certainement, c’est à cette époque dont je me souviens très bien que j’ai commencé à prendre conscience que l’islam était problématique. Auparavant, étant laïque, l’islam n’était pour moi qu’une religion parmi d’autres.

: à la télévision française, l’Iran khomeyniste fera office pour longtemps de décor naturel pour la religion musulmane ». Au point que dix ans plus tard, quand éclate la première affaire de foulard, à Creil, on parle de « tchadors » : « Alors que le “tchador” est la variété de foulard spécifiquement iranienne et chiite rendue obligatoire par le régime iranien au début des années 1980, la majorité des journalistes l’appliquent à une immigration massivement maghrébine et sunnite qui ne l’a jamais appelé ainsi. Cela donne au foulard une connotation “intégriste” qui renvoie directement au vocabulaire et aux images issus de la révolution iranienne de 1979. » Quand leur proviseure, relativement tolérante, demande à Mariame et à ses camarades voilées d’éviter le voile long et les couleurs sombres « parce que ça rappelle un peu trop l’Iran », elles trouvent la référence si incongrue et choquante que le lendemain, elles débarquent en « bleu blanc rouge » : « Une en bleu, une en blanc et une en rouge ! Et on restait toutes les trois côte à côte, pour que ça se remarque bien ! Les autres élèves étaient morts de rire. » La proviseure, moins.

Oh comme c’est drôle ! Voyez donc comme ces petites musulmanes sont intelligentes, tellement plus que leur compagnes de souche ou que leur proviseure. C’est vrai quoi, il faut surtout se moquer d’une brave femme tolérante à prendre pour une imbécille quand on ne couine pas qu’on est « stigmatisée », « discriminée » pour sa religion gna gna.

On a bien comprit que Tévanian, Chollet et Cie ont intégré le principe de la supériorité musulmane qui est un dogme de l’islam.

Le fantasme de la
« colonisation à rebours »

Ce n’est pas un fantasme mais une réalité

Les images de l’Iran ou de l’Algérie semblent avoir imprégné les consciences au point de faire du foulard un objet magique, auquel on attribue le pouvoir de substituer une réalité étrangère à la réalité française.

Ce n’est ni magique ni sorcier, c’est musulman et cela signifie exactement volonté de substituer une réalité étrangère à la réalité française.

Si un simple bout de tissu

Le seul fait d’utiliser l’expression minimisante bout de tissu, est récurrente chez tous les défenseurs du voile sans exception.

déclenche une telle panique, une telle fureur,

non, de la colère et le refus total

c’est parce qu’il alimente la crainte d’une « islamisation de la France »

c’est une crainte légitime autant qu’une réalité

; la crainte que « ces gens-là » subvertissent « nos » institutions et « nous » imposent leur loi.

C’est exactement ce qu’ils font. C’est ce qu’ils font en imposant les menus hallal dans les cantines, des femmes voilées qui sont autant de guides spirituelles formées dans les mosquées le plus souvent, etc etc. Et leur loi est, à longue échéance avec la supériorité numérique l’application de la charia. Bientot ils demanderont aussi que sur leur passeport français "République française" soit bilingue et donc aussi écrit en arabe. Et les Tévanian, Cholet (au fait, elle est suisse qu'attend -elle pour demander à la Confédération Helvétique d'y pouvoir, c'est déjà un état mutilingue non?) et autres islamogauchistes diront qu'ils ont raison et qu'il faut le faire pour qu'ils se sentent davantage chez eux.

Dans L’Express, un dessin particulièrement nauséabond de Plantu montrait une fille voilée juchée sur un cheval de Troie derrière lequel se dissimulaient des barbus à la mine patibulaire, qui le poussaient dans l’encadrement d’un portique de pierre au fronton duquel on pouvait lire « République ».

Il est vrai que la réalité est parfois nauséabonde...

Ce fantasme

C’est une réalité

totalement irrationnel,

parfaitement vérifiable

 faut-il le préciser - d’une « colonisation à rebours »,

tout à fait, les Indigestes de la république islamique appellent ça décolonisation des autochtones (qu’ils appellent blancs)

autrefois fonds de commerce exclusif des Le Pen et De Villiers,

il n’y a pas besoin d’être Lepen ou De Villiers pour le constater, pas plus que d’être d’extrème-droite et catholique

est aujourd’hui accrédité et encouragé y compris par des individus se réclamant de la gauche, comme Caroline Fourest, auteur d’ouvrages plus approximatifs les uns que les autres sur le péril « islamo-gauchiste ». (« Pourquoi des gens de gauche se sont-ils sentis visés par les Indigènes [de la République] ? Parce qu’ils ne sont pas de gauche, mon frère ! », lance en riant Hanane dans Les filles voilées parlent.) Ajoutez-y les convulsions de la pythie iranienne de service, Chahdortt Djavann, l’auteur de Bas les voiles !,

c’est sûr qu’il faut plus de courage à Chahdortt Djavann ou à Taslima Nasreen qu’à Chollet, Tévanian et Cie pour dénoncer certaines choses qui portent autrement plus à conséquence pour des dizaines de milliers de femmes que pour quelques dizaines ou centaines de détestables gamines capricieuses

à qui des journalistes tendent leur micro avec délectation afin qu’elle répète encore que les hommes musulmans sont des ogres assoiffés du sang de jeunes vierges, des oppresseurs pervers et pédophiles,

non, simplement des machos, « Le capital guerrier » (en plus c'est le Rezo qui en parle!) des petits mecs des cités de banlieues est suffisemment explicite.

 et vous aurez persuadé l’opinion que la France est en état de siège et qu’elle doit se défendre

La France n’a pas besoin qu’on l’en persuade, elle s’en rend compte elle-même, il suffit aux gens de sortir dehors pour le constater.

; que la gravité de la situation nécessite des mesures exceptionnelles - et tant pis pour les dégâts collatéraux.

Les « dégâts collatéraux »,

Il est vrai que le racisme existe et qu’il est fréquent, et il n’y a pas à faire des remarques désobligeantes ou méchantes, mais ne pas tolérer l’islam qui est une idéologie totalitaire et fasciste, ni l’étandard islamique qu’est le voile ne signifie pas nécessairement être raciste.

ce sont elles, justement. Les lycéennes qui racontent les démêlés épuisants avec le corps enseignant,

Parce que les enseignants ne sont pas épuisés, eux, à devoir se retrouver dans des classes peuplées à 90% d’élèves issus de l’immigration qui parlent mal le français ou le patois de leur cité ?

la scolarité perturbée, les nuits à pleurer, les dévoilements humiliants à l’entrée de l’établissement sous la supervision d’un proviseur sarcastique - « vous voyez, ce n’est pas si compliqué », lance le sien à Fatima la première fois qu’elle s’y plie - et les regards curieux de leurs camarades, les relégations dans des salles à part - parfois fermées à clé ! -, la violence des procédures d’exclusion. Ce sont des trajectoires personnelles entravées ou compromises : après l’oral de rattrapage du bac, Mona Bachare, 20 ans, découvre que l’examinateur de mathématiques - à qui elle avait par ailleurs demandé s’il souhaitait qu’elle retire son foulard pour passer l’épreuve, et qui avait répondu par la négative - a proposé à tous ses camarades une note, en leur demandant si cela suffisait à rattraper leurs points ; mais pas à elle... Elle échoue de justesse ; le proviseur lui ayant expliqué qu’une plainte pour traitement différentiel n’avait aucune chance d’aboutir, elle se résigne à refaire une année de terminale. Mais elle retombe sur le même examinateur l’année suivante, et le même scénario se répète. Sa plainte pour discrimination n’a jamais abouti : deux années de perdues... Mêmes déboires pour Habiba, qui voit la validation de son inscription à l’université de Saint-Denis - où la loi ne s’applique pourtant pas - bloquée pendant des mois, malgré les lettres et les pétitions de soutien, parce qu’une secrétaire fait une allergie au foulard et se barricade dans son bureau à son approche

Je comprends qu’on cherche à résister à l’islamisation d’une manière ou d’une autre. Je suis heureuse de ne pas me trouver confrontée à ce genre de problèmes.

Elle finit par abandonner ses études d’histoire : « Tout le monde me connaissait, je n’étais pas une étudiante comme les autres, j’avais l’impression que tous mes faits et gestes étaient surveillés. »

C’est si simple de s’éviter tant d’ennuis en le retirant. Elles le savent, si elles sont maso…

« Arrêtez avec vos larmes de crocodile »

Les dégâts collatéraux, c’est Sarah, 20 ans, soustraite à son foyer à la suite de graves problèmes familiaux par une juge pour enfants, et qui s’y voit renvoyée par cette même juge après qu’elle s’est mise à porter le foulard : « Elle a déclaré que la “République” m’avait soustraite à ma famille “et à sa religion” pour “m’en protéger”, pas pour que je vienne porter un voile qui incite d’autres filles à le porter. » Alors qu’à aucun moment les problèmes qu’elle avait eus n’avaient été causés par sa religion ! Les « dégâts collatéraux », ce sont les quelques filles que leur famille forçait à porter le voile, et qui ont disparu dans la nature après le vote de la loi : bonnes pour le mariage et l’enfermement domestique.

Des cas vraiment limites où les autorités auraient dû intervenir, hélas, rien n’est parfait.

Ce sont les femmes harcelées sur leur lieu de travail,

Il suffit de ne pas leur adresser la parole.

 interdites de sortie scolaire avec leur enfant,

Je n’aurais jamais accepté que mes enfants soient contraints à être escortés par des guides spirituelles musulmanes. Je me serais battue avec la dernière énergie contre leur participation, comme je me suis battues en Italie pour que mes enfants ne soint pas discriminé parce que je ne les avais pas inscrits comme la loi m’y autorise à l’heure de cathéchisme catholique. Le cas échéant, je les aurais changé d’école.

Combien de Fanny Truchelut, de directrices, d’institutrices condamnées, menacées, pour une voilée évincée des sorties scolaires ?

 prises à partie et même frappées dans la rue, renvoyées dans leurs foyers, recalées à l’entrée d’une filière professionnelle ou aux entretiens d’embauche. Bref, les exemples abondent, dans ces pages, de gestes de résistance héroïques de modestes citoyens français face à l’envahisseur islamique.

« gestes de résistance héroïques de modestes citoyens français face à l’envahisseur islamique » : on fait ce qu’on peut, tout le monde n’a pas la trempe de Taslima Nasreen.

« M’agresser est quasiment vécu par l’agresseur comme de la légitime défense »,

Mais il s’agit cependant bien de légitime défense à une provocation à laquelle il suffit d’opposer une résistance passive implacable. Seuls les malotrus agressent.

 observe Malika Latrèche, l’une des coordinatrices du livre, qui porte elle-même le voile. Désigner les fidèles d’une religion comme boucs émissaires des problèmes d’une société ; les accuser de miner cette dernière de l’intérieur ; leur dénier leur humanité et leur individualité pour les réduire à un stéréotype menaçant...

L’islam n’est pas une religion « comme les autres », et qui ne s’embarasse pas, là où elle est majoritaire pour désigner les autres comme boucs émissaires. C’est dames feraient bien de s’en souvenir de temsp en temps avant de pleurer misère. Oui, l’islam mine l’Europe de l’intérieur, oui, le voile est le symbole féminin de l’islam. Et ce n’est pas leur « dénier leur humanité » (non mais de qui se moque-t-on ? Elles ne sont pas au goulag) que de les percevoir pour ce qu’elles sont : une menace ambulante.

On aurait pu espérer qu’une nation qui glose à longueur d’année sur le « devoir de mémoire » saurait s’abstenir de s’aventurer sur un terrain aussi glissant ; c’est raté.

« devoir de mémoire » c’est un peu vague, là, Chollet & Co. Ça se référe à quoi,exactement ?

Et la « nation » aurait pu espérer ne pas être envahie par les musulmans, elle n’en demandait pas tant.

 Le système est si bien clos que les filles voilées, quoi qu’elles puissent faire, confortent les soupçons qui pèsent sur elles. Si, exaspérées par l’arbitraire, la mauvaise foi, le racisme ouvert ou larvé, les injustices, elles s’énervent, elles confirment par là leur nature violente et fanatique. Si elles pleurent, cela ne saurait être parce qu’elles souffrent - elles ne sont pas humaines, on vous dit - : c’est parce qu’elles cherchent à vous attendrir pour mieux vous duper.

chercher à duper est une technique employée par les musulmans, prescrite par leur coran dans leurs relations avec les non-musulmans.

Quand, dans le train qui les ramène de la Marche mondiale des femmes à Marseille, en mai 2005, Ndella veut s’asseoir à côté d’une militante de Femmes solidaires, groupe avec lequel les accrochages se sont déjà multipliés tout au long de la manifestation, et que celle-ci le lui interdit brutalement, la faisant fondre en larmes, une représentante des Verts lui enjoint d’« arrêter avec ses larmes de crocodile ».

Moi j’aurais dit : « c’est là que tu veux t’asseoir ? » Et devant l’affirmative j’aurais été m’asseoir ailleurs, sinon elles pleurent des larmes de crocodiles en disant qu’on les discrimine.

 Mais soyons juste : il y a des exceptions, heureusement, à cette inflexibilité qui rappelle les pires endoctrinements.

Il n’y a pas pire endoctrinement que l’islam sur la face de la terre et à si vaste échelle dans le monde d’aujourd’hui

 Une prof d’histoire confie ainsi à Mariame, à propos d’une de ses camarades également voilée : « Auparavant, j’avais une position très stricte sur le voile, mais le jour où j’ai vu Hafssa enlever son voile, en pleurs, les yeux tout rouges, je me suis remise en question. »

C’est bien dommage et bien triste, mais l’Europe n’est pas « Terre d’islam ».

 « Mais toi aussi, tu m’imposes
ta coupe de cheveux toute bizarre,
style “L’Affaire Louis Trio” ! »

On prend toutefois la mesure de l’idéologie

Quelle idéologie ? Ne pas être musulman, ne pas vouloir le devenir, ne pas être intéressé à connaître l’islam n’est pas une « idéologie ».

 et de l’aveuglement qui prédominent sur cette question quand des professeurs sont capables de lancer à une gamine dont ils viennent de prononcer l’exclusion : « On essaie de t’aider »... Tout aussi à côté de la plaque, la proviseure qui dit à Mariame : « Tu sais, si tu es opprimée, on peut t’aider » ; ou la militante féministe qui explique à Ndella que sa fille a été violée par son père, et que, quand elle voit son voile, « elle voit l’inceste »... Beaucoup d’interviewées racontent l’étonnement que suscite chez leurs professeurs tout élément qui ne cadre pas avec leurs préjugés : par exemple, quand Nawel, 18 ans, est défendue lors d’une réunion par sa sœur aînée, qui porte un débardeur - ce qui compromet quelque peu l’hypothèse selon laquelle son voile lui est imposé par un père ou un frère. Agathe-Chamous Larisse, 32 ans, refuse avec énergie qu’on décide à sa place du sens de sa tenue : « Le premier sens que revêt un vêtement, c’est celui que lui donne la personne qui le porte ! Il est extrêmement arrogant de l’étiqueter d’emblée négativement, en se fondant uniquement sur son propre imaginaire. »

Ah ces pauvres cons de profs ! Tandis qu’un voile sur la tête rend tellement intelligente ! Chollet et Tévanian vont bientôt recommander l’islamisation des profs pour mieux comprendre la sensibilité des musulsmans ! On ne pas bientôt plus pouvoir respirer pour ne pas heurter la sensibilité des musulmans. Voir nos gosses contraints de bouffer hallal dans les cantines, escortés de guides spirituelles formées dans les mosqués durant les sorties scolaires pour mieux respecter la sensibilité des musulmans.

A un camarade de fac qui lui reproche d’« imposer son choix aux autres », Leila, 26 ans, réplique - elle le raconte en pouffant de rire : « Mais toi aussi, tu m’imposes ta coupe de cheveux toute bizarre, style “L’Affaire Louis Trio” ! Moi, c’est cette coupe de cheveux qui m’agresse ! » Elle ajoute que, par ailleurs, elle ne demande à personne de s’habiller comme elle, mais qu’elle refuse de « retirer une partie d’elle-même ».

Ce n’est pas imposer son choix aux autres, c’est leur imposer l’islam. Ça n’a rien à voir avec une coupe de cheveux. Cette « partie d’elle-même » c’est l’islam. La seule chose à dire est : « mademoiselle, vous n’avez pas à nous imposer l’islam ».

Il est d’ailleurs souhaitable qu’une loi interdise le voile à l’université.

Ces filles n’en peuvent plus qu’on leur répète qu’elles doivent renoncer à leur voile par respect pour les femmes qui, dans d’autres pays, se battent pour avoir le droit de l’enlever :

Elles devront se faire une raison…

 « Ils oublient de dire qu’il y a d’autres pays où tout le monde est libre soit de mettre un voile, soit de ne pas le mettre », lance Zeinab avec bon sens.

Dans la majorité des pays musulmans, le voile est obligatoire. Les pays européens qui ne l’interdisent commettent une erreur qu’ils payeront cher un jour.

 « Injurier, violenter, punir une femme sous prétexte qu’elle ne porte pas le voile, et injurier, violenter, punir une femme sous prétexte qu’elle le porte, c’est une seule et même violence », écrivent les coordinateurs du livre dans leur épilogue. Ismahane : « Ce n’est pas le voile qui est l’oppression, c’est la contrainte. » Aux féministes qui contestent son choix, Karima soumet une comparaison plutôt convaincante : « Les prostituées sur les boulevards des Maréchaux sont forcées par leur mac à mettre une minijupe et à se maquiller, donc toi, en te maquillant, tu es en train de cautionner ce genre d’oppression ? »

Les féministes militent contre la prostitution. De même qu’elles militent contre le voile, qui par ailleurs n’exclue pas la prostitution, ni dans les pays musulmans ni ailleurs. Le coup de la « pudeur », ça va comme ça, et ce n’est pas parce qu’elles ont un voile sur la tête qu’elles sont plus « pudiques » que les autres.

« Tu sais, je suis pied-noir,
donc je connais le bled... »

S’il est inepte de brandir le spectre d’une France islamisée

Ce n’est pas un spectre mais une réalité, il suffit d’aillerus de constater l’augmentation des fantômes ambulants dans l’espace public.

- sauf pour renflouer les caisses d’une presse bien mal en point (1) – ils n’ont pas besoin de ça pour faire leurs choux gras, ils n’ont que l’embarras du chois chez les pipoles

, il n’en reste pas moins que la phobie

Ce n’est pas une phobie mais une détestation légitime

 du voile témoigne d’un refus d’admettre

et pourquoi devrait-on accepter l’islam ?

 ce qui constitue bel et bien une réalité nouvelle : l’existence de citoyens français de confession musulmane,

malheureusement, et c’est très triste, ça heurte terriblement ma sensibilité de citoyenne française et laïque (si si, laïque).

 qui n’entendent plus raser les murs comme l’ont fait leurs parents ;

la laïcité et la colonisation sont deux choses différentes.

 ce qui compromet le rêve de certains d’une France éternellement blanche et chrétienne - pardon, « laïque ».

Les européens sont blancs, effectivement. Il n’y en a pas beaucoup, sur le « continent noir »… On ne les apprécierait pas trop, s’ils y étaient trop nombreux, je suppose, on parlerait de « re-colonisation »…

Ainsi, une infirmière scolaire explique à Jihene que son bandana « pose problème » parce qu’il reste « très significatif », et lui demande de trouver un foulard « qui ne fasse pas oriental »...

Oui, il vaudrait mieux que ça ait l’air d’un foulard quelconque, ça serait souhaitable…

Toutes les réflexions rapportées dans ce livre, de « quand on est en visite dans un pays, on se plie à ses coutumes »

Tout à fait.

 ou « si on n’aime pas les lois d’un pays, on va ailleurs »

effectivement, moi je ne voudrais pas vivre dans un pays musulman et je cherchrais à me tirer si j’y étais.

, à « habillez-vous comme les Français », en passant par « vous devez avoir une tenue normale »,

Ça me paraît la moindre des choses, si je suis dans un pays étranger, je fais attention à ne pas choquer.

témoignent d’une résistance obstinée à l’idée que ces filles sont chez elles,

non, pour moi elles n’y sont pas et n’y seront jamais avec un voile musulman sur la tête. Je suis heureuse qu’il en soit de même pour la grande majorité de mes compatriotes, qu’ils soient de gauche ou de droite, ou de quelque confession religieuse que ce soit.

 et qu’elles participent désormais à la définition de l’identité française –

non, elles n’y participent pas, elle la détruisent.

sans que cela signifie pour autant qu’elles la redéfinissent entièrement !

non, c’est exactement ce que cela signifie.

 « Il faut qu’ils acceptent que la France a changé, qu’il y a maintenant des millions de musulmans, et que ce n’est pas en nous diabolisant qu’on va construire un avenir »

Aucun avenir n’est envisageable avec l’islam ; l’islamisation de la société est la seule chose que l’islam envisage. Pour le reste, ils se diabolisent très bien tous seuls, ils n’ont pas besoin qu’on les y aident.

, dit Habiba. De guerre lasse,

Tant mieux

 désespérant de pouvoir mener une vie normale dans leur pays natal, certains se mettent à émigrer,

excellente idée, c’est la meilleure chose qu’elles aient à faire, la plus réaliste.

signale Karima : « Curieusement, dans les pays où ils arrivent, on les identifie comme “français” ! Bizarre, non ? »

on sait bien que les musulmans forment une société parallèle en attendant de pouvoir la substituer entièrement. Ça n’a donc rien de bizarre ni d’étonnant que dans leurs pays d’origine on les considèrent comme « français ».

 Mariame, consciente de modifier le paysage,

Elles le savent bien, les hypocrites ! Ce n’est pas pour rien qu’elle portent un voile, puisque ça fait partie de l’islamisation.

 et comprenant que ses compatriotes, surtout les plus âgés, aient du mal à s’y faire, raconte que les retraités qu’elle croise la dévisagent « comme si elle était une femme à barbe » : « Alors je leur souris, et je chantonne des chansons de cirque ! »

Pourtant, tous les petits vieux n'ont pas des retraites mirobolantes loin de là, pas plus que les allocations familiales perçues par leurs parents. Elles n'ont donc pas de "compassion", elles, les petites saintes nitouches si belles et si mignonnes et si pudiques et si sensibles, si pleines de foi jusqu'à raz-bord ?

Le nombre de fois où ces filles s’entendent reprocher leur « insolence » témoigne des difficultés de certains à admettre que des descendants d’immigrés récents leur parlent d’égal à égal.

Non, on n’accepte pas l’islam, c’est différent.

 C’est peu dire qu’ils n’y sont pas habitués ; Mariame, affligée, voit ainsi sa prof de maths lui offrir sa médiation en ces termes : « Tu sais, je suis pied-noir, donc je connais le bled... » La façon dont ces jeunes filles perçoivent le discours de Hanifa Cherifi, la médiatrice de la République dans les affaires de voile, témoigne de leur changement d’attitude par rapport à leurs aînés, adeptes du profil bas. Hanane a eu affaire à elle au lycée : « Elle a commencé à nous raconter sa vie. En gros : “Je suis musulmane, j’ai un bon taf, j’ai fait ma place, je fais le ramadan mais je ne le dis pas, je ne bois pas d’alcool mais je ne le dis pas, parfois je commande même un truc et discrètement, je ne le bois pas.”

Elle a raison, ça la regarde.

 Un discours de dingue, qui m’a fait rigoler ! »

Et bein pas moi.

 Elle se demande par ailleurs si le succès du mouvement de défense des élèves sans papiers, alors que personne n’a bougé pour défendre les élèves exclues après le vote de la loi sur le voile, ne tient pas au fait que les sans-papiers, étrangers, « hyper-précaires, hyper-vulnérables, qui connaissent mal la France », offrent davantage de prise au paternalisme.

Oui certainement. D’ailleurs je me demande plutôt pourquoi un tas de bons samaritains ne manifestent pas avec autant d’ardeur contre les violences domestiques.

« Mettez des jupes plus courtes »

Lamia raconte qu’après le vote de la loi, son proviseur avait lancé à l’une de ses camarades voilées : « L’année prochaine, je pourrai savoir si tu es blonde ou brune ! » Elle n’avait pas trouvé ça drôle.

Ah bon ? Moi je trouve ça très gentil. C’est vrai qu’avec la sensibilité, la pudeur, des musulmanes… C’est rien puritain ça madame, encore un peu et c’est l’Armée du Salut version muslim, mais là vous allez avoir le père Burch (Noël de son petit nom) qui va venir vous faire un sermon sur le libertinage.

La fréquence des remarques de ce genre - « tu es beaucoup plus belle sans » - donne à penser que Noël Burch n’a pas tort quand il écrit que le véritable crime dont se rendent coupables les filles voilées, c’est « une infraction, consciente ou inconsciente, aux codes de la séduction qui règnent dans notre société et qui sont la projection vestimentaire de l’idéologie du libertinage », considéré comme un élément du patrimoine culturel français.

Non. On n’est ni presbytériennes ni mormones et pas davantage musulmanes. Donc un peu de sensualité ça ne gâche rien, on n’est pas en Suède, dans les pays latins, c’est glamour, un peu trop c’est vrai.

 Sa proviseur lance même à Mariame : « Tu reviens la semaine prochaine sans ton voile, et tu me feras le plaisir de porter un jean ! » Hanane, qui a été acceptée comme surveillante dans un lycée de Saint-Denis, s’y rend avec un simple bandeau, mais se fait convoquer par sa supérieure ; celle-ci lui reproche de porter une robe longue, ce qui pourrait « susciter l’ambiguïté dans la tête des élèves » : « Mettez des jupes plus courtes, ou un pantalon... »

Bein oui, entre une minijupe ultra mini et une jupe midi style Armée du Salut, y a quand même un juste milieu et de ce point de vue là , c’est vrai que la France, c’est quand même une référence du point de vue de la mode en occident, père Burch (Noël de votre petit nom), faut vous faire une raison.

 Les coordinateurs du livre rappellent opportunément qu’un des plus célèbres slogans féministes, c’est : « Mon corps m’appartient » ! Mais les féministes françaises « historiques » reconnaissent parfois elles-mêmes que dans ce pays, quand elles clament « mon corps m’appartient », certains hommes ont une fâcheuse tendance à entendre « chouette, leur corps nous appartient »...

Il y aurait tellement à dire sur l’entendement de certains…

Bien souvent, on reproche aux filles voilées leur « insolence »

Elle le sont et j’ai toujours été étonnée par la sauvagerie barbare de certaines que je me garderai bien de confondre avec la conscience de la liberté.

 parce que la mauvaise foi de leurs interlocuteurs, mal à l’aise avec leur propre obsession islamophobe,

Ne pas aimer l’islam, appeler ça comme vous voulez, vous ne nous le ferez pas aimer pour autant, inutile de chercher à culpabiliser au nom de la colonisation, ça ne prend plus. Ce n’est pas une obsession mais une inquiétude bien fondée.

 la bêtise et l’ignorance auxquelles elles sont confrontées

pour l’ignorance et la bêtise, elles ont leur propre dose...

, l’absurdité intenable que représente l’interdiction du voile à l’école,

La loi de la République n’a rien d’intenable ni d’absurde et c’est la meilleure dans le meilleur des mondes possibles.

 les exigences ubuesques de leur proviseur, finissent par virer au cocasse, et les font éclater de rire. S’il ne relatait pas des situations aussi révoltantes et douloureuses, Les filles voilées parlent serait- comme L’islam imaginaire, d’ailleurs - une lecture franchement comique.

Ecoeurante, et je ne l’ai lu qu’en résumé en diagonale. C’est la destruction systématique de cinq millénaires d’histoire (parce que la fusion des celtes –majoritaires- et des chasséens à environ 5000 ans). Pour quoi ? Pour contenter une minorité lige à un totalitarisme éxécrable nommé islam qui se trouve là depuis 50 ans?

 Ainsi, suite à une erreur lors de son inscription sur les listes d’appel du lycée, ses professeurs appellent Mariame « Marianne » (2), ce qui lui vaut d’entendre retentir dans les couloirs un sonore : « Marianne, ta tenue n’est pas laïque ! » En outre, on s’aperçoit ici que la loi de 2004, et la vision déjà dévoyée de la laïcité qui l’a inspirée, font l’objet d’interprétations pour le moins fantaisistes au sein de la population : Leila, victime d’une agression particulièrement ignoble dans le métro (« j’avais l’impression d’un lynchage verbal »), s’entend dire : « Tu sais ce que c’est, une république ? C’est un pays athée ! » Parce qu’elle a demandé un jour de congé pour l’Aïd, Cherazade a droit à un « speech sur la laïcité » de la part de son employeuse. Malika Latrèche se fait invectiver et frapper à la caisse d’un grand magasin d’ameublement par une femme qui hurle : « Elle n’a pas le droit d’entrer à Ikea avec son voile ! Il y a une loi contre le voile ! »

Ah, c’est vrai qu’il y a des gens pas très fins, comme celles qui s’obstinent à porter un voile pour emmerder leur prochain, par exemple.

Comment reconnaître un foulard musulman ?

Oh c’est très simple et ça se repére au premier coup d’oeil

Quand elles ne se font pas agresser, les filles voilées croulent sous les marques d’une sollicitude douteuse. Ont-elles bien mesuré à quel point le foulard était dangereux ? Savent-elles qu’elles risquent de s’étrangler en faisant de la gym ? Que le tissu peut se prendre dans les rayons de leur bicyclette ? S’enflammer en cours de chimie ? Qu’il n’est pas hygiénique ? Et puis, n’ont-elles pas trop chaud en été ? On se souvient en effet qu’en 2003, alors que la canicule faisait des victimes par dizaines de milliers chez les personnes âgées, il y avait encore eu de bonnes âmes pour se préoccuper du bien-être des femmes voilées (dans un courrier des lecteurs publié par Libération, notamment). A son travail, Nadjer, 36 ans, a fini par se fabriquer un écriteau : « Je n’ai pas chaud, merci. »

Curieusement, le foulard non-musulman ne semble pas poser de problèmes pratiques aussi insurmontables. Les interviewées constatent que leurs camarades moins basanées, ou portant un nom moins connoté, peuvent en toute tranquillité s’entourer la tête d’un bout de tissu, alors qu’elles-mêmes se font courser dans les couloirs par tout le corps enseignant. « Dans le règlement intérieur, ils avaient écrit “interdiction de tout couvre-chef”, mais en fait c’était : “couvre-chef interdit aux musulmanes” », s’insurge Lamia. Mariame, qui porte un simple bandana au lycée et un voile à l’extérieur, raconte comment une prof, après l’avoir un jour croisée dans la rue avec son voile, lui refuse ensuite l’entrée de son cours si elle garde son bandana : « C’était pourtant le même bandana que la veille ! » Leila, abasourdie,

« abasourdie » ? L’hypocrite ! Un risque à courir…si on veut porter le voile.

 s’entend dire par sa directrice : « Ma nièce Camille porte souvent ce genre de foulard sur la tête, mais vous, justement, vous vous appelez Leila et pas Camille, et vous n’êtes pas blonde aux yeux bleus. » Luc Ferry, ministre de l’éducation au moment du vote de la loi, s’était ridiculisé en s’empêtrant dans ses explications sur l’art de distinguer une « barbe musulmane » d’une « barbe non-musulmane » ; sauf que la distinction entre le « foulard musulman » et le « foulard non-musulman » n’est guère plus évidente...

Oh que si !

Certains camarades de filles voilées, indignés de la façon dont on les traitait, ont d’ailleurs manifesté leur solidarité en arrivant tous avec un bandana sur la tête.

Si les prof donnent dans l’insulte et la méchanceté gratuite comme certain, c’est de bonne guerre. Tous les profs ne sont pas des saints, pas plus que les voilées.

La loi légitime l’idée
que l’exercice par un individu
de sa citoyenneté et de ses droits
peut être subordonné à la conformité
de ses convictions intimes

Parce qu’elles portent le voile, ces filles sont suspectées d’être antiféministes, soumises, hostiles aux hommes, coincées, homophobes, et on en passe.

La plupart le sont. N’exaltent-elles pas leur puritaine « pudeur » ostensiblement ?

Leila raconte que quand elle traverse le Marais, le quartier gay de Paris, « les couples de mecs font exprès de se rouler une pelle sous [ses] yeux » quand ils la croisent, pensant la choquer. Quasiment toutes celles qui parlent ici démentent avec éclat ces préjugés. Elles font preuve d’une indépendance d’esprit, d’une énergie et d’une force de caractère

Et surtout d’une obstination confinant à l’imbécillité

que l’on chercherait en vain chez beaucoup de femmes non-voilées, et on souhaite de tout cœur bonne chance aux hommes qui se mettraient en tête de les soumettre - l’une d’elles clame bien : « et si ça me plaît, à moi, d’être soumise ? », mais elle parle uniquement de soumission à Dieu...

A Dieu ? tiens donc c’est pas laïque comme vous vous escrimez à nous le faire croire, chollet, Tévanian, Burch & Cie ? Bande d’hypocrites.

 Sana, lorsqu’on lui refuse l’inscription en sport à la fac, s’achète crânement un ballon de basket, et va « jouer avec les gars de la cité universitaire ».

D’autres, en revanche, laissent deviner une mentalité moins ouverte. Bon. Et alors ? Est-ce que cela justifie qu’on les exclue de l’école publique ? De la communauté nationale ? A-t-on pris la mesure du précédent terrifiant créé par cette loi ?

« précédent terrifiant » ? Pas mal, dans la surenchère ici brandi comme un spectre. C’est au moins le goulag. Mais je l’ai déjà dit. Encore un peu et ces bons samaritains vont nous sortir Auschwitz, on sent qu’ils tournent autour du pot. Ils ont été s’enquérir auprès des survivantes pour savoir si elles en avaient un pour se garantir du froid l’hiver, les bons samaritains ?

Non seulement elle légitime l’idée que l’exercice par un individu de sa citoyenneté et de ses droits peut être subordonné à la conformité de ses convictions intimes, mais elle instaure un régime de double standard

Non, l’islam institue un double standard, et la loi cherche à s’adapter en réponse à ce fléau, la loi de 1905 ayant été votée pour contrer le totaliltarisme catholique, à l’époque, il n’y avait pas de musulmans.

: les non-musulmans sont tous présumés ouverts, féministes tolérants, libérés - ce qui est très loin d’être le cas ! -, tandis que les musulmans, présumés être tout le contraire, doivent se soumettre à des interrogatoires incroyablement inquisiteurs, et garantir la parfaite transparence de leur personne tant morale que physique. Si elle est musulmane, une patiente n’a pas le droit de préférer être examinée par une femme ;

Ce n’est pas prévu par la loi à juste titre, le contraire serait une discrimination sexiste.

 une adolescente n’a pas le droit d’avoir des réticences à se déshabiller dans le même vestiaire que les garçons en cours d’éducation physique ;

Non, en occident on vit ainsi.

 elle n’est pas libre de s’habiller comme elle le souhaite ;

Non, on respecte la loi de la République.

 elle doit accepter de rendre des comptes sur ses croyances personnelles au premier venu, alors qu’elle a parfois du mal à en parler avec ses proches amis...

On s’en fout. La loi ne prévoie pas qu’on doive réponde aux questions qui vous sont posées par le premier venu.

« C’est bien la première fois que je vois cela :
une loi qui ne sert pas à régler un problème,
mais à en créer ou à en rajouter »

la loi de 1905 ayant été voter pour contrer le totaliltarisme catholique, à l’époque, il n’y avait pas de musulmans, il est juste qu’elle cherche à répondre à ce fléau.

A la caisse d’un supermarché, Jihene se voit sommée par un inconnu de déballer toute sa vie : « Vous êtes étudiante ? Vous êtes mariée ? Vous êtes étrangère ? » Nathalie, convertie à l’islam, fait partie des mères que l’on refuse comme accompagnatrices scolaires à cause de leur voile ; comme l’inspectrice d’académie justifie cette discrimination en arguant que les parents « ont un rôle pédagogique », elle lui demande aussi sec « de veiller dorénavant à ce que les capacités pédagogiques de tous les parents encadrant les sorties scolaires soient effectivement évaluées ».

Le mieux est de retirer ses enfants d’une école où se produit ce genre de chose si l’on ne peut se regrouper pour lutter avec acharnement contre ce fléau.

Quant à Leila, qui travaille à la protection de l’enfance, une de ses collègues lui déclare que, quand elles reçoivent une femme voilée, elles doivent automatiquement « se demander s’il n’y a pas une oppression du mari » : « Ça m’a choquée, dit-elle, parce que dans notre métier, on doit se poser cette question pour n’importe quelle femme, pas seulement pour les voilées. (...) Ça aussi, c’est un préjugé : je le vois sur mon lieu de travail, les femmes battues d’origine maghrébine sont loin d’être la majorité. Ce n’est pas une histoire de voile ou d’islam, c’est le rapport hommes-femmes qui est un rapport de domination. »

« C’est bien la première fois de ma vie que je vois cela : une loi qui ne sert pas à régler un problème, mais à en créer ou à en rajouter », commente-t-elle amèrement.La théorie du choc des civilisations, on le sait, appartient à la catégorie des « prophéties autoréalisatrices » ; de même, les auteurs du livre soulignent à plusieurs reprises la dimension « performative » de la loi sur le voile, qui a créé la situation à laquelle elle prétendait remédier. On tenait pour acquis que, par leur voile, ces filles manifestaient une défiance à l’égard de la République et de ses lois, alors qu’elles étaient au contraire très enracinées dans la société française, et ne demandaient pas mieux que d’y participer pleinement.

Elles doivent comprendre que la France comme l’Europe n’est pas « Terre d’islam » comme elles le pensent benoîtement depuis l’enfance parce que pour elles l’islam est la normalité, et non pas la république. La loi sert à cela.

 Résultat : le rejet et les avanies qu’elles ont subis ont créé cette défiance de toute pièce, au point que certaines s’interrogent aujourd’hui sur les possibilités d’un avenir en France pour elles et pour leurs enfants.

Non, il n’y en a aucun et il ne doit jamais y en avoir. Elles doivent partir en « Terre d’islam »

 On voyait dans leur foulard un signe de communautarisme : ce n’était pas le cas,

Le foulard est un choix communautaire et identitaire musulman.

mais, à force de s’en prendre plein la gueule, elles en sont parfois venues à anticiper les rebuffades - comme Hanane, qui n’ose plus demander son chemin dans la rue depuis qu’on lui a un jour répondu « dégage ! » - et à se replier effectivement sur leur communauté. « Les hommes politiques passent leur temps à dénoncer le communautarisme, mais ce sont eux qui le créent à force de nous stigmatiser », lance Leila.

Seul l’islam crée le communautarisme, dans ce cas.

La plupart disent pourtant leur intention de tenir bon. L’entre-soi les laisse sur leur faim : les rencontres et les luttes en commun, dit Hanane, permettent de « casser des trucs simplistes côté rebeu, du genre : “complot contre l’islam”,

Il s’agirait plutôt d’un complot contre l’Occident, si complot il y a !

 “les Occidentaux ne nous aiment pas parce que nous sommes musulmans”... »

Tiens donc, comme c’est curieux ! Se sentir française comme elles le revendiquent tant sans se sentir occidentale, c’est pour le moins contradictoire ! C’est là que la mauvaise foi des auteurs se dévoile, c’est le cas de le dire !

Et Ismahane : « Je ne supporterais pas de vivre repliée sur un cocon familial, ou sur une communauté ethnique ou religieuse : je le vivrais comme une asphyxie ! Je préfère sortir et prendre des coups que rester enfermée ! »

Ah c’est vrai que l’islam, c’est asphyxiant ! On comprend qu’elles aient besoin de prendre l’air de temps en temps !

Mona Chollet

 

Ismahane Chouder, Malika Latrèche et Pierre Tevanian, Les filles voilées parlent, La Fabrique, 2008.

Sur le(s) même(s) sujet(s) dans Périphéries :

Altérité

 

 
Ecrit par Lory, le Dimanche 20 Avril 2008, 17:10 dans la rubrique Actualités.