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l'issue du "mariage gay"

En créant les genres, le patriarcat crée la figure de l'homosexuel. Plus les femmes sont discriminées, plus les homosexuels voient leur statut se préciser, au détriment des femmes; le cas le plus frappant se vérifie dans la Grèce antique.

Actuellement, la revendication du mariage gay, ne consistant pas à autre chose qu'à singer les hétérosexuels, va dans le sens contraire de l'émancipation des femmes et vers la forme de patriarcat la plus dure.

Pour moi, ils peuvent se marier si ça les chante, en blanc en long et force fleurs d'oranger s'ils aiment le carnaval, ça ne me dérange pas. Le hic, c'est que ce qui commence par un mariage finit par une location d'utérus à 20 ou 25 000euros, et ça, ça me dérange. ça me dérange meme tellement que j'y suis tout à fait contraire.

Et là, elles se gardent bien de donner leur avis sur la question, les béguines du féminisme, qui sont fort heureusement, et c'est tout à leur honneur, farouchement opposées à la prostitution, cette location-vente de chair humaine féminine. L'appellation "travailleuses du sexe" ne leur agrée pas pour les prostituées; je partage d'ailleurs leur opinion. Une prostituée est d'abord et avant tout une femme subissant le joug patriarcal sous son jour le plus violent et le plus avilissant.

Mais quelle dénomination donneront-elles au loueuses d'utérus? Je suis bien curieuse de le savoir. Accepter le "mariage gay", c'est implicitement accepter la location d'utérus de la "mère porteuse" et la vente du fruit de ses entrailles. Comment nommeront-elles cette catégorie de femmes: "travailleuses de la reproduction"? Sera-ce, dans un futur proche, une profession comme une autre? Comme "travailleuses du sexe"? Des "salariées de la reproduction"? De viles pondeuses correspondant sur l'organigramme à "femme de ménage" (vu l'estime qu'elles ont de la maternité et de celles qui enfantent, je suppose qu'une femme de ménage n'en a pas davantage à leurs yeux d'émancipées Bac + 6)? Auront-elles les memes garanties quant à l'assurance vieillesse, la sécu, etc... Sera-ce un débouché sur le marché de l'emploi pour femmes sans qualification professionelle, pour les chomeuses et autres déhéritées issues de l'immigration?

Ou bien mettront-elle ce fait de société sur le terrain "sentimental et affectif du trio" appartenant au registre de la sphère privée, ces braves porteuses étant émues par le désir d'enfant du couple gay? A 25 000 euro, ça donne tout de suite une idée du tarif de la prestation sentimentale.

« Euh, tu veux dire avec une mère porteuse? (Vu que pour un mec, il faut aussi trouver un utérus quelque part pour porter le foetus...) »


finit-on par lire sur leur forum (je n'invente rien, et après elles oseront se plaindre que le corps de la femme est "réifié" par le sexisme patriarcal, quand elles-memes le réduisent à un utérus!), comme quoi quand je dis qu'accepter le mariage gay, c'est implicitement accepter la location d'utérus, je ne me fourvoie pas, et c'est bien ce qui y est explicitement exprimé en des termes on ne peut plus concrets. Il y a une différence entre "trouver un utérus" et "trouver de la chair fraiche à louer dans un bordel" (comme elles aiment à se gargariser sur leur forum, pour reprendre leur expression, donc il ferait beau voir qu'elles me reprochent la crudité de mon langage)?

On peut aussi y lire ceci (si elles n'auront pas eu la tartufferie de faire disparaitre le texte):


Un de mes amis politiques vit en couple avec un autre homme politique et élève deux enfants qu'il a eus par insémination artificielle. La "famille" s'entend bien mais, évidemment, il y a de grands moyens...

Sur qu’avec de « grands moyens » (comme un double salaire de "politiques"), on a de quoi louer un utérus à 25 000 euros. Devoir lire, sur un forun féministe, "deux enfants qu'il a eus" (ah bon? c'est lui qui a accouché? ), ça fait vraiment mal. C'est vraiment rabaisser les femmes au rang de pondeuses pour le bénéfice des hommes. A ce niveau, qu'ils soient homosexuels ou pas, qu'est-ce-que ça change puisqu'ils restent des hommes? C'est se mettre à plat-ventre devant le patriarcat. Quant à ceux qui sont garçon-coiffeur et patissier, ils pourront toujours aller dans le tiers-monde, ça sera davantage à la portée de leur bourse qu'en Belgique, où un quelconque état des USA. Drole, c'est dans les pays où dominent le masculinisme et l'ultra-libéralisme qu'on trouve le plus facilement ce genre de prestation en occident.

Ecrit par Lory Calque, le Mercredi 17 Mai 2006, 18:16 dans la rubrique Magazine féminin.