Je me souviens
encore du referendum de 1969, j’avais 15 ans et ne votais pas encore, où De
Gaulle avait dit que, s’il n’obtenait pas la majorité, il se retirerait. Vox
populi vox dei ; il ne l’avait pas obtenue et il s’était retiré. Ce qui ne
manquait pas de panache, de dignité, et de respect de la voix populaire. Tout
ce que Sarkozy n’a pas. C’était le temps où un chef d’état avait vraiment le
sentiment d’être élu par son peuple, et d’en être le représentant, l’expression
même de la nation, et où le peuple reconnaissait la légitimité de celui qui
avait recueilli la majorité du suffrage universel.
Tout ceci est
terminé. Les élections ne signifient plus rien, elles ne sont plus qu’une
mascarade. Deux siècles de tradition et d’histoire républicaines ont prit fin.
Sarkozy a rompu avec. La seule rupture
qu’il incarne est bien celle qu’il a consommé. Le peuple ne représente
rien pour lui sinon une force de travail qui doit être soumise aux lois de
l’économie de marché comme des têtes de bétail. Il n’est pas l’expression de
son peuple mais celle du libéralisme. Que nous allions voter ou non ne signifie
rien, ne sert à rien, puisqu’aucune compte n’en est tenu. Les élections ne sont
qu’un show médiatique dépourvu de signification, qui se jouent par le biais de
la communication et de ses techniques et non plus par celui des idées.
Sarkozy est
davantage un chef de gang tel l’Arturo Ui de Bertoldt Brecht qu’un Président de
Commentaires :
lorycalque
Tout ça pour dire...