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La grippe intestinale
Je suis arrivée à Florence sous un déluge et j'ai du me garer relativement loin à cause de travaux et de rues barrées, également à cause d'un petit marché qui se tient une fois par an et précisément ce jour là. J'avais eu heureusement la bonne idée de ne pas oublier mon parapluie, mais ça commençait mal. Il faisait si beau le 22 avril!


J'ai flané un peu en sortant du consulat; entre temps la pluie avait cessé. J'ai retraversé le petit marché qui commençait à replier bagages et qui bradait ses derniers articles; du coup j'en ai profité pour m'acheter une paire de ballerines noires à 10 E, pas mal, surtout pour leur prix, et qui me feront bien la saison. J'ai pensé un instant aller voir des amis qui habitent pas très loin sur les collines, chez lesquels j'aurais pu voir les résultats des élections à la télé, puis je me suis ravisée en me disant que cela se prolongerait sans doutes assez tard dans la soirée et qu'il me faudrait conduire de nuit, ce que j'ai préféré éviter vu le mauvais temps.

Je suis donc remontée en voiture, et j'étais à peine arrivée sur la FI-PI-LI (abbréviation de "Firenze-Pisa-Livorno", fipili étant le nom communément employé, une nationale à 4 voix construite sous Craxi dont les fonds ont étant significativement détournés et donc de construction très lente et au rabais, de sorte qu'elle est assez cabossée et rapiécée), que j'ai commencé à sentir quelques tiraillement suspects dans l'abdomen et comme une nausée, ce qui était tout de meme étonnant puisque je n'avais pas mangé grand chose, et que j'ai considéré comme un mauvais présage.

Effectivement à sept heures et demi les info à la radio parlaient des élections françaises et l'envoyé spécial donnait Sarkozy gagnant. J'arrivais alors pile au péage du tronçon d'autoroute qui raccorde la dite fipili à la Aurelia.

Naaaan, l'horreur totale! M'exclamai-je en français tandis que la vitre se baissait et que l'employée me regardait avec des yeux ronds, pensant peut-etre que je n'avais pas les 3,40 E qu'affichait le voyant lumineux. Je sortis donc mes pièces de monnaie; l'employée eut un petit sourire parce qu'entre temps elle avait du faire le rapport de cause à effet entre mon exclamation et les nouvelles qu'annonçait ma radio.

Je suis arrivée chez moi une demi-heure plus tard d'humeur sombre, sans appétit, il n'y avait plus aucun doute, la nouvelle était officielle, et mes boyaux se tordaient de plus en plus. J'ai été malade toute la nuit et je suis restée au lit toute la journée le lendemain tant j'étais lessivée, ne tenant plus debout. Je commence tout juste à m'en remettre. Demain, si ça va mieux, je mettrais peut-etre un peu de couleurs à mon blog.

La vie continue; je n'irais pas voter pour les législatives puisque les expats n'ont pas de députés. Après tout, l'Italie a déjà été sujette à la berlusconite pendant cinq ans et semble vaccinée; je laisse la sarkozyte à la France.


 
Ecrit par Lory, le Mardi 8 Mai 2007, 13:57 dans la rubrique Au jour le jour.