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Le dedans du dehors

Les Putezoorg
Il est étrange qu’avec une telle présentation sur leur site "lesputezoorg", ces maitresses Niquette et autres Zozotte ne proposent en réalité aucun "service sexuel" réel, proposant un jeu soft avec eux-memes. On chercherait en vain leur site perso (quand pourtant ce n'est pas ce qui manque et qu'il suffit d'aller sur le portail porno de wikipedia pour trouver 197 liens menant à ceux d' "actrices" porno), mais exaltent l'image d'une féminité soumise et trash.

Curieuse prostitution qui ne se prostitue pas, qui ne montre rien de sexuel à part glorifier en quelques phrases la « liberté » de se prostituer en avilissant par ailleurs l'image des femmes, sans que ces hommes ne fassent rien de ce qu’ils prétendent etre, ne semblant pas si prostitués qu’ils le disent. Ces "Dalidas" ne "travaillent" sans-doutes que dans leur "cercle" huppé où des "clients timides" comme des néo-parlementaires leur versent des dons généreux, qui sait, en échange de menus services électoraux.

Car en fait, ce sont des hommes, avec une culture d’hommes, dans un monde d’hommes, qui optent pour un genre féminin pour se prostituer auprès d'autres hommes que ça excite. Le problème est que ces hommes ou transexuels prostitués parlent au nom des prostitué-e-s.

Ils ne sont pas les mieux placés pour situer ainsi les choses, parce que leur démarche corporatiste fait non seulement l'impasse sur la domination masculine mondiale, mais dénote un mépris absolu des femmes en général et en particulier de toutes celles qui sont réduites à la prostitution par misère, traumatisme sexuel infantile, et violence criminelle de la traite. Ils viennent porter une parole d'hommes, avec une mentalité sexiste, qui encourage un système sexiste en le détournant à leur avantage, profitant d'un patriarcat qu'ils ne remettent pas en cause parce qu'ils en profitent largement mais pas suffisemment pour leur gout.

Les Tartouzes

Le plus triste est qu'il se trouvent quelques femmes (si tant est que c'en soient vraiment), qui vous sortent les textes de Marie-Jo Bonnet. Que je sache, son livre a été pris en considération par Yvette Roudy, à la Grande Loge Féminine de France, et ailleurs, comme on peut l'apprendre en cherchant sur le net. Les idées qu'elle y a avancé n'y ont pas été mal reçues; Yvette Roudy a simplement fait observer que "les femmes ne sont pas aussi douées que les gays pour faire du lobbying". Ce a quoi M.J. Bonnet a répondu en disant qu'elles en avaient tout au tant la capacité, dénonçant les réticences des féministes à le faire, ce qui selon moi est vrai. Que je sache il n'y a pas je ne sais quelle "irréparable scission" ni glaciation polaire sur le sujet que le "Dedans du Dehors" agite comme un épouvantail pour le compte des Putezoorg.

Par contre il apparait très clairement dans le texte de M.J.Bonnet que le mouvement gay s'est fait en excluant la sexualité féminine, que ces memes mouvements gays sont profondément misogynes, qu'ils ne remettent pas en cause le patriarcat, qui, en soi, ne les incommode pas, mais se contentent de revendiquer le droit à une sexualité différente pour eux-memes. Et je suis tout à fait d'accord avec Marie-Jo Bonnet sur cela.

Et il apparait tout aussi clairement dans le "Dedans du Dehors" que les Putezoorg et qui pour leur compte continuent en ce sens au détriment des femmes. Alors, quand une où deux femmes (si tant est que c'en soient -je ne crois pas-), détournent les écrits d'une historienne de la valeur et de la compétence d'une Marie-Jo Bonnet pour le compte des Putezoorg du Dedans du Dehors, en larmoyant sur "le brin d'herbe qui ploie sous le poids d'une fourmi" (si,si, tel quel), j'ai du mal à me dire que ce sont des larmes de crocodiles (j'en ai vu des vrais mais il ne larmoyaient pas, ils faisant semblant où n'avaient la larme à l'oeil que parce qu'il s'agissait de vieilles betes et non parce qu'ils pouvaient ressentir une quelconque émotion; et d'ailleurs il était de bon ton pour les hommes de pleurer à chaudes larmes sous l'Ancien Régime, ce qui ne les empèchait pas de laisser rouer en place de Grève un quelconque voleur de pommes, avant que Voltaire ne s'en indignat), je perçois seulement un romatisme décadent d'une sensiblerie bete, et me dis que ces sensibles pleurnicheuses non seulement ne s'émeuvent pas du gazon qu'elles foulent aux pied (je les comprends, les pelouses s'est fait pour), mais encore moins du sort de celles, prostituées ou non, qui sont véritablement victimes des violences machistes, conjugales ou non (il en meurt tout de meme 6 par mois et plus). Non, elles pleurent sur le sort de tartouzes qui soit-disant s'éclatent et s'épanouissent dans la prostitution et manquent de liberté pour "exercer" leur "profession libérale".

On va pleurer.

Les Révoluzonaires

Mais qui sont-ils, ces doux utopistes non-violents, ces anar-chics "post-féministes" (parce que ces surdoués sont si gracieux et si intelligents qu'ils sont bien évidemment supérieurs au commun des mortels -surtout s'il s'agit de communes mortelles- et qu'ils sont désormais "au de-là du féminisme" comme certains avant eux étaient déjà "par de-là le bien et le mal"), ces romantiques attardés de la Révoluzone?

Mais des hommes, bien-sur! Et les femmes? Vous demanderez-vous comme je me le suis benoitement demandé également. Et bien ce sont des hommes également, sauf qu'ils sont déguisés, ou "mués" en femmes. Vous etes une femme et, comme moi, ça vous inquiète, vous vous demandez "mais enfin, où sont les femmes comme moi, avec un sexe de femme véritable qui a meme accouché d'un enfant"? Et bien c'est simple: chez eux il n'y en a pas. Et comme enfin nous ne sommes pas encore comme en Inde ou en Chine où le déficit en femmes se chiffre en dizaines de millions au point que ces sociétés machistes et gynécides ont quand meme fini par prendre conscience du problème, vous etes perplexes et vous vous dites, les femmes n'étant pas encore toutes voilées ni lapidées, "où sont donc celles qui restent? Et bien chez eux elles sont dehors. Sur le trottoir. Parce que chez eux elles sont idéalement réparties en deux catégories: celles qui sont sur le trottoir à la disposition du bon plaisir des hommes, les "clients", et les autres au sous-sol. Procréant librement à la chaine comme les poules pondeuses des élevages industriels. Sauf qu'étant des mammifères, ce sont des ventres sur pattes, en attendant qu'on invente la machine à reproduire d'une race nouvelle d'une nouvelle ère, de mutants androgynes.

Vous avez vu "Brazil", ce film déjà ancien qui n'a rien à voir avec le Brésil et où Robert De Niro fait le Père Noel? On y va tout droit mais en mieux, avec les révoluzonaires; ce sera tous les jours Noel pour les femmes.

Epilogue

Vous pensez que j'exagère où que j'ai vraiment une imagination débordante. Pas du tout, je suis très réaliste et je dépeins la réalité en accentuant juste un peu les détails pour les faire ressortir. La preuve, à la Maison des Femmes en mai dernier, un groupuscule de ces doux reveurs non-violents y a fait irrution, insultant, malmenant les femmes qui s'y trouvaient. ça ne vous rappelle rien? Vous etes trop jeunes pour que vos parents où vos grands-parents vous aient parlé des méthodes fascistes peut-etre.

Vous pouvez toujours vous documenter; vous apprendrez ainsi comment Marie-Victoire Louis ( http://www.marievictoirelouis.net/ ) reçut une longue insulte sous forme de lettre de la part des Putezoorg. En lisant la tribune libre et gratuite (faut bien faire vendre) du "Libérateur", vous connaitrez les projets sociologiques et les légitimes revendications salariales et syndicales de Zozotte et ses compagnes, la "Zozottstar Corporation & Co.$", et si vous allez sur un forum féministe digne de ce nom vous apprendrez que les représentantes des mouvements féministes qui tentent le dialogue avec se heurtent, je cite "à des échanges surprenants où la mauvaise foi le dispute aux tentatives d'intimidation" et aux accusations systématiques du genre "vous etes tranbophobes et vous méprisez les prostituées".

Comme un homme qui refuse les avances d'un homo et qui se fait traiter d'homophobe, ou une femme qui refuse celle d'une lesbienne se fait traiter de lesbophobe. ça tient assez du caprice mesquin et narcissique de certain-es.

En conclusion

A propos de la Maison des Femmes, il m'est arrivé il y a déjà de nombreuses années, d'aller à celle de ma région parce que c'est un endroit où l'on trouve en principe des bénévoles qui proposent des services dans leur domaine de compétence, comme des psychologues ou des avocates par exemple; c'est d'ailleurs là que j'ai acquis les connaissances juridiques qu'il m'était utile de connaitre. Quand on y va, c'est donc parce qu'on a un problème, généralement familial.

J'ai souvent pensé à cette histoire d'incursion de mai dernier dans l'une d'elle. Comment aurais-je réagis si je m'étais trouvée envahie là d'un seul coup par une horde de harpies? Je pense que passée la stupéfaction initiale, j'aurais parlementé, tenté le dialogue, demandé ce qu'il se passait, ce dont il s'agissait. Mais, si une quelconque de ces folles avait commencé à me bousculer, pire à me toucher, je crois que j'aurais réagi assez violament.

J'ai croisé des femmes, lorsqu'il m'est arrivé d'y aller, qui se trouvaient dans une situation bien pire que la mienne. De véritables cas sociaux, des femmes démolies, anéanties, à la dérive, et je comprends que dans de telles conditions on puisse ne pas réagir. Il est donc facile de rudoyer des personnes à bout de résistance, et ces curieuses manifestantes ont donc eu beau jeu de les malmener. A moins qu'elles ne s'en soient prises qu'aux bénévoles et au personnel administratif qui, comme chacun sait, ne perçoit pas un salaire mirobolant dans le social. Consultantes comme consultées sont loin de gagner ce que les "manifestantes" peuvent gagner avec leur "clients timides". Il aurait donc fait beau voir que ces "manifestantes" me disent que la solution au chomage féminin est la prostitution. Pour ma part, je crois que j'aurais vu rouge et que les claques auraient volé bas.

Ecrit par Lory Calque, le Mardi 11 Juillet 2006, 17:19 dans la rubrique Actualités.