Légitime défense
Il m'est souvent arrivé de repenser à la mort de Marie Trintignant, si emblématique qu'elle résume celle de toutes les femmes mortes sous les coups de leur "compagnon", et elles sont si nombreuses à avoir subi le meme sort... La dernière dont on a parlé est l'épouse d'un rugbyman.
Je me suis demandé ce qu'il se serait passé si, comme il arrive parfois très rarement, le contraire c'était produit, à savoir si, durant l'empoignade, Marie avait réussi à saisir, que sais-je, un pied de lampe de chevet, un gros cendrier, et avait fracassé le crane de son "aimant" agresseur.
Ils ont trouvé le moyen d'insinuer que l'épouse du rugbyman, fidèle, avait rendu son mari "fou de jalousie". Morte, ils ont trouvé le moyen de traiter Marie Trintignant de trainée, parce qu'elle aimait vivre libre et qu'elle se comportait avec les hommes comme ceux-ci sont habitués à penser qu'eux seuls ont cette prérogative avec les femmes. Imaginons de quoi ils l'auraient traitée si elle avait réussi à se défendre en tuant malencontreusement son agresseur...Ils l'auraient clouée au pilori; ils auraient voulu sa peau.
Quand une femme tombe sous les coups de son "compagnon" c'est un "crime passionnel"; si une femme par mégarde tue son agresseur, on y voit une abominable criminelle qui ne s'est pas laisser occire gentiment, alors qu'il ne s'agit que de légitime défense.
Je me suis demandé ce qu'il se serait passé si, comme il arrive parfois très rarement, le contraire c'était produit, à savoir si, durant l'empoignade, Marie avait réussi à saisir, que sais-je, un pied de lampe de chevet, un gros cendrier, et avait fracassé le crane de son "aimant" agresseur.
Ils ont trouvé le moyen d'insinuer que l'épouse du rugbyman, fidèle, avait rendu son mari "fou de jalousie". Morte, ils ont trouvé le moyen de traiter Marie Trintignant de trainée, parce qu'elle aimait vivre libre et qu'elle se comportait avec les hommes comme ceux-ci sont habitués à penser qu'eux seuls ont cette prérogative avec les femmes. Imaginons de quoi ils l'auraient traitée si elle avait réussi à se défendre en tuant malencontreusement son agresseur...Ils l'auraient clouée au pilori; ils auraient voulu sa peau.
Quand une femme tombe sous les coups de son "compagnon" c'est un "crime passionnel"; si une femme par mégarde tue son agresseur, on y voit une abominable criminelle qui ne s'est pas laisser occire gentiment, alors qu'il ne s'agit que de légitime défense.
Ecrit par Lory Calque, le Dimanche 12 Novembre 2006, 20:01 dans la rubrique Femmes & Féminisme.
Commentaires :
Re:
Bonsoir Khachoe, bienvenue,
C'est un grimoire, un "livre des ombres", un livre extraordinaire resurgit du fond des ages et préservé comme par miracle. A lire, relire, méditer, conserver et surtout: transmettre...
Les prédateurs sont les représentants du patriarcat, ils en émanent et l'incarnent. Le patriarcat est LE prédateur.
C'est un grimoire, un "livre des ombres", un livre extraordinaire resurgit du fond des ages et préservé comme par miracle. A lire, relire, méditer, conserver et surtout: transmettre...
Les prédateurs sont les représentants du patriarcat, ils en émanent et l'incarnent. Le patriarcat est LE prédateur.
Khachoe
Au passage,
je dévore "femmes qui courent avec les loups"
Un livre très instructif et fascinant pour celles
qui sont ou on été victimes d'un prédateur.