Ma maison en Toscane
J'ai passé plus de vingt-cinq ans dans cette région qu'est la Toscane, où je réside, où j'ai ma maison. Les fermes abandonnées sur les collines avec un point de vue imprenable sur la mer, entourées de quelques hectares, qui valent maintenant une fortune, on les achetait alors pour une bouchée de pain, mais les bouchées de pain coutaient déjà cher pour moi à l'époque, je me suis donc contentée d'acheter un appartement, avec mon premier mari, que nous avons retapé, dans un vieux village perché. De ces appartements que les touristes adorent, soit pour les louer durant les vacances, soit pour en faire des résidences secondaires.
Puis nous avons divorcé, lui a gardé l'affaire -un restaurant et chambres d'hote- que nous avions et qui marchait bien (son affaire que sans moi il n'aurait jamais eu puisque je la lui fit faire. Il l'a vendue depuis d'ailleurs, il a fait carrière et gagne très bien sa vie, et moi pas un radis. J'ai élevé mes enfants dans un endroit tranquille qui n'offre pas d'emplois gratifiants), et moi l'appartement. Un jour je l'ai vendu son prix, et j'ai acheté une maison plus grande et plus près des commodités urbaines, avec un autre qui mit sa part, moitié-moitié. C'est la maison où mes enfants ont été heureux, avant que je ne sois malade.
C'est pour eux que je l'avais achetée, parce qu'il y avait un grand jardin, à l'orée du village, face à la campagne. Une maison ancienne dont le rez-de-chaussée était un pressoir à huile, et qui a été divisée en trois appartements dans les années soixante. J'ai racheté l'un d'eux il y a un peu plus d'une douzaine ans. Une bonne affaire en ce que les gens délaissaient ce genre d'habitat pour se précipiter sur les logements de construction récente qui offraient pour le meme prix la moitié moins de surface habitable et un minuscule jardinet ou pas de jardin du tout, encastrés dans des "résidences élégantes" avec pour panorama l'appartement identique du voisin en vis-à-vis.
A relativement peu de frais et en ne faisant faire que quelques travaux ciblés, je lui est rendu son caractère et son style, gagné de l'espace, faisant abattre les arcades murées pour faire entrer la lumière par des porte-fenetres, dont l'une devant la terrasse que je fis faire, donnant sur le jardin, réaménagé par la suite.
Et voilà que je vais devoir la quitter pour pouvoir quitter le co-propriétaire.
(Quelques mois plus tard, après avoir consulté mon avocate:
C'est tout simple mais encore fallait-il le savoir, comme c'est suffisemment grand, je peux la couper en deux en murant une porte. Il fera ce qu'il voudra de sa moitié et moi je garderai la mienne. Non mais!)
Puis nous avons divorcé, lui a gardé l'affaire -un restaurant et chambres d'hote- que nous avions et qui marchait bien (son affaire que sans moi il n'aurait jamais eu puisque je la lui fit faire. Il l'a vendue depuis d'ailleurs, il a fait carrière et gagne très bien sa vie, et moi pas un radis. J'ai élevé mes enfants dans un endroit tranquille qui n'offre pas d'emplois gratifiants), et moi l'appartement. Un jour je l'ai vendu son prix, et j'ai acheté une maison plus grande et plus près des commodités urbaines, avec un autre qui mit sa part, moitié-moitié. C'est la maison où mes enfants ont été heureux, avant que je ne sois malade.
C'est pour eux que je l'avais achetée, parce qu'il y avait un grand jardin, à l'orée du village, face à la campagne. Une maison ancienne dont le rez-de-chaussée était un pressoir à huile, et qui a été divisée en trois appartements dans les années soixante. J'ai racheté l'un d'eux il y a un peu plus d'une douzaine ans. Une bonne affaire en ce que les gens délaissaient ce genre d'habitat pour se précipiter sur les logements de construction récente qui offraient pour le meme prix la moitié moins de surface habitable et un minuscule jardinet ou pas de jardin du tout, encastrés dans des "résidences élégantes" avec pour panorama l'appartement identique du voisin en vis-à-vis.
A relativement peu de frais et en ne faisant faire que quelques travaux ciblés, je lui est rendu son caractère et son style, gagné de l'espace, faisant abattre les arcades murées pour faire entrer la lumière par des porte-fenetres, dont l'une devant la terrasse que je fis faire, donnant sur le jardin, réaménagé par la suite.
Et voilà que je vais devoir la quitter pour pouvoir quitter le co-propriétaire.
(Quelques mois plus tard, après avoir consulté mon avocate:
C'est tout simple mais encore fallait-il le savoir, comme c'est suffisemment grand, je peux la couper en deux en murant une porte. Il fera ce qu'il voudra de sa moitié et moi je garderai la mienne. Non mais!)
Ecrit par Lory, le Vendredi 30 Mars 2007, 16:13 dans la rubrique Florycalque.