Maternité: double containte
--> Double containte: un piège à éviter
Tout ce qui a trait à la maternité relève du patriarcat, dans le cadre du du paradoxe de la double-contrainte.
Comment ce que l'on considère comme le must de la féminité, sa quintessence, qui comprend la grossesse, l'accouchement et l'élevage est à la fois présenté à la femme, dans le champ social, comme gratifiant et expression maximum de l' "etre femme" d'une part, et d'autre totalement opposé à tout ce qu'on inculque à la petite fille, puis à la jeune fille et enfin à la jeune femme quant aux normes de féminité?
S'il est un paradoxe exemplaire, c'est bien celui-là. Il serait vain de passer en revue tous les stéréotypes historiques, que l'on peut suivre à travers l'histoire du costume féminin: tous nous révèlent ce meme paradoxe. Les tenues les plus inappropriées et les plus mal pratiques viennent l'illustrer.
Les canons fluides de la beauté au Moyen-age, où les femmes doivent avoir des cheveux blonds mais des sourcils bruns, un ventre proéminent mais des épaules, un torse et des jambes si fluettes qu'on se demande bien comment elles pouvaient avoir la force de porter à terme un grossesse, les bustiers de la renaissance, puis les corsets qui leur succédèrent, les engonçant jusqu'au début du XXème siècle, sont autant de critères de séduction incompatibles tant avec la liberté de mouvement qu'avec la maternité qui en demande pour la vivre à l'aise sans la compromettre.
Restons-en donc au XXème siècle, et au début du présent, qui nous sont plus familiers, et constatons que l'idéal de la féminine beauté est la minceur, diktat qui, si l'on excepte les guépières de l'après-guerre exaltant une prospérité retrouvée dans l'abondance des seins et des hanches, n'en reste pas moins mal-pratique au possible quant à la taille mannequin, nous voulant quasiment de sylphides anorexiques.
En somme, nous devrions etre l'impossible: de rondes et joviales jeunes matrones épanouies, laiteuses mais halées, et de longilignes et anguleuses nymphes blafardes et maladives si nous ne sommes pas de masculines athlètes bronzées autant que body-buildées.
Nous devrions concilier l'inconciliable; etre à la fois des maigreurs anorexiques et de rondes ventrues maternantes.
Moyen infaillible de maintenir les femmes sous domination en les culpabilisant, en les angoissant, leur demandant sans cesse d'etre le contraire de ce qu'elles sont, d'etre dans le meme temps une chose et son contraire; qu'il est facile de vouloir qu'elles soient autres que ce qu'elles sont dans le présent!
Cercle vicieux qu'il convient de rompre, soit en refusant la grossesse avec obstination, soit en l'acceptant d'abord et avant tout comme une aventure unique et extraordinaire pour soi-meme, après avoir pris la précaution de s'etre créé un réseau gynocratique informel mais solidaire sur lequel pouvoir compter, que ce soient les autres femmes de la famille, les amies, si possible au sein des crèches et maternelles, outre que sur le père. Si celui-ci est de bonne composition, d'un naturel paternel placide et collaboratif, tant mieux. S'il s'avère ne pas l'etre, on n'est pas prise au dépourvu, il n'a en tel cas pas grand chose à prétendre, on peut alors très bien s'en passer et continuer à vivre assez sereinement; il y en a tant d'autres hommes qui ne demandent pas mieux que de chercher à etre placides et collaboratifs.
Comment ce que l'on considère comme le must de la féminité, sa quintessence, qui comprend la grossesse, l'accouchement et l'élevage est à la fois présenté à la femme, dans le champ social, comme gratifiant et expression maximum de l' "etre femme" d'une part, et d'autre totalement opposé à tout ce qu'on inculque à la petite fille, puis à la jeune fille et enfin à la jeune femme quant aux normes de féminité?
S'il est un paradoxe exemplaire, c'est bien celui-là. Il serait vain de passer en revue tous les stéréotypes historiques, que l'on peut suivre à travers l'histoire du costume féminin: tous nous révèlent ce meme paradoxe. Les tenues les plus inappropriées et les plus mal pratiques viennent l'illustrer.
Les canons fluides de la beauté au Moyen-age, où les femmes doivent avoir des cheveux blonds mais des sourcils bruns, un ventre proéminent mais des épaules, un torse et des jambes si fluettes qu'on se demande bien comment elles pouvaient avoir la force de porter à terme un grossesse, les bustiers de la renaissance, puis les corsets qui leur succédèrent, les engonçant jusqu'au début du XXème siècle, sont autant de critères de séduction incompatibles tant avec la liberté de mouvement qu'avec la maternité qui en demande pour la vivre à l'aise sans la compromettre.
Restons-en donc au XXème siècle, et au début du présent, qui nous sont plus familiers, et constatons que l'idéal de la féminine beauté est la minceur, diktat qui, si l'on excepte les guépières de l'après-guerre exaltant une prospérité retrouvée dans l'abondance des seins et des hanches, n'en reste pas moins mal-pratique au possible quant à la taille mannequin, nous voulant quasiment de sylphides anorexiques.
En somme, nous devrions etre l'impossible: de rondes et joviales jeunes matrones épanouies, laiteuses mais halées, et de longilignes et anguleuses nymphes blafardes et maladives si nous ne sommes pas de masculines athlètes bronzées autant que body-buildées.
Nous devrions concilier l'inconciliable; etre à la fois des maigreurs anorexiques et de rondes ventrues maternantes.
Moyen infaillible de maintenir les femmes sous domination en les culpabilisant, en les angoissant, leur demandant sans cesse d'etre le contraire de ce qu'elles sont, d'etre dans le meme temps une chose et son contraire; qu'il est facile de vouloir qu'elles soient autres que ce qu'elles sont dans le présent!
Cercle vicieux qu'il convient de rompre, soit en refusant la grossesse avec obstination, soit en l'acceptant d'abord et avant tout comme une aventure unique et extraordinaire pour soi-meme, après avoir pris la précaution de s'etre créé un réseau gynocratique informel mais solidaire sur lequel pouvoir compter, que ce soient les autres femmes de la famille, les amies, si possible au sein des crèches et maternelles, outre que sur le père. Si celui-ci est de bonne composition, d'un naturel paternel placide et collaboratif, tant mieux. S'il s'avère ne pas l'etre, on n'est pas prise au dépourvu, il n'a en tel cas pas grand chose à prétendre, on peut alors très bien s'en passer et continuer à vivre assez sereinement; il y en a tant d'autres hommes qui ne demandent pas mieux que de chercher à etre placides et collaboratifs.
Ecrit par Lory Calque, le Mercredi 22 Novembre 2006, 00:15 dans la rubrique Femmes & Féminisme.