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Plan de carrière féminin
--> Deux possibilités s'offrent à vous , mesdames

Deux archétypes basic s'offrent à vous, mesdames, si vous avez, ou pensez avoir un jour des enfants:


1) Quand l'épouse "choisit" de privilégier sa famille (un « choix » prédéterminé par le formatage de l’éducation reçue, considéré « louable » -Ahahah ! une nurse, une femme de ménage et une call-girl coûterait plus cher- par Monsieur) :

 

Monsieur a une « bonne situation « et « de l’ambition », tandis que Madame a un job qui peut ne pas être inintéressant (mais naturellement moins bien rémunéré de celui de Monsieur) mais, après la naissance des enfants, c’est vraiment très difficile pour elle de gérer à la fois son travail et son foyer, donc Madame « choisit » le foyer (dont elle assume naturellement l’essentiel du travail domestique), et de suivre Monsieurs tous azimuts y compris à l’étranger pour maintenir harmonieusement la famille sur pied.

 

Au départ, ce n’est pas mal : Madame a du plaisir à pouponner, connait les joies de la maternité. Les enfants sont petits et Madame se sent indispensable au bien-être de son petit-monde ; elle a même du temps libre pour elle quand ils sont à l’école. Mais les enfants grandissent, évidemment, deviennent plus autonomes, et madame se sent moins indispensable. Monsieur a désormais « fait carrière » tandis que Madame commence à s’apercevoir qu’elle n’existe plus ni socialement ni professionnellement. Monsieur est toujours fort pris par son travail et très occupé ailleurs ; il voit davantage sa secrétaire que sa femme. Quant aux enfants, ils perçoivent leur mère comme une « femme au foyer », c’est à dire une personne de seconde catégorie, dépendante et souvent déprimée, ennuyeuse.

 

Naturellement, si quelque chose va de travers à la maison, tout le monde s’en prend à la « gardienne du foyer » qui n’a pas fait ce qu’on attendait d’elle, à savoir être à la disposition permanente de tout un chacun, et si elle s’en plaint c’est pire, car Monsieur en général la culpabilise genre : « tu n’as qu’à retravailler » (comme si c’était facile de trouver du boulot quand on a décroché depuis des années), ou pire : « tu ne fous rien à la maison » si tout n'est pas à sa place à un poil près.

 

Madame rame donc pour trouver un job (qui ne sera naturellement pas aussi bon que celui qu’elle avait laissé pour élever ses enfants et suivre Monsieur), recommence au bas de l’échelle en haut de laquelle se trouve par contre Monsieur, fait un stage de formation ou reprend ses études tout en culpabilisant et en se sentant déphasée.

 

Elle n’est plus aussi disponible qu’avant, mais Monsieur qui n’a pas de mal à critiquer Madame en a par contre beaucoup pour mettre la main à la pâte, les enfants sont habitués à ce que maman passe derrière eux, et tout fout le camp. Les disputes surviennent, la violence aussi parfois, et tout cela a de fortes chances de se terminer par un divorce, ce qui concrètement signifie que Madame se retrouve avec une pension alimentaire, rarement une prestation complémentaire, dans le meilleur des cas un salaire plus de deux fois inférieur à celui de Monsieur, ce qui restreint considérablement son train de vie sans avoir une grande incidence sur celui de Monsieur.

 

Monsieur refait donc sa vie avec une femme plus jeune, tandis que Madame cupabilise, déprime, se mésestime, considère avoir raté sa vie, qu’elle pourra cependant refaire avec un homme plus vieux si elle est encore "jeune" (en vertu d’on ne sait quel décret, il en est de l’âge comme de l’égalité des salaires à travail égal : à âge égal, un homme est plus « jeune »)

 


2 ) Celles qui ne choisissent pas de s’arrêter de travailler (d’autant qu’elles n’ont souvent pas tellement « le choix » vu que Monsieur ne gagne pas des mille et des cents et qu’un second salaire est nécessaire pour arriver à la fin du mois), ou qui « choisissent » le part-time qui permet, mais pas vraiment, d’être à la fois au four et au moulin, ont une certitude : leur carrière s’en trouvera pénalisée et elles se retrouveront au bout du compte dans une situation qui ne sera guère différente de la première:

 

Assumant l’essentiel du travail domestique, leur travail à la maison est déconsidéré parce qu'elles ne savent pas où donner de la tete, et ont donc toutes les peines du monde à concilier la chèvre et le chou; et elles n'ont plus de temps libre.


A partir du moment où les enfants grandissent et deviennent autonomes, l’histoire se termine à peu de chose près comme précédemment. La retraite de Madame sera nettement inférieure à celle de Monsieur, mais, si Monsieur préférera se remettre en ménage avec une dame plus jeune qui lui fournira généralement des prestations de femme de ménage et de cuisinière, il est plus probable que Madame préfère la solitude en dépit de l’exiguité de sa retraite; un « ami » peut-etre, pour payer le restau et un voyage de temps en temps… et encore, ce n'est pas sur.

Ecrit par Lory Calque, le Jeudi 26 Octobre 2006, 18:36 dans la rubrique Magazine féminin.