Question de sexualité supérieure
"Laissons pour le moment ceux qui, le caractère exceptionnel de leur penchant les faisant se croire supérieur à elles, méprisent les femmes, font de l'homosexualité le privilège des grands génies et des époques glorieuses et, quand ils cherchent à faire partager leur gout, le font moins à ceux qui semblent y etre prédisposés, comme le morphinomane fait pour la morphine, qu'à ceux qui leur en semblent dignes, par zèle d'apostolat, comme d'autres prèchent (...) le végétarisme ou l'anarchie."
Sodome et Gomorrhe, M.Proust.
Si la sexualité anusienne vous laisse de marbre au jour d'aujourdhui, vous etes anormaux. Des sous-hommes non initiés, et sans passer par la porte étroite chère à Gide, vous ne pourrez atteindre le nirvana de la sexualité supérieure qui seule vous garantit l'accès au monde des élus dans les domaines professionnels prestigieux (et bien rémunérés).
Si vous etes une femme aussi d'ailleurs.
Et si vous n'etes pas bisexuel(le)s, (ou si vous ne faites pas de votre mieux pour le devenir meme si ça ne vous branche pas des masses), vous ne rentrerez pas dans le monde lumineux de la mythique tribu-du-bonheur (ni ne connaitrez les avantages qu'il procure quant au développement de carrière). Bref, vous resterez à la porte (ou on vous y mettra) des lieux qui font tendance.
Si, comme pour moi, le trouduc vous inspire à peu près autant d'émoi érotique qu'un suppositoire en cas de constipation, qu'un clistère pré-opératoire lors d'un séjour à l'hopital (ça arrive, hélas), vous avez une sexualité inférieure, vous etes condamnés à l'état plébéien pour les siècles des siècles et vous n'aurez pas accès aux emplois aristocratiques. Si vous etes une femme et que les ébats exclusivement féminins vous excitent à peu près autant que ceux des poissons rouges dans leur bocal, c'est pareil. Si les expériences à deux (un homme deux femmes ou le contraire) à trois à quatre, libre-échangistes, en tenue sado-maso, en soutane à pompons, vous laisse comme une mélancolie et vous donnent plutot envie d'aller faire une promenade pour cueillir des fleurs, d'aller vous baigner, de faire une ballade à cheval, bref, de mettre les voiles vers un ailleurs meilleur ou d'aller tout simplement vous acheter une glace à la patisserie du coin, votre cas est sans espoir, vous etes condamnés à la médiocrité des espèces inférieures. Vous n'entrerez pas dans le royaume de ceux qui savent tout mieux que tout le monde et sont payés très cher pour prècher l'art nouveau, la nouvelle société, les valeurs écologiques aux communs des mortels.
Vous n'aurez jamais une bonne gache à Radio Schtroumpf ou à Télécon, ni une rubrique sur Jolie Julie ou le Matin du Soir, vous ne pourrez meme pas participer à l'impérissable Wikidepia, l'encyclopédie sexiste et néolibérale gratuite, pas plus qu'au forum des Hyènes de Garde. A moins de prendre un pseudo bi comme Zig&pus, Choupette, Chouquette, Jeanneton, Louloute, etc pour laisser planer le doute et l'équivoque sur votre sexualité afin de vous mimétiser, mais si vous vous faites prendre en flagrant délit d'hétérosexualité, c'est foutu et vous serez vidé vite fait.
"Qu'on est bien dans les bras d'une personne du sexe opposé
Qu'on est bien dans les bras d'une personne du sexe qu'on n'a pas"
C'est passé de mode.
Sodome et Gomorrhe, M.Proust.
Si la sexualité anusienne vous laisse de marbre au jour d'aujourdhui, vous etes anormaux. Des sous-hommes non initiés, et sans passer par la porte étroite chère à Gide, vous ne pourrez atteindre le nirvana de la sexualité supérieure qui seule vous garantit l'accès au monde des élus dans les domaines professionnels prestigieux (et bien rémunérés).
Si vous etes une femme aussi d'ailleurs.
Et si vous n'etes pas bisexuel(le)s, (ou si vous ne faites pas de votre mieux pour le devenir meme si ça ne vous branche pas des masses), vous ne rentrerez pas dans le monde lumineux de la mythique tribu-du-bonheur (ni ne connaitrez les avantages qu'il procure quant au développement de carrière). Bref, vous resterez à la porte (ou on vous y mettra) des lieux qui font tendance.
Si, comme pour moi, le trouduc vous inspire à peu près autant d'émoi érotique qu'un suppositoire en cas de constipation, qu'un clistère pré-opératoire lors d'un séjour à l'hopital (ça arrive, hélas), vous avez une sexualité inférieure, vous etes condamnés à l'état plébéien pour les siècles des siècles et vous n'aurez pas accès aux emplois aristocratiques. Si vous etes une femme et que les ébats exclusivement féminins vous excitent à peu près autant que ceux des poissons rouges dans leur bocal, c'est pareil. Si les expériences à deux (un homme deux femmes ou le contraire) à trois à quatre, libre-échangistes, en tenue sado-maso, en soutane à pompons, vous laisse comme une mélancolie et vous donnent plutot envie d'aller faire une promenade pour cueillir des fleurs, d'aller vous baigner, de faire une ballade à cheval, bref, de mettre les voiles vers un ailleurs meilleur ou d'aller tout simplement vous acheter une glace à la patisserie du coin, votre cas est sans espoir, vous etes condamnés à la médiocrité des espèces inférieures. Vous n'entrerez pas dans le royaume de ceux qui savent tout mieux que tout le monde et sont payés très cher pour prècher l'art nouveau, la nouvelle société, les valeurs écologiques aux communs des mortels.
Vous n'aurez jamais une bonne gache à Radio Schtroumpf ou à Télécon, ni une rubrique sur Jolie Julie ou le Matin du Soir, vous ne pourrez meme pas participer à l'impérissable Wikidepia, l'encyclopédie sexiste et néolibérale gratuite, pas plus qu'au forum des Hyènes de Garde. A moins de prendre un pseudo bi comme Zig&pus, Choupette, Chouquette, Jeanneton, Louloute, etc pour laisser planer le doute et l'équivoque sur votre sexualité afin de vous mimétiser, mais si vous vous faites prendre en flagrant délit d'hétérosexualité, c'est foutu et vous serez vidé vite fait.
"Qu'on est bien dans les bras d'une personne du sexe opposé
Qu'on est bien dans les bras d'une personne du sexe qu'on n'a pas"
C'est passé de mode.
Un texte intéressant sur la question et qui reflète tout à fait ce que je pense en la matière (excepté le mariage, mais j'ai déjà dit ailleurs ce que je pense de la location d'utérus) (daté 03-08-06 à 00:10):
http://endehors.org/news/10881.shtml#5
Ecrit par Lory Calque, le Mercredi 23 Août 2006, 16:14 dans la rubrique Au jour le jour.
Commentaires :
Re:
Mon cher, le plus confortable dans la société patriarcale (qui est la notre), c'est d'etre un homme, homosexuel ou pas. Et le plus inconfortable, c'est d'etre une femme, surtout si vous avez des enfants et encore plus si vous etes seule à les élever. Non seulement je pense ce que je dis mais j'ai la certitude que c'est vrai, puisque toutes les statistiques de France et d'ailleurs témoignent que la catégorie la plus défavorisée est indubitablement celle des femmes, à tous points de vue.
Quant à la réalité des homos et des bi, elle ne m'intéresse abdsolument pas. Pourquoi devrais-je m'intéresser à des gens qui ont moins de problèmes que les femmes, quoi qu'ils en disent, et qui de toutes façons se fichent pas mal de la réalité que vivent les femmes?
Quant à la réalité des homos et des bi, elle ne m'intéresse abdsolument pas. Pourquoi devrais-je m'intéresser à des gens qui ont moins de problèmes que les femmes, quoi qu'ils en disent, et qui de toutes façons se fichent pas mal de la réalité que vivent les femmes?
je ne vois en quoi être bisexuel(le) fait avancer une carrière. Sans parler de la récupération médiatique qui en fait des bêtes de foire pour exciter le chaland.
Que la société soit devenue hypersexualisée, je suis d'accord. Mais de dire que c'est la faute des orientations sexuelles des uns et des autres ça ne fait rien avancer, ça empêche même de se poser les bonnes questions.
Et surtout je ne vois pas le rapport avec le féminisme.
Re:
Je ne dis pas que l'orientation sexuelle quelle qu'elle soit soit une faute, je fais une constatation, et ce que je constate est que de toute façon quand on est une femme, on est défavorisée, surtout si ce ne sont pas des orientations sexuelles qui font tendance.
Re: Re:
peut-être, mais je ne suis pas d'accord avec ce que tu dis.
On ne peut pas amalgamer toutes les inégalités sociales qui touchent les individus selon leur sexe, leur origine, leur orientation sexuelle ou tout autre caractère facteur de discrimination.
Seulement ce n'est pas en incriminant les uns que ça fera avancer les autres. Chacun son combat, peut-être, mais pendant que les "minorités" se tirent dans les pattes, le patriarcat n'a pas grand-chose à craindre.
Re: Re: Re:
Tu es libre de penser ce que tu veux. Pour ma part, je n'incrimine personne, tout au plus je me moque, je dis simplement et très clairement que la lutte de certaines minorités, comme celle des homosexuels, ce n'est pas ma lutte et que les femmes n'ont rien à gagner à les soutenir. Je considère qu'eux y gagnent à s'approprier les luttes féministes tandis que nous les femmes n'y gagnons absolument rien qu'a passer après eux, qui ne m'intéressent absolument pas, et que je REFUSE leur "aide". Leur "aide" me gène, me dérange, et me ralentis en tant que femme.
Quant au patriarcat, selon moi il n'a pas grand chose à craindre des homosexuels mais bien davantage des femmes, et je n'ai aucunement l'intention de changer d'idée vu que je me la suis forgée après décennale constatation.
Et puis les femmes ne sont pas une "minorité", elles sont la moitiée de l'humanité, exploitée par l'autre, plus que n'importe quelle "minorité" et à tous les niveaux.
Quant au patriarcat, selon moi il n'a pas grand chose à craindre des homosexuels mais bien davantage des femmes, et je n'ai aucunement l'intention de changer d'idée vu que je me la suis forgée après décennale constatation.
Et puis les femmes ne sont pas une "minorité", elles sont la moitiée de l'humanité, exploitée par l'autre, plus que n'importe quelle "minorité" et à tous les niveaux.
Euan
Croyez-moi, être hétérosexuel est encore largement plus confortable dans notre société que n'importe quelle autre sexualité. Et si vous pensez réellement ce que vous dites, c'est que vous êtes vraiment à des lieues de la réalité des homos et bi.
A lire quelques uns des articles de votre blog, j'en viens à me demander comment vous avez pu devenir aussi amère vis à vis des hommes. Tous ne sont pas pareils, si?