Rendez-vous d'agrément
Demain j'ai un rendez-vous charmant... chez l'oncologue. Une viste de routine, annuelle. Le genre d'endroit qui vous fait ressortir avec le moral en vous donnant un aperçu de la phase terminale à laquelle il faudra bien arriver un jour. Bon évidemment, vous ressortez tout de meme contente que tout aille bien, meme si vous avez une certaine appréhension en rentrant, en vous disant que vous n'etes pas encore arrivée à échéance en fin de parcours.
Etre une survivante ne m'a pas particulièrement donné le gout des autres. ça ne m'a pas vraiment rapprochée de mes frère humains. A la limite, ça m'en aurait plutot éloignée. Comme disait Barbara, "pour mes frères ça ira, j'ai fait ce que j'ai pu faire, qu'ils aillent donc se faire lanlère".
Et puis à etre au chomage forcé camoufflé sous l'appellation "femme au foyer", si ça vous laisse beaucoup de temps libre si vos enfants sont grands, ça ne vous laisse pas les moyens de faire grand chose. D'autant que l'envie de faire quoi que ce soit passe avec le temps, surtout quand vous n'avez pas la possibilité de faire ce qui vous intéresse mais seulement celle de faire ce qui ne vous intéresse pas.
Je ne lis pratiquement plus de bouquins, moi qui en lisais tant. Pas les moyens, ça coute trop cher. Reste les bouquins de la bibliothèque, petite bibliothèque de province où on ne trouve jamais ce qu'on aurait envie de lire. Et puis j'en ai marre de lire en italien. C'est ce qui me manque le plus, les bouquins en français.
La télé, je ne la regarde pas tellement. D'ailleurs elle est en rade, enfin le décodeur, et la parabole a pris trop de vent, et je n'ai pas les moyens d'y remédier pour l'instant. Reste l'autre télé, l'italienne, qui me pompe l'air, pas grand chose d'intéressant, pas tellement de choix entre les vélines muettes, leur sourire idiot et le cul à l'air, et le pape à tout bout de champ qui parle tout le temps.
Je ne peins plus. Pas envie. Non que la place me manque vraiment, mais plutot l'espace étudié pour où je puisse laisser en plan un travail sans devoir à chaque fois ranger le matos. Bref, raz-le-bol de me retrouver dans un bordel entre les pots de peinture et les pinceaux au milieu des casseroles ou le contraire.
Reste les promenades en solitaire dans la nature, ça me permet de garder une certaine forme, mais enfin d'une part ça dépend du temps et puis on ne peut pas le passer dehors du matin au soir. Et l'ordi, les promenades sur le web pour le prix de l'abonnement, mon seul luxe pratiquement, avec mes cigarettes. Mais là aussi c'est décevant, la blogosphère. Pour y etre à son aise, il faut un naturel bisounoursant. Ce que je n'ai pas exactement. Et puis ça a vite fait de me faire tourner au vinaigre les histoires de caniches ronron et canigou, les chatons miaulant, les doctes gloussements politiques de pleins- de-soupe qui se prétendent dépositaires de la meilleure recette surout pour se la partager entre soi à la face des crève-la-faim, toussa, meme quand vous avez encore de quoi en faire une tous les jours, ça vous exaspère passablement. Le tout servi avec une bonne dose de sexisme ambient, vous allez faire un tour dehors pour retrouver les choses au meme point en revenant.
Demain, ça sera l'oncologue, histoire de varier les plaisirs.
Etre une survivante ne m'a pas particulièrement donné le gout des autres. ça ne m'a pas vraiment rapprochée de mes frère humains. A la limite, ça m'en aurait plutot éloignée. Comme disait Barbara, "pour mes frères ça ira, j'ai fait ce que j'ai pu faire, qu'ils aillent donc se faire lanlère".
Et puis à etre au chomage forcé camoufflé sous l'appellation "femme au foyer", si ça vous laisse beaucoup de temps libre si vos enfants sont grands, ça ne vous laisse pas les moyens de faire grand chose. D'autant que l'envie de faire quoi que ce soit passe avec le temps, surtout quand vous n'avez pas la possibilité de faire ce qui vous intéresse mais seulement celle de faire ce qui ne vous intéresse pas.
Je ne lis pratiquement plus de bouquins, moi qui en lisais tant. Pas les moyens, ça coute trop cher. Reste les bouquins de la bibliothèque, petite bibliothèque de province où on ne trouve jamais ce qu'on aurait envie de lire. Et puis j'en ai marre de lire en italien. C'est ce qui me manque le plus, les bouquins en français.
La télé, je ne la regarde pas tellement. D'ailleurs elle est en rade, enfin le décodeur, et la parabole a pris trop de vent, et je n'ai pas les moyens d'y remédier pour l'instant. Reste l'autre télé, l'italienne, qui me pompe l'air, pas grand chose d'intéressant, pas tellement de choix entre les vélines muettes, leur sourire idiot et le cul à l'air, et le pape à tout bout de champ qui parle tout le temps.
Je ne peins plus. Pas envie. Non que la place me manque vraiment, mais plutot l'espace étudié pour où je puisse laisser en plan un travail sans devoir à chaque fois ranger le matos. Bref, raz-le-bol de me retrouver dans un bordel entre les pots de peinture et les pinceaux au milieu des casseroles ou le contraire.
Reste les promenades en solitaire dans la nature, ça me permet de garder une certaine forme, mais enfin d'une part ça dépend du temps et puis on ne peut pas le passer dehors du matin au soir. Et l'ordi, les promenades sur le web pour le prix de l'abonnement, mon seul luxe pratiquement, avec mes cigarettes. Mais là aussi c'est décevant, la blogosphère. Pour y etre à son aise, il faut un naturel bisounoursant. Ce que je n'ai pas exactement. Et puis ça a vite fait de me faire tourner au vinaigre les histoires de caniches ronron et canigou, les chatons miaulant, les doctes gloussements politiques de pleins- de-soupe qui se prétendent dépositaires de la meilleure recette surout pour se la partager entre soi à la face des crève-la-faim, toussa, meme quand vous avez encore de quoi en faire une tous les jours, ça vous exaspère passablement. Le tout servi avec une bonne dose de sexisme ambient, vous allez faire un tour dehors pour retrouver les choses au meme point en revenant.
Demain, ça sera l'oncologue, histoire de varier les plaisirs.
Ecrit par Lory, le Vendredi 9 Mars 2007, 01:03 dans la rubrique Au jour le jour.
Commentaires :
lorycalque
Réponse à un crétin