Quand j’ai
divorcé il y a 20 ans ou presque, j’avais le choix entre rester, repartir en
France avec ma fille, où sans. La vie (relativement) agréable et égalitaire que
nous avions eue les premières années s’était peu à peu estompée pour laisser
place aux stéréotypes traditionnels, ce qui s’accentua pour devenir définitif
après la naissance de ma fille. J’avais en outre quelques difficultés à
m’adapter à ma belle-famille, envahissante comme toutes les familles
italiennes. Mon mari prit donc une femme (plus jeune, évidemment, tant qu’à
faire ; les hommes quittent rarement une femme pour une autre plus
vieille, du moins je n’ai jamais rencontré ce cas de figure autour de moi dans
mon existence), et surtout plus malléable. Une qui correspondit tout à fait au
schéma habituel, pour qui supplanter une autre femme sembla valorisant, elle ne
devait pas s’estimer beaucoup, comme c’est d’ailleurs souvent le cas des femmes,
auxquelles on enseigne à se sous-estimer pour plaire. Ce fut donc elle à se
farcir la belle-mère, et là je dois dire que pour moi ce fut autant de gagné.
Commentaires :
Re:
Mais quand le Prince Charmant (une fadaise servant à faire se comporter les filles comme autant de jolies Barbies gentilles et disponibles) se transforme en crapaud (ce qui ne manque jamais d'arriver parce que ce sont, comme nous, (qui ne sommes pas nécessairement gentilles et disponibles) des humains et non des anges, que reste-t-il?
Nous les femmes sommes plus diplomées (parce qu'on bosse plus et qu'on ne nous passe rien) et pourtant nous trouvons moins facilement les boulots intéressants et bien payés. A travail égal nous gagnons en moyenne 20% de moins. Nous fournissons cependant en moyenne 2 heures par jour de travail domestique de plus qu'eux. Et quand nous sommes vieilles, nos retraites sont en moyenne de 30% inférieures aux leurs.
80% des boulots précaires, inintéressants et mal payés sont faits par les femmes. 80% des presonnes précaires sous le seuil de pauvreté sont des femmes. C'est ça, la réalité, pas le Prince Charmant.
Il en reste quoi de l'amour là dedans, il est où? Le jeu n'en vaut pas la chandelle.
inconsciente
Moi c'est ce qui me fait vivre, je ne pourrais pas survivre sans.
Enfin peut-être, mais je n'en sais rien je n'ai pas essayé.
Tes mots sont durs mais touchants.
On sent la souffrance derrière.
Tu résumes tout, très vite, mais on se prend quand même comme une claque dans la gueule en les lisant.
Bon courage en tout cas, et continue d'écrire :)