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Vieux livres d'hier
--> et manuels scolaires

Ils m’ont suivie, je les ai emmenés avec moi. J’ai déménagé plusieurs fois, je me suis débarrassée à l’occasion de vieux meubles et d’un tas d’autres choses, de mes bouquins, jamais. Je les ai même maintenus dans un bon état de conservation. Certains ont appartenu à mes grands-parents, ou à mes parents quand ils étaient enfants. C’est ainsi que j’ai encore quelques exemplaires de l’ancienne bibliothèque verte, « L’île au trésor » de Stevenson et les « Contes de Noël » de Dickens, entre autres. Toute une série de la collection des « Contes et légendes » des éditions Nathan. « Croc blanc » et « Les trois mousquetaires » de chez Hachette avec leur titre en lettres dorées. Il m’arrivait d’en faire la lecture à mes enfants quand ils étaient petits, le soir, ou s’ils étaient malades.


Quelques livres d’art, dont certains de la collection Skira de chez Flammarion, collection qu’on ne trouve malheureusement plus de sorte que je n’ai jamais pu acheter tout ce que j’aurais aimé. Et puis beaucoup d’autres, dont de simples livres de poche achetés au fil des années. J’ai souvent le sentiment d’avoir pu vivre si longtemps à l’étranger grâce à la présence de mes livres que j’ai là, sous la main dans ma bibliothèque. Ce sont mes véritables compagnons.


J’ai même conservé certains de mes livres scolaires parce qu’ils me plaisaient, qu’ils étaient beaux, et bien faits. Comme par exemple mes livres d’histoire de la collection Isaac de chez Hachette. Ce sont mes préférés, avec leurs illustrations de qualité. Je n’ai pas conservé mes Lagarde et Michard, que j’avais revendus à l’époque et je le regrette bien, surtout au prix qu’ils coûtent aujourd’hui. Mais il était d’usage alors de les revendre en fin d’année à la bourse des livres pour racheter ceux de l’année suivante.

 
J’ai par contre conservé un « Précis d’histoire de la littérature française » de l’année de 1ère, d’un certain Pierre Salomon, agrégé, de chez Masson & Cie, 1964. Concis, et somme toute bien pratique.

Un peu vieilli, particulièrement en ce qui concerne la place des femmes dans la littérature. Seules Christine de Pisan, Marie de France, Marguerite de Navarre, la marquise de Sévigné, madame de Lafayette, madame de Staël, George Sand, la contesse de Noailles, et Colette ont droit à une fiche. Les autres n’apparaissent que dans la présentation générale de la vie intellectuelle de leur temps. Quelques lignes seulement pour Pernette du Guillet, ou Louise Labé alors que cette dernière est désormais reconnue parmi les meilleurs poètes de la Renaissance. Rien sur la correspondance des femmes du XVIIIème siècle. Qu’une madame du Deffand ou une Julie de Lespinasse n’aient pas valu un Vauvenargues, qui, lui, a sa fiche ? C’est assez déplaisant. Quant à Louise Michel, son nom n’est pas même mentionné. Le « Précis » se termine avec Sartre et Camus, ce qui se conçoit, dans les années 60, époque de sa parution. On appréciera le commentaire de l’auteur à propos de Simone de Beauvoir (qui ne mérite naturellement pas une fiche) : Son essai sur la condition des femmes, Le Deuxième Sexe, est écrit avec une aigreur revendicative qui lui ôte de sa force. Dans son désir d’assurer à la femme la dignité d’un être vraiment libre, elle méconnaît les lois profondes de la vie et en particulier les exigences de la maternité…

Mais les manuels scolaires d’aujourd’hui échappent-ils vraiment au sexisme ? Je l’espère…

 
Ecrit par Lory, le Mercredi 5 Septembre 2007, 18:18 dans la rubrique Au jour le jour.