C’est peut-être
parce que ça ne me parle pas tellement que je reste sceptique. D’un point de
vue prosaique, au plan humain, je vois mal où il réside dans ce qu’il apporte à
la condition féminine. Et d’un point de vue spirituel, religieux, c’est une
question de foi, et rien de ce qui est vérifiable de par le monde ne vient me
rendre encline à croire qu’il pourrait exister.
Sans doutes, le
fait de vivre dans un pays où il est le fond de commerce d’une institution deux
fois millénaire qui a apporté plus d’injustice que d’amélioration de la
condition humaine, pour ne pas parler de la condition féminine ne m’y incite
guère.
Ça évoque
immanquablement pour moi ces chansons guimauves et roucoulantes, toute une
pomade pour bisounours-es ; tandis qu’on ergote là-dessus on évite de
parler du concret et de voir la réalité des choses, ce qui permet de maintenir
à bon compte le status quo des inégalités sociales et des injustices. « La
religion opium du peuple », ça reste mon credo.
Commentaires :
Cela ne veut pas dire qu'il faille se détourner de tout élément affectif, bien entendu. Mais nous devons rester lucides, et chasser ce qui reste en nous de dépendance amoureuse infondée.
Germaine Greer disait par ailleurs : "si l'on souhaite que l'émancipation de la femme se réalise et qu'elle devienne libre d'aimer vraiment, il faut combattre ces illusions stériles [l'amour romanesque]".