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A s'en rendre malade

Je n’ai pourtant pas la grippe intestinale, mais voilà 15 jours que toute cette situation me rend malade. Je la tourne et retourne dans ma tête dans tous les sens pour en revenir au point de départ, à savoir que je n’ai pas d’autre solution que de partir. Je n’ai jamais vraiment aimé le co-propriétaire, qui est aussi le père de mon fils. Je ne me suis jamais entendue avec, il m’a toujours été assez indifférent et est devenu depuis bien des années pour moi un meuble parmi les autres, assez encombrant. Bref, c’est le co-propriétaire de la maison et le père de mon fils, rien d’autre pour moi.

 

Je ne veux pas vendre la maison pour l’instant parce que je tiens à ce que mon fils ne sois pas balloté et termine le lycée sans trop de problèmes ; ce n’est déjà pas si plaisant pour lui de vivre dans la situation qui est la notre (il ne se fait aucune illusion sur les sentiments que je nourris pour son père et ne me le reproche d’ailleurs pas, se rendant compte désormais de l’état des choses), et dans la pauvreté devenue chronique, sujet de tension et disputes constantes avec le co-propriétaire.

Si les familles ne nous venaient pas en aide, nous serions au dessous du seuil de pauvreté. Mais ce n’est pas une situation qui peut s’éterniser, même si, à vrai dire, la seule retraite d’un seul des trois grands-parents encore vivants est de loin supérieure à notre revenu mensuel, allocations familiales (dérisoires en Italie) comprises, ce dont ils ne se rendent absolument pas compte, ni ne veulent se rendre compte d’ailleurs. Les vieux sont égoïstes même quand ils se croient généreux.

 

Je n’ai donc pas d’autre solution que de partir pour ne plus voir le co-propriétaire que je ne peux plus supporter… pour me retrouver à mon âge chez mes parents, chez lesquels je serai heureuse de passer une semaine, mais où il me faudra bien rester davantage, ce qui est une perspective nettement moins agréable. Et me trouver un job, ce qui n’est pas gagné d’avance « à mon âge », mais mon « âge » ne m’empêche pas de parler trois langues couramment et il va y avoir les salons, et donc des stands à pourvoir en agents d’accueil, puis les fêtes de fin d’années, touristes et visiteurs vont affluer à promener en Paris by night et autres bateaux-mouches, à convoyer entre l’aéroport et les hôtels, à guider ici ou ailleurs etc etc… et autres contrats temporaires de traducteurs.  De toutes façon les CDI ne m’intéressent pas, puisque je n’aurai droit qu’au minimum vieillesse, et changer souvent c’est moins chiant que de se farcir les mêmes d’un bout à l’autre de l’année.

Et si je ne trouve rien, j’irai me jeter dans la Seine.

 
Ecrit par Lory, le Lundi 22 Octobre 2007, 11:50 dans la rubrique Florycalque.