Autrefois, je pensais que, pour la dernière vague de l'immigration, celle
venue du Maghreb, il en aurait été de même que pour les précédentes et qu'ils
auraient fini par s'intégrer dans la société française comme tous les autres
qui les avaient précédé et que ce n'était qu'une question de temps. Je ne le
crois plus.
J'ai vécu dans une banlieue de Seine-Saint-Denis où j'ai travaillé dans les
Centres aérés, j'en ai parlé ici. Je me suis comportée avec eux comme avec les
autres, je n'ai jamais fait de différence, tout au plus ai-je toujours cherché
à défendre les filles et à les protéger de l'arrogance de leurs frères pour
qu'elles aient les mêmes droits qu'eux et puissent participer aux activités
sans être inquiétées et autant que les autochtones. Si ce n'était pas ce
qu'il fallait faire, si ce n'était pas suffisant, j'en suis bien désolée, j'ai
fait ce que j'ai pu et comme j'ai pu. Si c'était à refaire je referais exactement
pareil, mais je n'ai plus envie de faire quoi que ce soit.
En lisant le site des indigènes de
Effectivement, on ne peut pas intégrer des gens qui ne veulent pas l'être. Si
leur orgueil est tel que le fait que certains d'entre eux francisent leur nom
difficilement prononçable en français parait aux autres une trahison vis à vis
de leur communauté d'origine, il n'y a pas grand chose à faire.
On n'appelait pas les italiennes ou les espagnoles de ma génération Silvana
mais Sylviane, Annamaria mais Anne-Marie. Et nombre des familles qui avaient un
patronyme un tantinet plus compliqué à prononcer que Rossi l'ont francisé. Les
juifs originaires de Pologne ou d'Europe centrale ou les arméniens aussi. Cela
s'est toujours fait je pense, et les patronymes bien français eux-mêmes ont
parfois changé d'orthographe au cours des siècles au hasard des transcriptions
incertaines sur les registres paroissiaux. Je ne vois décidément pas où est le
mal d'appeler une Ouanassa Vanessa, c'est plus simple. D'ailleurs, ils n'ont
pas tous la chance d'avoir un prénom court et prononçable; c'est sûr qu'une
Fadela n'a pas besoin de se faire appeler Adèle -sincèrement, c'est plus joli
Fadela- ni un Farid de se faire appeler Fred. Et puis enfin les gens sont bien
libres de se faire appeler comme ils veulent, il n'y a pas de loi en la
matière.
Ici, en Italie, on m'appelle par la version italienne de mon prénom bien
français qui existe également en italien. Je préfère d'ailleurs, pour une
question d'accent tonique qui rend mal étant donné que s'il est prononcé à la
française mais avec l'accent italien, l'accent tonique tombe sur la première
syllabe au lieu de tomber sur la dernière, ce qui me déplait. Alors qu'en
italien, ça rend bien. Mais laissons; s'il n'était question que de prénoms, ça
ne serait pas grave.
Je considère le "relativisme culturel" nuisible (surtout pour les
femmes), et je ne crois pas à une société "multi-culturelle". Je ne
crois pas que ce soit viable à long terme, cela se termine généralement par une
guerre civile et une sécession. On l'a bien vu avec l'ex-Yougoslavie. Même les
tchèques et les slovaques qui pourtant parlent la même langue ont préféré se
séparer.
La manière dont ils parlent sur leur site de Malek Chebel et particulièrement
dans cet article signalé il y a quelques temps par Rezo.net (au moins on voit
vers où tend la sensibilité du site des copains) Les Lumières de l'islam de France d'une certaine Fatima Ouassak (rien que
la majuscule -que je ne mets pas- à islam en dit long; on ne met pas de
majuscule en français pour les religions excepté pour Eglise pour la
différencier d'église le lieu de culte, ni pour christianisme, catholicisme,
protestantisme, bouddhisme, judaïsme), que je ne connaissais pas avant d'en
avoir entendu parler sur un forum féministe à propos de son dernier ouvrage, où
ce qui lui était reproché était son androcentrisme, il ne fut jamais
question de son origine ethnique, ce n'est pas ce qui intéressait les
participantes aux discussions. En somme, elle lui reproche comme à Mohamed
Sifaoui, d'avoir des amis autochtones. On peut sans doutes critiquer leurs
textes, mais pas de cette manière acerbe et haineuse, tendancieuse et
fallacieuse, et communautariste. Au passage, ce qu'elle dit est sympa pour
toutes celles et ceux de même origine qu'elle qui se sont mariés avec un ou une
autochtone (parce qu'il ne faudrait pas oublier que
Il est certain que leur condition économique est mauvaise, mais elle l'est de
plus en plus également pour les autochtones, les "petits blancs". Je
vois bien plus un racisme anti-pauvre qu'un racisme tout court dans
Pour le reste, elle le dit elle-même:
...pour ce qui est de leur ambitieux projet d’islamiser
Non effectivement ce n'est pas pour toute suite, mais en la lisant on ne
doute pas de ses ambitions et on se doute bien de ce que serait son objectif et
celui de ses semblables s'ils l'étaient, en position de force. Et comme j'aime
bien les lardons surtout dans la salade frisée, je ne veux pas bouffer de leur
bidoche hallal, et ça me défrise de voir les devantures de leurs boucheries écrites
dans une écriture qui m'est incompréhensible dans une langue que je n'ai pas
envie d'apprendre.
ça l'inquiète d'ailleurs, cette bonne Fatima, la possible intégration de bon
nombre de ses congénères, puisqu'elle dit texto:
La question du racisme et des discriminations contre les Noirs et les
Arabes, même si c’est loin d’être gagné, est un peu mieux acceptée dans le
débat public, alors que le racisme contre les musulmans, est considéré comme
faisant partie de la liberté d’expression ou de la liberté de blasphémer.
Peut-être aussi que certains d’entre nous ont intériorisé que c’était une lutte
qui était moins légitime…
En somme, ça la défrise que certains autochtones ne soient pas
particulièrement racistes et pas plus mal disposés que ça. Visiblement, ça la
dérange que certains des siens aient fini par avoir intégré l'esprit
républicain au point de ne pas vouloir s'encombrer d'une religion qui ne leur
apporte rien de plus que les autres et dont ils peuvent fort bien se passer en
vivant mieux.
D'ailleurs son raisonnement est faussé par avance. Le racisme est une chose,
l'esprit anti-religieux une autre. Parler d'un "racisme
anti-musulman", ça n'a pas de sens. On peut ne pas aimer l'islam, et encore
moins tel qu'il est, et préférer ce qu'il pourrait être s'il ressemblait
davantage à ce qu'en dit un Malek Chebel, c'est différent. C'est tout de même
curieux cette manière qu'ont elle et ses semblables, de tout ramener à leur
religion comme à un monde parallèle qui serait le monde à la place de celui qui
existe avec ses différences et ses religions variées autant qu'étranges.
L'acceptation de l'islam, surtout comme elle le présente, c'est loin d'être
gagné, effectivement. Espérons même qu'il soit toujours perdant.
Commentaires :
Re:
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-D'un côté, la relativité du temps : pour nous la vie est longue, mais vue du côté où rien ne périt, une vie d'homme est comme une fleur qui pousse, qui fleurit, qui fane et qui meurt, tout ça en une journée.
-D'un autre côté, donc, le temps n'a plus son pouvoir : de l'autre côté de la mort. De l'autre côté, faut donc qu'il y ait "quelque chose"...
A la seconde même si je veux, je peux avoir part -déjà- à ce "quelque chose". En fait ce n'est pas une chose, c'est quelqu'un... Chez ce "quelqu'un", homme et femme sont absolument égaux et ont absolument les mêmes valeurs ! C'est un avenir qui se construit dès maintenant dans le présent.
Je voudrais te remercier Lory, de me permettre de dire ces quelques lignes qui peuvent servir pour une bonne réflexion. Je te souhaite non seulement espoir, mais espérance.
Re:
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Re:
Au fait, qu'est-ce que tu dis de ça, Alberto? C'est un truc protestant, je crois...
alberto
La solution qui nous est proposée (heureusement qu'il y en a une) repose dans une nouvelle vie où -enfin- la femme tout comme l'homme ont absolument les mêmes valeurs.