Voilà 12 jours
que je ne sors plus. Entre les tours annulés pour une raison ou une autre,
généralement parce que les excursions ne se sont pas vendues, et celles que
j’ai sautées parce que c’était en allemand, une langue que je parle trop mal pour
pouvoir travailler avec, ou allemand/français, allemand/anglais ou
allemand/espagnol, bref avec l’allemand, je suis restée chez moi, et rien en
vue jusqu’à la fin de la semaine probablement.
Ce job est en
plus totalement précaire, et pratiquement les pourboires doublent le salaire.
Pas de contrat, pas d’allocations chômage, pas de rmi, ici de toutes façons
inexistant, rien.
Je pense à ma
grand-mère qui était partie en retraite à 65 ans. Mais elle, elle travaillait
dans un bureau ; je me vois tout de même mal être encore sur les routes de
la région dans les cars de touristes passés 60 ans. Et comme ce qui m’attend à 61
c’est le minimum vieillesse italien soit 488 € par mois, il faudra bien que je
fasse quelque chose pour les arrondir, mes fins de mois. J’ai beau me dire que
j’ai encore le temps d’y penser, ça m’angoisse. Accompagnatrice, c’est bien
tant qu’on a la santé…
Après j’aurais
plus qu’à me faire « sexygénaire », comme une femme qui blogue sur
Marie-Claire pour faire des rencontres sur le net, où à m’inscrire à une agence
matrimoniale, ce qui ne m'inspire pas tellement, mais tant qu’à faire raquer les pépères, je ferais l’accompagnatrice privée de croisière, de
toutes façons sur les bateaux, y a que des vieux pratiquement, avec les retraites qu’ils ont,
y a qu’eux qu’ont du pognon. Au moins je serai pénarde sur mon transat
à regarder les matelots, ça me changera des excursions.