Il y a eu aujourd’hui une tempête, une pluie violente apportée par un vent à décorner les bœufs ne permettant guère de sortir ; j’ai donc passé une partie de la journée à bouquiner. Je lis un livre déniché il y a quelques temps à la bibliothèque communale (je suis une vraie souris de bibliothèque, j’adore farfouiller dans les recoins et il m’arrive de faire des trouvailles intéressantes, de tomber sur des bouquins qui ne doivent sortir qu’une fois tous les deux ans –et encore- et que je peux donc garder pratiquement aussi longtemps que bon me semble en ayant la quasi certitude que personne n’ira jamais les réclamer sinon la bibliothécaire en faisant l’inventaire annuel), Ulysse, le crétois, de Paul Faure.
C’est tout à fait passionnant et ça occupe magnifiquement des journées à ne pas mettre un chien dehors. Ulysse donc, était navigateur…comme les mycéniens, et les phéniciens. Mais, comme l’annonce le titre de mon article, ce n’est pas de lui que je voulais parler. Ce qui a retenu mon attention est un passage au sujet des femmes après l’invasion achéenne (car les Minoens n'étaient pas indo-européens), ou plus exactement mycénienne (c'est à dire des barbares indo-européens sous domination Minoenne, métissés au fil des siècles, et qui finirent par se rebeller contre l'occupation crétoise). A l’époque où Thésée arrive à Cnossos en somme, « une génération avant
Et qu’apprend-on, des archives de tablettes d’argile de ces souverains achéens ? Et bien les listes comptables tenues par leurs scribes au moyen de leurs idéogrammes en Linéaire B nous apprennent que, pour la seule transformation de la laine des moutons, plusieurs milliers de femmes et d’enfants étaient payés aux pièces. Dans une trentaine d’ateliers mentionnés par un scribe, 600 à 900 femmes y étaient employées, et très peu d’hommes.
Les conditions de travail étaient terribles. Selon l’auteur, « pour une journée de travail complète, de 9 à 14 heures selon la saison, un homme adulte perçoit
La rationalisation du travail est incroyable pour une époque qui remonte à environ 3 300 ans : chaque atelier avait sa directrice, et sa chef d’équipe, et celles-ci percevaient un supplément mensuel de 60 ou
Une des conclusions que personnellement j'en tire avec une certaine amertume humoristique, est qu'en 3 300 ans, l'écart des salaires entre hommes et femmes est donc passé de 60 à 25% ( 25%: actuellement en moyenne dans l'Union Européenne).