Vous n'avez pas envie d'accueillir à bras ouverts les immigrés? De vous
décarcasser pour eux?
C'est que vous êtes un vilain xénophobe. Raciste même, tient, na.
Vous ne trouvez pas que l'islam soit une religion radieuse? Les constructions
de mosquées ne vous enchantent pas? Vous n'êtes pas pro-voile?
C'est que vous êtes un affreux islamophobe.
Le multiculturalisme ne vous séduit pas?
C'est que vous avez la haine de l'Autre.
Comment ça, vous ne vous intéressez pas à l'Autre, à sa culture, à la fenêtre
ouverte sur le monde qu'il représente pour vous?
Alors c'est que vous en avez Peur, oui ça doit être ça, vous devez en avoir
Peur.
Non. L'Autre ne vous intéresse pas particulièrement. Vous n'avez pas envie de
servir un thé à l'Autre, ni de lui faire la causette, ni de lui acheter des
chaussettes dont vous n'avez d'ailleurs pas besoin, bref, cet Autre vous
emmerde plutôt qu'autre chose, vous n'avez pas envie de vous intéresser à ses
problèmes vu que vous savez d'avance que vous lui apporterez plus qu'il ne vous
apportera jamais, et vous n'avez pas envie de perdre votre temps, non
décidément pas envie de vous en occuper vu que précisément vous êtes une femme
et que vous vous êtes déjà fait chier toute votre vie à vous occuper des
autres, et vous n'avez plus qu'une envie: ne plus vous occuper de personne à
part de vous, pour changer un peu, et que vous vous êtes juré que désormais,
vous ne vous en occuperez si on vous paye, des Autres.
Les Autres, je les laisse aux bonzesses; elles sont légions à jouer les bonnes
samaritaines à l'occasion, elles adorent; pas moi.
Commentaires :
Re:
ah bon;
je pensais que l'article serait sur la théorie que les Femmes sont 'l'autre' des hommes, et que c'est pour ça que le féminisme doit perpétuellement se tenir sur ses gardes.
Re:
La force de donner.
Je suis féministe mais je ne pense pas que nous devions nous méfier des hommes comme vous le faites car je les aime. Chacun est dans le pouvoir, vous le savez bien. Je n'ai rien contre les hommes, mes fils sont des hommes formidables et beaucoup sont comme eux. Bien sûr qu'il faut continuer à se battre pour nos droits, bien sûr, mais surtout pas dans la haine, la haine détruit, et ne fait rien avancer. Et puis je suis persuadée que nous avons beaucoup plus de pouvoirs que nous ne voulons bien l'admettre.
Les hommes ont un pouvoir, nous en avons un autre, nous ne sommes pas meilleures qu'eux... Mais le changement viendra de nous car c'est nous qui donnons la vie... et c'est nous qui élevons les enfants, en grande partie. Les hommes sont dans le rapport de force, c'est à nous de faire changer cela.
Quant aux émigrés, ils sont comme vous, comme moi, comme beaucoup, ils ne veulent que du travail, qu'un peu de dignité. Pourquoi leur en vouloir ? ne sont ils pas déjà assez mal lotis ? mon mari est italien, lorsque ses grands parents sont arrivés en France, ils ont été traités de tous les noms... Pourquoi oublier que nous sommes tous plus ou moins fils d'émigrés ? nous ne sommes que des êtres humains en quète de dignité. Les puissants aiment à diviser les petits, c'est leur force.
Donner sans recevoir, c'est le secret de la plus grande force qui soit.
Cordialement.
Inès
Re: La force de donner.
> c'est à nous de faire changer cela.
Si c'est toujours les femmes qui se tapent tout le boulot, je ne vois pas bien où est le changement.
Re: La force de donner.
"Donner sans recevoir, c'est le secret de la plus grande force qui soit."
Jusqu'à ce que mort s'en suive.
Avec ce joli discours essentialiste séculaire le patriarcat peut dormir tranquille. La compréhension, la gentillesse et autres fadaises qu'on inculque aux filles , ne dérangent pas et n'obtiennent rien.
Historiquement jamais un dominant n'a renoncé à son pouvoir de lui même.
Re: La force de donner.
Bonjour à Castor.
Bienvenue et salut à Inés; je t'aurais répondu la meme chose qu'Hélène.
Re: La force de donner.
Bonjour,
Je ne parle pas de fadaise, ni de compréhension, ne de gentillesse, la gentillesse n'est jamais sincère ou rarement.
Je suis souvent révoltée, et rien ne m'effraie plus que la soumission volontaire de la plupart des gens. Quand je parle de don, je ne parle pas de soumission.
Les hommes ont construit une société basée sur le rapport de forces, les femmes croient se libérer en voulant les imiter. Non moi je n'ai pas envie de leur société, de leurs peurs, de leur besoin de dominer pour se sentir exister. Moi je crois qu'il existe un autre mode de fonctionnement pour vivre ensemble. Les hommes ne changeront pas, ils sont trop dans la peur, et je suis persuadée que le changement ne viendra que de nous. Quand nous aurons enfin accepté d'être de vraies femmes, pas des copies des hommes. Oui c'est vrai je ne suis pas dans le rapport de force et jamais personne ne m'a accusée de miévrerie. Ma force est ailleurs, en moi, et elle est autrement plus ancrée que cette agressivité primaire envers les hommes qui ressemble trop à la leur. L'agressivité est toujours basée sur la peur.
Mais je vous laisse à vos croyances, d'ailleurs les hommes aiment cette agressivité, elle leur montre à quel point le monde n'est pas prêt d'évoluer. Dieu peut être tranquille, ni Adam, ne Eve ne sont prêts d'atteindre le paradis terrestre. Il a encore de beaux jours devant lui la haut à semer la pagaille.
Cordialement.
Inès.
Re: La force de donner.
Je suis une femme et je suis hétéro, madame. Etre un homme ne m'intéresse pas et j'ai horreur de la compétition. Si je parais aggressive, c'est parce que je me défends, j'ai du me défendre toute ma vie, au propre et au figuré. Alors vous, votre mari super et vos enfants merveilleux, je n'en ai rien à foutre. Des maris italiens j'en ai 2 pour le prix d'un, et je ne suis pas persuadée que j'aurais été mieux lotie à en avoir eu un bien français pour le prix de 2. Par contre vous m'excuserez de préférer mes enfants aux votres auxquels ils n'ont certainement rien à envier. Je les aime pour ce qu'ils sont, comme ils sont, ce ne sont pas de pures merveilles mais au moins ils ont oublié d'etre cons, ce qui me permet d'avoir avec eux un rapport qui n'est pas déplaisant et meme agréable, ce qui me suffit amplement; je ne leur demande pas de faire des prouesses.
Les fausses laiques et les fausses athées qui ont mal digéré le christianisme, pareil. Il n'y a pas de place pour ça chez moi. Non que je sois dénuée de spiritualité, d'ailleurs, ce n'est pas parce qu'on est laic qu'on en ai privé, et je préfère la mienne à la votre.
La gentillesse comme la cordialité me semblent effectivement superflues; bon vent.
Re: La force de donner.
Rire, et bien... quelle agressivité !
Mes enfants ont oublié d'être cons aussi ne vous inquiètez pas. Je ne vois pas le rapport.
Comme je vous plains.
Je m'en vais sur la pointe des pieds... je ferme la porte, je ne reviendrai plus....
Inès.
Les femmes sont formatées pour donner . Elles donnent , beaucoup, souvent reçoivent peu mais on attend d'elles qu'elles continuent et qu'elles en aient le discours. Pour une femme dire , crûment , sans détour : "c'est fini, je pense à moi, rien qu'à moi " cela est irrecevable . Le dicours ambiant étant effectivement plein de bons sentiments, d'autant plus grands qu'ils n'auront pas à se frotter à la réalité.
L'expérience montre bien des fois que les plus acharnés aux grands sentiments sont justement ceux qui ont le moins donné, ou qui donneront le moins car l'homme est suffisamment calculateur pour ne pas donner à fond perdu. Pour ça il y a la femme, enfin certaines avant qu'elles disent : "stop" et qu'elles soient vues comme "méchantes."