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La crève

La grève des transports terminée, j’ai eu un soir la mauvaise idée de renter par le RER depuis Gare du Nord, ce qui, en temps normal vers cinq heures du soir ressemble assez à ça. Habituée à l’air respirable de la campagne, j’ai beau être fumeuse, l’air du métro me dérange ; d’ailleurs la plupart du temps je circule dans Paris en bus, c’est préférable, on y est moins tassé et on a l’avantage de passer le temps plus agréablement en regardant au dehors.

 

Le RER arrive, ouvre ses portes et déverse sur le quai bondé ses voyageurs tassés tandis qu’une odeur de sueur et de miasmes qui se décolle d’eux me prend à la gorge. L’air est irrespirable et je me fais la réflexion que cet air empesté doit être chargé de microbes, virus, bactéries en tout genre, température idéale pour un véritable bouillon de culture.

 

Ça ne rate pas, quelques jours plus tard et bien que vaccinée contre la grippe, je suis malade à crever, j’ai une fièvre de cheval et ne peux plus me traîner. Je n'ai pas une santé exceptionnelle, si elle n'est pas des plus mauvaises.


Mes parents sont inquiets, et je me rends compte que ma présence les déboussole, les sort trop de leurs habitudes. Ils sont beaucoup trop vieux désormais pour que je puisse rester plusieurs mois chez eux comme je l’avais pensé. Le problème n’est pas tant le boulot, que j’aurais fini par trouver. Il me faudrait plusieurs mois pour me réinsérer dans la vie parisienne, et le jeu n’en vaut pas la chandelle. Eux-mêmes préfèrent que je rentre, mon fils étant encore jeune, ils sont attristés de le savoir resté seul là-bas. Ils se rendent compte de la situation qui est la mienne, ils m’aideront comme ils pourront et tant qu’ils pourront, eux ont de bonnes retraites. Dans sept ans j’aurais droit au minimum vieillesse italien, j’aurais de toutes façons de quoi faire la jointure.

 

Ce que je trouverais à Paris, je le trouverai aussi bien à Pise, une ville que j’aime bien d’ailleurs, offrant toutes les comodités et un aéroport. Il me suffit de vendre ma maison et d’y acheter un appartement.

J'ai repris l'avion, et ne me suis pas encore remise, harcelée par une sinusite qui ne semble pas pressée de me quitter; souvenir de la région parisienne.

 
Ecrit par Lory, le Mardi 11 Décembre 2007, 01:17 dans la rubrique Paris-Banlieue.

Commentaires :

lorycalque
lorycalque
11-12-07 à 21:23

Nota Bene:



Le minimum vieillesse italien se monte à 488 E comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire, à partir de 60 ans (désormais 61 grâce à cette pourritude de Bonnino - je sais, en français classique on dit pourriture, mais il faut se mettre au goût du jour et parler le français contemporain- qui, elle, s'est abstenue d'aller, contrairement à ses consoeurs, d'aller pérorer au nom des femmes lors de la manifestation féministe à Rome du 24 novembre dernier; elle s'en est bien gardée puisqu'elle n'a pas la prétention cousue de fil blanc d'être "de gauche", étant libertarienne par essence et définition, pas si bête elle a laissé les autres andouilles et leur "pacte rose mousseline à la turque" se prendre les horions des féministes en colère, se réservant, après son age canonique et après être allée au Caire apprendre l'arabe -si si, tel quel, ça peut toujours servir et je parie que je connais au moins autant de vocables qu'elle dans cette langue mais que ça m'a coûté moins cher que ce qu'elle a du se payer grâce à ses émoluments gras en Mamounia Cairote- la possibilité de se ménager une bouée de sauvetage dans le prochain gouvernement), mais son équivalent français se monte à 600 E et des bricoles (bref, un SMIC), mais à partir de 65 ans.

Autant donc prendre à partir de 61 ce qui se présente, soit le minimum vieillesse italien, en attendant d'en avoir 65 (dans l'hypothèse d'être encore en vie) pour prendre le minimum vieillesse français, ce qui ne sera évidemment pas sans poser d'insurmontables problèmes administratifs, mais qu'à cela ne tienne, à 65 piges franchement qu'est-ce qu'on risque? J'irai alors squatter le bureau du consul et y bivouaquer jour et nuit jusqu'à obtenir satisfaction d'une manière ou d'une autre; je ne doute pas que celui du moment trouvera une solution satisfaisante pour moi pourvu de se libérer de ma présence incongrue.

Par ailleurs, on ne se débarrasse pas comme ça d'une petite vieille de 65 ans, surtout quand on est consul et qu'on veut faire carrière où qu'on tient à sa réputation, sinon les journalistes, des emmerdeurs, y a pas que des cons, viennent s'en mêler et s'est pire.

Et moi, je ne suis pas journaliste, mais comme emmerdeuse, je me pose là, j'ai comme un don en la matière et je mériterai le prix Nobel s'il en existait un pour la catégorie.