Quand tout va de travers...
Ma bagnole m'a laissée en rade, mdr; j'avais bien besoin de ça et de dépenses supplémentaires. Je vais toujours la faire réparer vu que ce n'est pas grand chosse, une histoire de courroie qui fait démarrer le moteur qui a pété. Je vais de toutes façons m'en défaire et la laisser à ma fille, la sienne étant pire que la mienne. Plus un radis après ça. Juste le fric de ces conneries de colliers, à peine de quoi me payer de quoi aller de l'aéroport à chez mes parents.
J'ai les nerfs plus tendus qu'une corde d'arc, j'ai beau boire de la tisane toute la journée, ça ne me passe pas. Le co-propriétaire a du s'en apercevoir; il a le bon gout de la fermer. ça vaut mieux. L'air est surchargé d'électricité, la situation explosive bien que le temps ne soit pas à l'orage, un rien et ça pourrait péter. Des éclairs à sec.
Toutes ses années ont été à peu près supportables parce que le co-propriétaire n'est pas là de la journée (la nuit j'attends qu'il dorme pour aller me coucher, ou je vais dormir sur le canapé. Sinon je ne dors pas du tout, je bouquine, je déambule sur le web, et je dors dans la journée). Je suis seule dans la maison, ou avec mon fils. Les week-ends sont évidemment très ennuyeux, généralement je sors et je vais me promener, où à la plage, l'été. Murée dans le silence, échange de banalités d'ordre pratique: il manque le pain, le sucre est terminé, il faut faire vérifier la chaudière, la chasse d'eau est déglinguée, il faut payer payer payer le gaz l'eau l'électricité y a plus un rond etc etc etc... Et le mois d'après ça recommence. Comme ça depuis... des années. Mais c'est un peu comme si une longue longue journée s'était écoulée sans que rien jamais d'intéressant agréable et sortant un peu de l'ordinaire ne soit arrivé. Ah si, j'ai été malade, j'ai eu le cancer et j'ai fait une dépression.
M'arracher. Plus que ça à faire. Je suis arrivée autrefois avec une bagnole, toutes mes affaires et un peu de fric de coté, je vais repartir avec une valise de moins de 20kg sinon surtaxe à payer, des vètements peu adaptés au climat que je vais trouver, et à la vie que je vais devoir mener.
La rage au ventre, et au coeur. Qui bat la chamade malgré les tisanes.
J'ai les nerfs plus tendus qu'une corde d'arc, j'ai beau boire de la tisane toute la journée, ça ne me passe pas. Le co-propriétaire a du s'en apercevoir; il a le bon gout de la fermer. ça vaut mieux. L'air est surchargé d'électricité, la situation explosive bien que le temps ne soit pas à l'orage, un rien et ça pourrait péter. Des éclairs à sec.
Toutes ses années ont été à peu près supportables parce que le co-propriétaire n'est pas là de la journée (la nuit j'attends qu'il dorme pour aller me coucher, ou je vais dormir sur le canapé. Sinon je ne dors pas du tout, je bouquine, je déambule sur le web, et je dors dans la journée). Je suis seule dans la maison, ou avec mon fils. Les week-ends sont évidemment très ennuyeux, généralement je sors et je vais me promener, où à la plage, l'été. Murée dans le silence, échange de banalités d'ordre pratique: il manque le pain, le sucre est terminé, il faut faire vérifier la chaudière, la chasse d'eau est déglinguée, il faut payer payer payer le gaz l'eau l'électricité y a plus un rond etc etc etc... Et le mois d'après ça recommence. Comme ça depuis... des années. Mais c'est un peu comme si une longue longue journée s'était écoulée sans que rien jamais d'intéressant agréable et sortant un peu de l'ordinaire ne soit arrivé. Ah si, j'ai été malade, j'ai eu le cancer et j'ai fait une dépression.
M'arracher. Plus que ça à faire. Je suis arrivée autrefois avec une bagnole, toutes mes affaires et un peu de fric de coté, je vais repartir avec une valise de moins de 20kg sinon surtaxe à payer, des vètements peu adaptés au climat que je vais trouver, et à la vie que je vais devoir mener.
La rage au ventre, et au coeur. Qui bat la chamade malgré les tisanes.
Ecrit par Lory, le Lundi 22 Octobre 2007, 18:59 dans la rubrique Au jour le jour.
Commentaires :
Re:
Voui, je me doute bien que nos vies se ressemblent un peu quelque part. Moi aussi je t'aime bien et je te trouve sympa.
Je n'ai pas un caractère particulièrement facile, non. Je ne suis pas patiente, surtout. C'est peut-etre ce qui me fait paraitre plus agressive que je ne le suis vraiment. Je manie sans doute une ironie parfois un peu tranchante, c'est possible.
Merci de ton petit mot gentil.
Je n'ai pas un caractère particulièrement facile, non. Je ne suis pas patiente, surtout. C'est peut-etre ce qui me fait paraitre plus agressive que je ne le suis vraiment. Je manie sans doute une ironie parfois un peu tranchante, c'est possible.
Merci de ton petit mot gentil.
Ouh
Je suis venue sur ton blog pour voir pourquoi tu étais si pessimiste, eh bien je ne suis pas déçue. Je ne sais pas quoi te dire, sauf : bonne chance pour tout. L'énergie de tes textes donne à penser, cependant, que tu as tout pour te sortir de cette situation. Si jamais tu as besoin d'aide ou d'idées... on ne sait jamais. Mon mail est sur mon blog.
hélène
23-10-07
à 22:12
Re: Ouh
Tu auras sans doute quelques difficultés à trouver du travail mais tu finiras par en avoir peut-être pas ce que tu désirais. Il est probable que tu ne seras pas bien payée. Trouver un logement ne sera pas facile . Les transports banlieue / Paris ne sont pas forcément agréables .
Certes après la douceur et la luminosité de la Toscane la région parisienne te paraitra rude .
Mais une grande majorité d'habitants de cette région vivent ainsi et surmontent ces difficultés et beaucoup sont heureux.
II y a des situations qui engluent et qui sont mortifères. Ta décision est courageuse tu vas vers la vie et tu trouveras la liberté.
Re: Ouh
Merci pour tes prédictions. J'espère trouver quelque chose qui soit dans mes cordes, je suis polyvalente. Eventuellement je ferai des heures sup en lisant la bonne aventure à mes collègues, et pour le patron (c'est pratiquement toujours un patron rarement une patronne) le prix sera doublé d'office.
Je ne cherche pas de logement, je vais habiter "chez mes parents". (Enfin si je trouve un hébergeur gratis, je dirais peut-etre pas non, faut voir l'hébergement, et l'hébergeur...)
Je ne cherche pas de logement, je vais habiter "chez mes parents". (Enfin si je trouve un hébergeur gratis, je dirais peut-etre pas non, faut voir l'hébergement, et l'hébergeur...)
et puis je t'aime bien (bon, d'accord, t'as mauvais caractère et, pour mes critères mesurés, tu t'emportes vite, maniant - fort bien- le verbe avec une agressivité parfois stupéfiante)
c'est en partant que j'ai trouvé l'équilibre.
« Eloge de la fuite » d’Henri Laborit, avant propos
« Quand il ne peut plus lutter contre le vent et la mer pour poursuivre sa route, il y a deux allures que peut encore prendre un voilier : la cape (le foc bordé à contre et la barre dessous) le soumet à la dérive du vent et de la mer, et la fuite devant la tempête en épaulant la lame sur l’arrière avec un minimum de toile. La fuite reste souvent, loin des côtes, la seule façon de sauver le bateau et son équipage. Elle permet aussi de découvrir des rivages inconnus qui surgiront à l’horizon des calmes retrouvés. Rivages inconnus qu’ignoreront toujours ceux qui ont la chance apparente de pouvoir suivre la route des cargos et des tankers, la route sans imprévu imposée par les compagnies de transport maritime.
Vous connaissez sans doute un voilier nommé Désir ».
hasta luego