J’ai parlé de la condition féminine en Italie à plusieurs reprises sur ce blog, en particulier ici. Examinons les choses de plus près, et voyons ce que disent les italiennes. J’avais déjà parlé de l’article publié par Chiara Valentini sur son Rosa blog à propos des retraites. Et j'avais aussi expliqué comment et pourquoi les italienes étaient renvoyées au foyer de gré ou de force.

Non, la burqa n’est plus la sépulture ambulante dans laquelle vivaient cachées les musulmanes, imposée à coupe de kalashnikov dans le crâne, non, le voile n’est plus le signe de la tête soumise, pour une certaine gauche italienne, talibanisée, désormais la burqa a  une signification religieuse et c’est même un libre choix.

 Et puis quoi encore, l’espace protégé pour les femmes, contre la violence masculine, notre « paquet sécurité » ?

 Non, ça n’a plus de signification politique, la burqa. Non, ce n’est plus l’oppression la plus terrible que puisse connaître une femme, que d’être ensevelie vivante dans un vêtement dans lequel voir le monde à travers un petit trou !

 Giuliana Sgrena (1) a raison, non seulement la guerre en Afghanistan n’a pas libéré les femmes de la burqa, mais elle a talibanisé l’Italie, ou plus exactement une certaine gauche « féministe », laquelle fait ami-ami avec l’islam, s’est islamisée, et au nom de la liberté religieuse, de ses symboles présumés, de la diversité des cultures et autres idioties de ce genre, avalise l’oppression des femmes musulmanes dans notre et dans leurs pays.

Elle reste muette en face des violences infligées par les nouvelles milices religieuses irakiennes, que subissent les femmes si elles refusent de porter le voile et ferme les yeux sur la police religieuse, qui contrôle la moralité des femmes, dans la Gaza du Hamas et la Ramallah du Fatah.

Le principe taliban d’ensevelir les femmes sous la burqa est-il donc arrivé jusqu’ici, en version gauchistoïde ? Les doctes intellectuelles pseudo-communistes de Rifondazione Comunista, parti de la coalition gouvernementale, déclarant que la burqa, c’est bien, du moment que c’est un libre choix des musulmanes, voudraient-elles nous le proposer aussi, non pas la soutane corporelle, mais la soutane « spirituelle » ?

La burqa « spirituelle » pour les prolo, le libre choix de s’éclipser, de disparaître en silence dans les replis de la population au chômage, précaire, « excédentaire », ou bien, comme alternative, le libre choix du retour au foyer domestique, heureuses ménagères à faire des confitures et regarder le monde par le trou de la serrure.

(1) Giuliana Sgrena est la journaliste du Manifesto qui avait été enlevée en Irak

Certes, en France la gauche n’est pas au pouvoir, et encore moins l’altergauche. Mais sincèrement, vous ne trouvez pas qu’il y a des ressemblances entre certains courants de cette altergauche et Rifondazione Comunista ? Moi si.

A la différence près qu’en France, les pseudo-féministes s’émeuvent davantage du sort de ce pauvre Cantat plutôt que de celui de Marie Trintignant, par exemple. Pa’ce que d’abord quand on est potesse avec la femme du Cantat et qu’on tient une rubrique théâtreuse dans un coin du web, c’est qu’on est titulaire d’un brevet de féminisme.

Ou des effets à venir du changement climatique. C’est vrai quoi, le pôle nord va fondre, et les bébés phoques alors, hein ? Vous y pensez aux bébés phoques ? Et les baleineaux ? Ils vont s’échouer sur les plages avec la montée des eaux. Parce que la montée des eaux, ça va ravager les côtes et des populations entières, plein de gens vont mourir, alors les femmes, elles n’ont qu’à la mettre en veilleuse avec leur problèmes qui font que par exemple les féminicides en Inde comme en Chine provoquent un véritable déséquilibre dans la population avec le déficit de 90 millionsde vies humaines féminines, et se mettre un voile.

Vous pensez bien, que leur importe les chamailleries, les élucubrations politiques, les discours creux, les méchancetés gratuites, ce ne sont que billevesées, gouttelettes d’eau saumâtre, vaines gesticulations aux pseudo-féministes ? Elles ont une telle consistance intellectuelle, une telle sapience qu’elles sont au-dessus de ça.

Et puis elles ont des « potes », le pseudo-féministes. Tout un Rezo. Là, vous apprendrez même qu’une fatwa défend les droits des femmes. Si je vous assure, c’est écrit. Ça nous fait une belle jambe, vrai ? On est bien contentes. Ça doit surtout en faire une belle à toutes celles qui se sont pris une balle dans le crâne ou cent coups de trique parce qu’elles avaient mis du vernis à ongles. C’est du relativisme culturel. Ah et puis les contributions féministes des Indigènes. Vous y aurez droit aussi.

Des témoignages des « travailleuses du sexe », la « galanterie » selon maître Jabot, « le pape attaque », pa’ce que PACS vobiscum en Italie, ça passe pas et c’est bien ennuyeux pour les homos, mais qu’un pape aussi réactionnaire soit une véritable calamité pour les italiennes, qui sont tout de mêmes plus nombreuses que les homos, Le Rezo s’en tamponne autant que la Célestissime, une vraie fâââme, qui s’est sentie fâââme encore mieux que Nicole Croisille.

Même que les femmes ont été exclues des domaines scientifiques et particulièrement de l’informatique, mais elles tendent à récupérer leur retard et elles s’en servent aussi bien que d’une machine à laver, faudrait pas croire, le bien-intentionné Rezo vous le dit.

La preuve, elles ont réussi à faire descendre 150 000 femmes dans la rue à Rome, la ville du pape, pour protester contre les violences masculines, via leurs réseaux du web en dépit du silence des médias, ce qui n’arrive pas vraiment tous les jours, mais ça le Rezo des potes et potesses ne vous en dira pas un mot ; il préfère vous parler de la fatwa pro-femmes d’un imam chiite de pétaouchnock.

Moi j’ai une proposition à faire. Nommer les pseudo-féministes cheffes d’équipes et leur refiler à chacune un petit seau et une pelle. Parce que ce qui est sûr, c’est que ce seront les femmes qui écoperont en premier lieu. Avec une burqa, ça sera plus commode.