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La coercition patriarcale transversale
--> à l'égard de Fanny Truchelut dans l'affaire des Vosges

L'histoire de Fanny Truchelut a été pour moi une prise de conscience très nette, révélatrice de la misogynie fondamentale qui régit notre société, présage infiniment mauvais pour les générations féminines à venir, préfiguration de temps difficiles qui ne seront pas exclusivement dus à la dévastation occasionnée par l'ultra-libéralisme.

Ce dernier a déjà précarisé les femmes (qui comptent pour 51 % de la population mais représentent 53 % de la population pauvre), en premier lieu puisqu'elles représentent 80% des personnes précaires et des SMICS, des bas salaires, et l'effet des intégrismes religieux vient en concomitance amplifier les effets de la précarité puisqu'ils ont pour but clairement avoué de les renvoyer au foyer.


Or quelle catégorie de femmes a le plus de difficultés à trouver du travail sinon celles qui ont entre 55 ans et l'age de la retraite
? La difficulté des voilées à trouver du travail? Sans nul doutes, mais qu'elles ôtent leur voile et elles verront sans doutes également leurs chances d'en trouver augmenter miraculeusement. Fanny Truchelut, elle, ne peut pas rajeunir.

Qui, dans cette affaire des Vosges a été réellement discriminée? La voilée Demiati, analyste financière de 28 ans, militante islamiste, ou l'aubergiste de 54 ans ayant encore deux jeunes enfants à charge? Qui a une vie devant soi pour en trouver, du travail, et qui a été grugée sans avoir l'ombre d'une possibilité d'en retrouver?

Madame Truchelut a été vouée aux gémonies, traînée dans la boue ainsi que les représentantes d'associations féministes, dont on ne peut contester l'engagement de toujours, venues lui apporter leur soutien,
par les machos de soi-disant associations anti-racistes. Le sexisme est le premier des racismes, la première des discriminations. Et ceux-ci, avocats et soutiens de la Demiati, exclusivement masculins, étaient venus soutenir l'essentialiste, la soumise au dogme patriarcal islamique contre la femme libre et émancipée, la "féministe musulmane" contre celle qui incarnait la femme qui a lutté toute sa vie pour se construire et conquérir son indépendance.

Il leur fallait un bouc-émissaire, une victime pour expier la "mauvaise conscience" de la colonisation. Et qui a décidé la colonisation d'autrefois? Les femmes, qui n'ont jamais eu le pouvoir politique? Mais quelle victime expiatoire ont-
ils trouvé? Une femme! Et quel type de femme pouvait le mieux satisfaire leur soif de vengeance revancharde sinon une personne tranquille et d'origine modeste, laïque, comme Fanny Truchelut ? La victime idéale.

Sur la femme qui n'est plus jeune, on peut cracher plus impunément que sur une jeune, voilée ou non. Celle-ci est la quintessence de ce que le machisme peut avilir à souhait. Ce procès en fut l'illustration parfaite. Plus qu'un procès ce fut le festival de la misogynie patriarcale dont la figure de proue était la Demiati drapée dans son étandard islamique.

De l'extrême-gauche à l'extrême-droite, ils se sont tous retrouvés pour la honnir, la femme en la personne de Fanny, que se soit pour l'aider ou l'enfoncer.


Pour
l'extrême-droite, Fanny était une "pauvre femme". Tout un vocabulaire dénigratoire à son encontre l'infériorisait: "mère de famille", une "brave femme", tous les stéréotypes y passaient sur leurs blogs et forums.

Et pour
l'extrême-gauche, c'était une abominable-raciste-méprisant-le-prolétariat-
immigré-et-ses-nobles-valeurs, et tant pis si plus que "prolétaires" les "valeurs" sont surtout islamiques et antiféministes.

Les féministes elles-mêmes, pour certaines, se sont unies au choeur de ses détracteurs, comme Caroline Fourest et les autres bobos comme elle. Sans parler des idiotes utiles à l'islam de l'extrême-gauche. Plus que d'idiotes, je préfère parler d'auxiliaires. Auxiliaires de l'islam politique. "Idiotes" parce qu'elles n'ont pas conscience d'en être les auxiliaires, sinon elles ne le seraient pas.

Mais comment peut-on croire un instant en la bonne foi de la  Demiati qui ne fait preuve que de scélératesse? Comment croire que celle-ci voulait faire innocemment du tourisme? Du tourisme, sans doutes avait-elle envie d'en faire, mais elle n'avait pas choisi innocemment son but. Il lui fallait un endroit de la campagne profonde, non pas tant pour découvrir la campagne française, mais pour trouver un endroit où pouvoir exhiber aux siens ce qui représente pour elle comme pour ces semblables l'infériorité de ces crétins européens, de ces mécréants ignorant les joies pures de l'islam. Il suffit de lire en quels termes et avec quelle goujaterie elle s'exprime sur les blogs et forums, et son déluge de formules islamiques intégristes consacrées. Il n'y a rien de spontané dans ses paroles mielleuses et hypocrites ou tout est étudié. Mais elle se dévoile au détour des phrases quand elle dit :

 « Nous avons proposé à la dame d'essayer de nous connaître pour qu'elle ait une image différente des femmes voilées. On ne fait pas ça par provocation,c'est une question de croyance. Mais elle fait partie de ces gens qui vivent dans leur coin de campagne et qui ne voient que ce que leur montre la télé. »

Parce que la Demiati, elle, ne vit pas dans son coin de campagne et ne voit pas que ce que lui montre la télé, sans doutes. Vivant dans son coin de banlieue, elle doit surtout entendre ce que dit Al Jazeera & autres, et aller former sa noble pensée dans les mosquées de son quartier, payées, entre autre, avec l'argent des contribuables comme Fanny Truchelut. La Demiati ment. Le mensonge de cette nature porte un nom, dans le credo islamique: taqqiya. La "tromperie pieuse". Elle ment quand elle dit suavement ne pas faire de provocation. Avoir proposé à Fanny Truchelut d'essayer de les connaître pour avoir une image différente des femmes voilées. Ceci n'est pas du tourisme mais du prosélytisme. Et Fanny Truchelut, qui ne menace personne et donne placidement ses raisons -elle n'est effectivement pas tenue par sa profession de subir quelque prosélytisme que ce soit- dit au contraire que la Demiati ne lui propose absolument pas suavement de la connaître mais la traite d'intolérante tandis que son "accompagnateur" utilise un ton violent et profère des menaces.

Le but de la Demiati n'était pas exclusivement touristique.


La provocation était implicite, et derrière le voile de la provocation se cachait la rétorsion préméditée. Comment croire qu'une analyste financière opérant dans les officines de charité & bienfaisance islamiques n'était pas dépourvue d'une idée directrice visant à imposer les exigences de l'islam ou extorquer des fonds par représailles en cas de refus, par le biais d'une plainte pour discrimination?


Ecrit par Lory, le Mardi 18 Mars 2008, 17:40 dans la rubrique Femmes & Féminisme.

Commentaires :

lorycalque
lorycalque
18-03-08 à 17:41

Une affaire similaire à Londres

Une affaire, celle des Vosges, qui ressemble étrangement à cette autre dans un salon de coiffure de Londres. Les employés du salon pourront toujours remercier la voilée pour avoir perdu leur emploi et se retrouver au chomage.
 

 
fanny truchelut
17-02-09 à 14:38

appel à diffuser

Fanny Yvette TRUCHELUT

Email : fanny.truchelut@gmail.com

Site internet : http://www.a-voix-haute.com/

 

BANQUE : CIC Remiremont
30087 33661 00020074001 68

 

Vous souvenez-vous de mon histoire ?

Puis-je compter sur vous ?

L’histoire s’écrit avec ce que les citoyens vivent. Pour laisser une trace de mon histoire, je voudrais sortir un livre. Si j’emploie ce mot sortir, c’est que je vais avoir besoin  pour l’écrire de l’aide d’une personne dont le métier est l’écriture. Si un certain nombre de gens utilise les compétences des écrivains publics, peu l’avoue. Pour trouver le budget nécessaire, je vous invite à acheter le livre avant sa parution.

Montant de la souscription : 15 €

 

J'ai été condamnée le 08 octobre 2008, par la cour d'appel de Nancy à deux mois de prison avec sursis et 4000€ de dommages et intérêts pour discrimination religieuse. J'avais demandé en août 2006 à deux femmes voilées qui se présentaient avec leur famille dans mon gîte, de retirer leur voile dans les parties communes.

 

J’ai été condamnée avant même que le procès commence – petit condensé :

 

Le 29 août 2006, suite à des menaces reçues après le battage médiatique de mon affaire, Je suis allée au commissariat de police, dans un état de stress et d'angoisse intense, j’avais des craintes pour notre sécurité. J'explique au policier qui me reçoit la situation. Il a rédigé le procès verbal ci-dessous. Sur le moment, j'ai signé sans faire attention à la formulation, car  ce n’était pas le problème qui me préoccupait à ce moment là.

 

Extrait du procès verbal : « le 11 août dernier, nous avons reçu une famille qui avait réservé un gîte, famille que nous avons refusé d'héberger, mon mari et moi, pour cause de port du voile de deux femmes composant cette famille, femmes qui refusaient, à notre demande, de retirer ce signe ostentatoire de leur religion dans les parties communes du gîte »

 

Les procès verbaux sont des documents retranscrits par une personne qui en écoute une autre qui parle verbalement. 

Les jugements mentionnent : « refusé à Madame X, dans un lieu accueillant du public ou aux fins d'en interdire l'accès, la fourniture d'un bien ou d'un service, en l'occurrence la location d'un appartement dans un gîte rural, à raison de leur appartenance ou non, vraie ou supposée, à un ethnie ,ou à une nationalité déterminée, au motif que deux femmes portaient le voile."  (PV du 29/08/2006).

Pour me condamner, le tribunal a retenu le terme : refusé mais a occulté le lieu où je demandais le retrait du voile, les parties communes : Salle de 70 m2 (salon - salle à manger) au rez-de-chaussée mise gratuitement à votre disposition, ainsi vous pouvez vous réunir en groupe ou rencontrer les autres locataires de la maison. Cette salle était en dehors de toute location.

 

 

 


 
lorycalque
lorycalque
18-02-09 à 00:10

Bonsoir Fanny


Je me souviens très bien de votre histoire, qui m'avait d'abord littéralement sidérée, et ensuite indignée. J'en ai d'ailleurs parlé à plusieurs reprises sur mon blog parce qu'elle m'avait marquée. Mais je ne suis pas une blogueuse "influente", les femmes ayant peu de visibilité sur la blogosphère, à moins de tenir un blog "culinaire" ou sur la "décoration", ce qui n'est pas mon cas, le mien étant orienté vers le féminisme, c'est dire si j'ai une audience restreinte, c'est pourquoi je suis un peu étonnée de recevoir votre post! Mais il est le bienvenu et vous aussi.
Ceci dit en guise de préambule, je maintiens ce que j'ai dit dans mon article au sujet de votre histoire, n'ai a en retirer ni un mot ni une virgule; cela reflète parfaitement ce que j'en pense.
Certes, je ne suis guère versée dans le Droit, n'étant pas avocate, et mon opinion est celle de la simple citoyenne que je suis et n'engage que moi.  Et mon opinion en la matière est que vous avez été une cible facile pour un problème qui vous dépasse largement parce qu'il est de dimension nationale et non pas du ressort de disputes privées entre individu-es, servant de bouc-émissaire "pour l'exemple" comme les sorcières d'autrefois, une réminiscence qui a bien mal inspiré celleux qui vous ont condamnée, et ne les honore pas .
Je ne suis pas avocate, mais je connais plutôt bien les professions liées au tourisme. Dans ce domaine, il m'apparaît clairement que si vous aviez accepté le voile islamique dans les parties communes de votre gîte, vous vous seriez exposée par la suite à des réservations de même nature. Le foulard islamique n'est pas la même chose qu'une main de fatma (ou une croix, ou une étoile de David ou tables de la Loi) autour du cou, symbole ordanaire non ostentatoire passé dans les moeurs de la République française, par conséquent vous vous seriez trouvée à l'avenir indiquée par le bouche à oreille comme "philo-musulmane", ce qui aurait attiré d'autres femmes voilées et familles, ce qui aurait indubitablement  fait fuir votre clientèle habituelle et vous aurait contrainte malgré vous  à prendre une orientation que vous ne souhaitiez pas dans le ciblage de votre clientèle.

Les gîtes ruraux sont une catégorie tout à fait particulière dans l'hôtellerie et le tourisme. Ils ont pour raison d'être de proposer une tradition, un folklore régional, contrairement aux grandes chaînes hôtelières anonymes où Madame Demiati pouvait fort bien se rendre pour se trouver en région et conserver son voile où bon lui semblait sans que personne n'y fasse attention.

Nombre de gîtes ruraux proposent un unique "plat du jour", généralement un met régional, ou une animation locale (un groupe de musique et danse folklorique). C'est ce qui fait leur charme et ce qui attire. A partir du moment ou il faudrait se conformer à des normes "hallal", ces établissements perdraient tout leur attrait, et donc leur clientèle, pour se trouver à devoir assumer des services qui ne font pas partie de leur vocation première, ni ne sont leur raison d'être. Autant dissuader par ce biais quiconque d'entreprendre une profession liée au patrimoine culturel et gastronomique régional, ce qui ne me semble pas souhaitable de quelque point de vue que ce soit.

Je comprends cependant que, fatiguée et désemparée, avec encore deux enfants mineurs à charge, contrairement à Madame Demaiti qui n'en a qu'un et est bien plus jeune que vous et moi, vous ne souhaitiez pas vous pourvoir en cassation. C'est beaucoup trop, pour une femme seule. Mais ça en vaudrait pourtant la peine; et votre victoire finale ne serait que justice, à mon humble avis.

C'est volontiers que je souscrirais à votre futur livre, mais je suis moi-même une travailleuse saisonnière précaire, n'ayant pas droit aux allocations chômage l'hiver dans le cadre de la législation italienne (je suis résidente en Italie). Je ne peux donc pas me permettre de participer financièrement à la souscription que vous lancez. Croyez bien que, comme nombre d'italiennes, je gagne beaucoup moins qu'une analyste financière en France, y compris issue de l'immigration!

Avec compréhension et sympathie,

Lory Calque alias Floréal.